ANALYSE TONOMETRIQUE SYNTAXIQUE INTERREG
GEOPHONIE: OCCITAN
Envoyé par: BESCHE Thierry GMEA ALBI <gmea@wanadoo.fr> (193.55.175.20)
Date: Mardi, 5 Octobre 1999, ˆ 12:16
J.-L. Fossat : Les concepts de GEOPHONIE, et de PAYSAGE SONORE demanderaient à être
(1) discutés, sur objectif,
(2) définis avec précision, (décrits avec précision avec une méthodologie mesurable (ce qui relève du RITMOS et de l'ARITHMOS) en termes paramétriques (relevé des éléments et/ou traits (propriétés) qui relèvent du domaine paramétrisable, tels que durée, hauteur, intensité, timbre (V. thèse d'acoustique dirigée par LEGROS puis JL NESPOULOUS UTM LAUTM LORDAT de M. GAILLARD, sur ce dernier point: problèmes, mystères ou énigmes attractives)
(3) expérimentables en description-observation qui suppose un dispositif d'écoute qui ne soit pas défini en termes de VISION de texte, d'image; la question n'est pas "que voientt les enfants, quand ils regardent, voient dans un livre de textes imagés, un livre d'images, une collection ordonnées d'images, associées à un texte (par exemple le petit Louis à l'école de Meyssac 19 Corrèze; mais qu'est-ce qu'ils peuvent (modèles possibilistes) ENTENDRE, en ECOUTANT une voix de MEYSSAC, non une voix occitane générale mais une voix in situ, du site, qui produit l'occitan tel qu'il se parle, et non tel qu'il est donné dans le programme génétique dont il est doté (GU: grammaire universelle)? avec des caractéristiques prosodiques, tonométriques, qui sont données soit comme des hypothèses, soit des évidences positives?
EXEMPLE
On leur donne à entendre, par exemple, la possibilité de marquer prosodiquement par ACCENTUATION les FORMES Phoniques (FPh) de PLURIEL des NOMS FEMININS en -[a]: la vaca; las vacas. Il serait utile que les uns et les autres nous entendions sur ce que nous entendons très exactement par GEOPHONIE, PAYSAGE SONORE. Vous avez, en juin 1999, formé avec nous le projet de mise en place d'ateliers d'écoute expérimentale pour tenter de répondre à cette question, qui nécessite, il est vrai, partout où on parle d'atelier, d'un dispositif minimal en personnhel, en équipement de base, d'une maintenance de système interactif digne de ce nom.
Pourriez-vous préciser ce que, de votre point de vue, et dans le cadre de vos expériences DE GMEA (ALBI) (acquisition, apprentissage de la musique, par exemple), vous appelez paysages sonores, et géophonie; on saurait alors exactement à quoi s'en tenir, et rechercher avec quel type de partenariat oeuvrer, sur objectif précis, et dans un calendrier qui soit tenable? A défaut de ressources adéquates, ne devrait-on pas proposer aux différentes instances (Régions INTERREG, Ministères, CEE, DGLF), de réaliser des parcours d'essai, à titre de contrat de préfiguration? La balle est dans votre camp, si vous le souhaitez. Pour tenter de mieux vous éclairer sur notre appréhension de telles choses, voici comment, chez nous, on pourrait contribuer à poser le problème.
