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MessagePublié: 13 Juin 2024, 16:35 
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Inscrit(e) le : 26 Jan 2009, 15:06
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La méthodologie de la grammaire fonctionnelle (GF) suivie avec rigueur et intransigeance par A. Razky a fait ses preuves de longue date dans les Sciences du Langage; en voici une application tangible a la langue française écrite et parlée en France comme dans le monde. Des données initiales formant corpus d'observables, après analyse, déchiffrage, encodage, annotation, aboutissent à cerner ce qui constitue fait de langue, au plan syntaxique comme au plan énonciatif et prosodique, modules liés, voire dépendants, sinon symétriques.
Les données extraites des corpus écrits aussi réglés que possible ne résistent à cette analyse; il n'en va pas de même nécessairement pour ce qui est des données orales du français moderne et contemporain dans ses variétés énonciatives;
L'analyse couvre essentiellement la structure canonique de la phrase, plus que l'organisation périodique du discours; à ce titre , elle s'appuie plus sur des exemples illustratifs que sur une exploitation de corpus de français écrit ou oral.
L'intérêt de la méthode, comparée à d'autre apparaît, s'il est démontré que cette méthodologie est plus adaptée que tout autre modèle à l'explication de données d'apparence complexe, avant analyse; c'est ainsi qu'il arrive à tout un chacun de repérer la fréquence d'expressions caractéristiques des usages du type "ça le fait"; sans qu'on sache ce que ça fait et qui le fait; l'annotateur naïf, linguiste de terrain, têtu, obstiné, commencera, première étape obligatoire, par déchiffrer, puis à interpréter cette expression en tant que signe, dans sa signifiance; sur cette base, l'expert en GF peut comparer l'expression locale au modèle fonctionnel et corriger l'étiquetage naïf, au besoin, voire corriger l'interprétation dans une stratégie dialogique ou dialogale; il arrive aux experts de n'être pas d'accord entre eux; alors il convient de s'en tenir au dialogue entre l'annotateur naïf qui a compris la signification de l'expression dans un nombre suffisant d'occurrences;.
Ici à mes yeux est une grande partie de l'intérêt que je porte aux travaux d'A. Razky; j'ai en effet durant près nde 10 années consécutives annoté pour la syntaxe, la sémantique et l'analyse pragmatique des énoncés des coprpus écrits canonoiques, médiévaux, tout aussi bien que des corpus de textes modernes et contemporains écrits pour des langues romanes comme français, occitan, espagnol cantabrique, espagnol tel que parlé dans les Asturies ou a Tetuan – un espagnol très particulier, et des formes très particulières d'une langue telle que l'occitan, en France du Sud. Nous avons de même annoté naïvement des corpus oraux de langue grecque, des corpus de parole de langue arabe ou berbère, de langue allemande ou alsacienne, hors préoccupation de géographie linguistique, mais dans le cadre de la compréhension du polymorphisme syntaxique et discursif, et singulièrement de l'incidence de la polynomie sur les organisations structurales. De plus, en prenant quelque distance avec le formalisme GF, il est vrai, - mais est-ce un péché, un blasphème? je ne suis pas, il s'en faut, un expert en GF, mais un simple et humble praticien – j'ai pu construire un "lexique-grammaire/énonciation" de type fonctionnel, à l'abri du rigorisme des matrices génératives ou transformationnelles, ce qui ne me sera pas pardonné par les tenants de ces théories. On le sait, les praticiens n'aiment pas les experts, qui le leur rendent bien. Les analyses de la causativité par A/. Razky m'ont été ici d'un immense secours; armés de ce préencodage, il est alors possible de se lancer dans une opération d'une tout autre envergure: la classification, dans une perspective énonciative des faits de langiue et de discours dans des corpus écrits et oraux en masse; on aimerait savoir, par exemple, ce qui caractérise l'organisation des signes chez Marcel Proust, dans le discours oratoire de De Gaulle ou de tel Premier Ministre; pour ma part, confronté au discours frénétique et fantasmatique de personnes ravagées par leur histoire très concrète et immédiate, - de pauvres bergers, par exemple -, dans nos montagnes pyrénéennes, analphabètes de leur langue, mais dont ils maîtrisent la syntaxe (macrosyntaxe et microsyntaxe) mieux qu'aucun expert, et arrivent à nous donner à entendre et comprendre leur biographie dans des organisations périodiques fabuleuses, avec des entassements, des empilements, des dissymétries, des dislocations, à vous couper le souffle; j'aimerais avoir, sur ce point, l'avis critique d'A.. Razky, qui fait bien le travail qu'il s'est assigné de faire. Quand on a appris, donc compris ce que veut dire, plus simplement, dans telle situation, telle expression, donner la soute, lever le bédat, donc faire soute, on a fait l'essentiel du travail de déchiffrage du signe collectif; la codification de ce type d'énoncé coule alors de source. On est alors à mesure d'expliquer simplement ce que parler veut dire, comme pouvait le faire "l'homme qui savait parler aux serpents" ou aux mules; mais ceci est une autre histoire.


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