SUFFIXE GASCON -ER/-EIRA (N) : ièr(a) lg.
POLYMORPHISME
GENESE
COHESION
FRAGMENTATION
Envoyé par: Fossat J.-L. Dictionnaire <fossat@univ-tlse2.fr> (stci-hurvois.univ-tlse2.fr)
Date: Jeudi, 23 Novembre 2000, ˆ 4:53
Une interrogation rapide du module actuel du dictionnaire en environnement TACT (totalité du dictionnaire; donne une masse de production en -er/-èra en gascon, avec ou sans interfixe, ou suffixe composé; en termes de contraintes phonologiques, on dira que le gascon est régi mar application maximale d'une contrainte de dissimilation de deux unités contigües, caractérisées par l'association du même TRAIT + CORONALITE [j] et + CORONALITE [e]; la suffixation gasconne des continuateurs en (ARIU, toutes classes sémantiques confondues n'est JAMAIS en +SONANTE [j]; la sonante [j]1 a été dissimilée: premier point; cependant, en occitan aquitanique septentrional (Biscarrosse], le suffixe est non en [e] mai en [eir(a) [ej/'ejra] pour simplifier; la suite de deux unités présentant une association de coronalité est donc tolérée sur le NOYAU BRANCHANT (association du trait +SYLLABE LOURDE): causse : caussatèr, caussatèra, caussatèir, caussatèira; la distribution des variantes ainsi produites peut être d'ordre géolinguistique (V. l'opération ATLAS: le fragment ALG de THESOC; VA l'ensemble des données de la base centrale).; inutile donc de rechercher dans le dictionnaire phonétique et morphologique des suffixes en -ièr; on n'en trouvera pas, puisque la suite est interdite en phonologie lexicale occitane; la suite en -ièr sera portée en entrée lorsque la base DICTIONNAIRE accueillera les données des dictionnaires de l'occitan oriental et septentrional, qui ont servi de base à l'élaboration de la norme alibertine; si l'on cvherche par exemple les suffixes en -ière en occitan, on aura vite fait de trouver un RESIDU, calculable d'une cinquantaine de mots construits d'origine savante, oùu sa cache le suffixe -ier du FRANÇAIS; aumonièra = FRA aumônière etc.
On reprendra ici dans le programme les analyses très éclairantes et absolument décisives de Marc Plénat et Michel ROCHE.- La suffixation décalée avec l'occitan -ièr(a): teula a donné lieu au nom de métier teulèr; comme casal a donné casalèr "qui se marie chez" au gascon , = maison casalèra, casalèira "où on se marie", "où on entre gendre"; la formation de type casalariá du languedocien representant dans la chaîne une augmentation de la taille et du sémantisme: lieu du casalar où habite M. Vidal, - aqueth que demora a la Casalariá (La Guepia) [la g'epjo]; teula est un s.m. sg. qui dispose d'un collectif en -ar, a sonante [r] latente; cette sonante latente reaparaît quand on forme un substantif locatif par l'extension en -IA (suffixe dit grec, ou savant accentué sur le vocalisme associé au trait coronal [i]; contrairement au languedocien, dans ce cas de traitement de la suite en aria, le gascon traite la suite par dissimilation de la suite [i]+[a]: A terminal est EFFACE: c'est ainsi que le gascon traite par CONTRAINTE DE DISSIMILATION toutes les suites en [ia] des mots féminins: la garia [gar'i]; la haria [har'i_nil]; la poria [pur'i_nil] etc. La sémantique y compte pour du beurre; il y a des suites qui répugnent au GASCON; on peut même se demander si l'occitan aquitanique et l'occitan central et oriental sont les formes d'une même langue (stratégie unitariste) ou deux langues historiques (stratégie différenciatrice); je n'ouvre pas ce débat; mais on a bien formé deux langues majeures, Espagnol et portugais en domaine ibéroroman; plus, on a fondé en portugais deux langues dont l'une est le mirandés: si je n'ouvre pas ce débat, j'incite à l'analyse (1) en extension (2) en approfondissement des règles morphonologiques de bonne formation des mots occitans.
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