Une langue naturelle, le sarde, le roumain, l'occitan, le viennois, qui n'est pas l'allemand prusssien ! (1) est très certainement caractérisée par un programme neuronal, voire épigénétique; c'est tout ce qu'on peut dire qui permet à un enfant qui apprend une langue dans un milieu ambiant donné de maîtriser avec une relative facilité (1) des caractéristiques ou propriétés prosodiques auxquelles il a été exposé relativement tôt (2) associées à des schèmes syntactiques d'une syntaxe patron (padrao sintattico); ces caractéristiques prosodiques sont relativement homogènes dans un milieu ambiant donné; elles sont aisément perceptibles comme propriétés territoriales; on ne perçoit pas, grossièrement, l'accent de Pézenas, comme celui de Montauban, mais Pézenas comme Montauban, etc. ont comme caractéristique que des mots qui, en type FRA seraient de mètre CVC (FEMME) sont à Pézenas comme Montauban de mètre CV@CV et la perception de ce phénomène une fois ancrée, la question qui se pose à nous est la suivante: une fois que l'enfant a été exposé aux caractéristiques du français local que lui parle, dans son milieu ambiant naturel, sa mère, en quoi cela peut-il lui servir à apprendre les équivalents occitan, catalan, italien, espagnol, voire roumain, sarde etc. de même mètre? autrement dit la perception de similarités de caractère prosodique joue-t'elle un rôle central, et non périphérique? Pour exemplifier un peu mon exercice, je retiendrai d'effectuer un voyage sonore du RHONE aux Pyrénées Cantabriques, en passant par Conques et IruÑa (Pamplona)
LA CRECHE Voix 1: annotée la gr'ypi Voix 2: la gr'epjo
LA FEMME voix 1 la fenno voix 2: era henna voix 3: la fr'emo
BIBLIOGRAPHIE: E. Companys BELC Description et didactique du TALA
La question que je me pose ici est celle de l'hétérogénéité de ces formes sonores appelées Formes Phonétiques, qui donnent soit à VOIR, soit à ENTENDRE ce qui fait HETEROGENEITE et ce qui fait SIMILARTITE perçues. LA LAMPE voix 1 : l* l'amp* voix 2: 'era ''lampu Pour définir le concept de GEOPHONIE, je me positionne donc dans mon propre champ, avec des objectifs de linguiste, sur objectif de (1) description (2) apprentissa ge, compte tenu d'une distinction importante entre acquisition et apprentissage (processus et mécanisme). Pour moi, apprendre une LANGUE sur la base de ses géophonies, n'est pas un processus équivalent à d'autres apprentissages: tels que jouer d'un instrument, apprendre à jouer du VIOLON, du piano, de la trompette ou du trombone, du hautbois, de la flûte traversière; mais a-je raison ou tort; et quelle compétence avons-nous pour affirmer cela ? Pour moi paysage sonore a rapporty avec une aire d'observation de telle régularité qui regroupe en classe-objet tous les individus similaires par la propriété prosodique sélectionnée, descriptible en ses ELEMENTS; d'autres pratiquent aussi une recponnaissance des similarités par TRAITS (trait de sonorité, par exemple). Les questions que nous nous posons alors, en termes d'apprentissage, et non de description rationnelle, concernent les hypothèses de (1) maturation (2) continuité OU maturation ? Le dispositif que nous pouvons raisonnablement tester est un dispositif où nous proposons de constituer sur paramètres précis, des corpus d'énoncés calés sur leur SIGNAL correspondant: - corpus de phrases interrogatives - corpus d'expression de la possession - corpus d'expression par RELATIF en Q (qui) - corpus d'expression de la négation. Ces corpus sont à considérer comme des corpus de TEXTES en langues naturelles, que l'élève manipulateur JOUE, s'il est équipé d'une CARTE SONORE DE LA LANGUE L1 ou L2 à apprendre: par exemple les cartes de synthèse vocale construites pouyr telle langue par SOCIETE ELAN INFORMATIQUE (inventaire de l'existant; de ce qu'il faudrait créer, en fonction d'un état des besoins). La question qui se pose à nous est