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MessagePublié: 08 Oct 2007, 18:17 
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FONDS D'ENREGISTREMENTS DE FRA PARLE
BIBLIOTHEQUE DIGITALE DE FRAGMENTS ANNOTES

Envoyé par: FOSSAT Jean-Louis erss_clid UTM <fossat@univ-tlse2.fr> (mwall.univ-tlse2.fr)
Date: Lundi, 20 Décembre 1999, ˆ 4:52

Un état des fonds catalogués, exploitables, doit prendr e en compte une typologie des genres de l'oralité, dépendante des objectifs du recueil de données: soiut trois échantillons de textes dont 2/3 sont accessibles à tous publics et le troisième "interdit" 1) Dialogues de négociants en bestiaux de Franche Comté (Marie-Madeleine Chiclet-Rivenc) (2) Histoire de la vie rurale en Poitou: Récits d'un étalonnier ( translittération de J.L. Fossat et Michel Valière, enquêteurs; Fonds de GENCAY; France Centre-Ouest; dialecte et français régional courant de Charentes-Poitou (3) Dialogues de Femmes (1976) par Hélène Icart_Séguy (recueil de données; translittération, Mémoires privées)
Etat de la question: (1)dans les années 74, il a été question sur objectif de description sociolinguistique de LA LANGUE, de mettre en place une sorte de dictionnaire de prononciation des français dialectaux, par métropoles et petites villes moyennes de la France, hors visée dialectale, et hors visée technique; il s'agissait de mettre en place un dispositif descriptif neutre de toute approche dialectale, strictement sociolinguistique, sur le modèle de la description des sociolectes d'Aubervilliers (Denise François).
L'approche de Marie-Madeleine Rivenc se rapporoche de cet objectif, dans la mesure où elle exclut du recueil des données des données dialectales franc-comtoises; mais elle s'en éloigne en partie, par l'approche excyclopédique à orientation technique qu'implique la contrainte thématique qu'elle s'est donnée
(2) L'approche lexicale dialectale proprement dite est largement illustrée par de nombreuses monographies de caractère lexicographique; P. Rézeau (INaLF) en a fait l'état, dans une stratégie très proche du recueil des données par les dialectologues; ce comportement est bien connu depuis G. Tuaillon (1976) Comportements de recherche en dialectologie française (CNRS).
(3) dans les mêmes années, je proposais, avvec J. Boisgontier, Michel Valière, uns stratégié intermédiaire de recueil de données orales permettant de décrire les conditions de passage du français régional au dialecte, en zone d'oc comme en zone d'oïl; le corpus d'oïl le plus représentatif est le corpus français de GENCAY: le recueil des données se donne pour objectif de dresser de manière systématique un dictionnaire de prononciation des divers témoins; Georges Patrault, étalonnier du Poitou, servit de banc d'essai; pour la translitération, poyr l'indexation, puis pour la numérisation du fonds sonore (archives sonores era352 CNRS et INaLF). (4) D'autres recueils de données, enfin, relevaient plus des Sciences sociales que des objectif descriptifs et modélisants des Sciences du Langage. Mais même et surtout ces derniers types de données, contiennent des renseignements exploitables tant pour la description (phonétique, phonologique, phonotaxe) que pour la modélisation des phénomènes; on sait les ruses employées pour contraindre la graphie linéaire à représenter des événements dialectaux de perte, de substitution: DAVI[d]; BUGEON représenté par un sous-lemme bujhon, voire un sous-lemme buh'on; le sous-lemme intermédiaire jeument représentait JUMENT seul inscrit avec sa prononciation au dictionnaire standard; on disposait pour cela du modèlle de dictionnaire sociolinguistique de prononciation du français parlé en Estrie (Normand Beauchemin, Pierre Martel et alii); toutefois, dès les années 80, était vite apparue la limitation des translitération, et la nécessité de disposer de corpus d'apprentissage de textes transcrits en API, avec alignement des énoncés transcrits sur le signal. On ne prêtait alors pas une attention suffisante à la typologie des genres, à l'analyse pragmatique qui pesait sur le choix des variables morphonologiques: ainsi "dans un dialogue rapporté entre membres de la communauté rurale poitevine, apparaît la substitution à FRA cette (démonstratif) de la forme dialectale poitevine "rapportée en [l] : " allez ! père Semur, prenez thielle jeument !"; à vouloir élaguer le modèle et la description de leurs conditionnements pragmatiques, on ne notait pas dans le dictionnaire des prononciatiuons les composantes référentielles et pragmatiques de la cooccurrence de deux variables, qui ne relèvent que partiellement de la coposante sociolinguistique classique (sexe; âge; niveau de culture; profession etc.). Ma conclusion est formelle; seule une écoute simultanée des énoncés calés, alignés sur le signal numérisé, segmenté, permet de revenir sur des données largement faussées et tronquées par la stratégie de translitération, qui a castré le recueil de données de l'ensemble de ses conditionnements prosodiques. Ou bien les événements relèvent de la phonologiue lexicale et peuvent se traiuter par ruse:
• HESITATION [l/r] POUMON /po[l/r]mon/; [l/lPALAT le ril[e] le rill[e] Le ril[e] mâle réinterprété rimal/rimail en pseudo-morphologie
• AJOUT [bl] BLOUSE: la ruse d'écriture (belouse) permet de rendre compte d'un événement typologique bien connu affectant la chaîne [bl] initiale; on a cru pouvoir opérer ainsi poir la perte de matériel phonique en cours de séquence:
• EFFACEMENT TOUT-A-L'HEURE //t[ou]t a l'heure (perte de noyau vocalique proclitique); même des rapports morphonologiques donnés comme évidents doivent être revus: un cheval CROCHE: ça croch[\] te un peu < su[r] le jarret / vous savez comment ça croch[]te un petit peu. Vous savez V[ou]s savez (marqueur paradigmatique, connecteur paradigmatique) [dr] ça m'est arrivé de me rend[r]e de tournée Ce message est une incitation à rassembler des textes existants dans des FONDS constitués, et à revenir surt eux, avec une stratégie d'ECOUTE et d'anlignement sur le SIGNAL même des divers nivveaux de transcription que l'on sait proposer, si on est linguiste professionnel, attaché à la descrtiption autant qu'à la modélisation.
Tout porte à croire que les différents plans d'isolement des variables (phonologie VS sémantique) loin de fonctionner de manière "indépendante", fonctionne en relation dite de "dépendance".
De manière générale, tous ces textes transcrits ou translittérés posent par ailleurs au linguistes tous les problèmes bien connus de désambiguïsation, indépendante :
(1) il vous arrête [z]: dans ce cas, la liaison est nécessaire (je ne dis pas obligatoire), quel que soit le genre.
(2) On modifie le conditionnement prosodique en créant la possibilité d'une pause minimale entre GN et GV: le résultat est [Ø] pour la possibilité de la liaison; il s'agit donc de pouvoir relever ces phénomènes dans les énoncés, par des stratégies de marquage, par exemple de type HTML.


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