celle de la réutilisation de fragments sonores de haute signification, prononcés dans le BRUIT et avec de nombreuses imperfections, hésitations, avec pourcentage d'hétérogénéité; c'est pour cette raison que nous avons retenu de proposer à expérimentation un VOYAGE SONORE limité: de LEZAT ou du CARLA-BAYLE à MASSAT, en passant par BIERT, et en visitant un hameau sonore en voie de devenir muet: le hameau d'AURAGNOU (Marcel, Léonie). Je pose comme préalable la caractérisation de ce que l'on peut raisonnablement faire en perception des similarités et dissimilarités, sur un corpus restreint à 25 phrases; l'enquêteur qui a recueilli les données, a, de certains éléments, une connaissance implicite extrêmement vague, mais très utile: ces éléments caractérisent soit des syllabes (suites), soit des enqhânements de syllabes, soit des unités en position FORTE, en position FAIBLE, dans la suite syllabique. Il perçoit implicitement des phénomènes de mouvement sur ce qui en NORME serait donné comme [l] descriptible par ses éléments et/ou traits; mais dans certains environnements précisés, il décrit qu'il entend autre chose que [l]; qui n'est ni [l] ni [w] qui qui se rapproche de [w] surtout devant [a]; ce phénomène est pour nous une caractéristique géophonique; nous ne savopns pas s'il est bien raisonnable d'accorder une grande importance à la façon de prononcer ce que veut dire un individu, qui de toutes fa!çons, quand ille prononce, ne choisit pas, ne décide pas de faire tel geste plutôt que tel autre, et qui, dans une situation donnée, peut faire entendre, de manière GRADIENTE, donc dégociables, soit une voix, soit une seconde, voire de créer un produit vocal négociel quiproduit une troisième sonorité; c'est ceci que nous appellerions paysage sonore avec incertitude, et chemins de résolution de l'incertitude par l'institutionalisation de certaines solutions. Le problème est alors le suivant: si, sur le site de MASSAT, un linguiste arrive pour IMPOSER une norme, et effacer des propriétés spécifiques géophoniquement massadelles, la situation n'est-elle pas une situation qui revient à instaurer un bilinguisme: L1 : le massadelm; L2 postérieure: la NORME seconde d'une seconde langue (l'occitan langue de locuteurs secondaires par exemple, quasiment parlé "sans accent"? Certes j'ai posé la problématique à partir de l'expérience que nous avons des vernaculaires pyrénéeens; mais la problématique est aisément généralisable; on voudrait savoir comment, du côté du GMEA, se posent les problèmes, du côté de l'IRIT, du côté de l'ingéniérie de la Synthèse (MBROLA, IRIT (Larrey), ELAN-INFORMATIQUE, entre autres, LAUTM UTM (LEGROS et collaborateurs) et côté FIJALKOW (expérimentation sur site, in situ, de l'outil LAVAC.occitan, du côté de LORDAT (cognition).
L'ambition de ce message, sa copmplexcité, ses implications nécessitent une ample discussion avec expérimentation délimitée sur objectifs très modestes; nous pensons avoir posé le problème de façon qu'il paraisse généralisable (italien L1: sarde L2; andorran L1; catalan central barcelonin L2 etc.)
L'incertitude est grande sur les stratégies de paramétrage de la forme sonore, paramétrage tel que nous savons le faire et paramétrage en synthèse vocale et/ou reconnaissance de la parole.
Le FORUM vise donc à rassembler sur exemplier très précis des disciplines aussi diverses que PHONETIQUE, PHONOLOGIE, PHONOTAXE, PROSODIE, DIALECTOLOGIE, MORPHOLOGIE, PHONOLOGIE DE LA SYNTAXE, SYNTAXE DE LA PHONOLOGIE, LINGUISTIQUE DE CORPUS SONORE ETENDU ANNOTE.
Réponses à ce message
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FOSSAT JL erss_clid UTM (193.55.175.20) -- Mardi, 5 Octobre 1999, ˆ 2:52
* Re: GEOPHONIE: OCCITAN ARCHIVE SONORE (views: 17)
FOSSAT J.-L. erss_clid ARCHIVE SONORE (193.55.175.20) -- Mardi, 12 Octobre 1999, ˆ 4:14
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