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 Sujet du message: DICTIONNAIRE FRA REGIONAL
MessagePublié: 08 Oct 2007, 11:16 
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Inscrit(e) le : 14 Avr 2005, 17:44
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COMPLEXITE DU PARCOURS
COMPLEXITE DU CALCUL DES DISTANCES LEXICALES
OPTIMUM DE PARETO?
ENSEMBLE DE CANTOR?
THEORIE DEBLA DECISION?
DISTANCES FRACTALES ?
DISCRIMUNATION CRUSEL.D et .R
discrimination brustier.D et .R
DISCRIMINATION MISTRAS.D et .R
PHONOLOGIE LEX et PROSODIE DU MOT


OBSERVATOIRE DU FRANÇAIS REGIONAL (OCC)

Envoyé par: FOSSAT J.-L. erss_clid UTM <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.175.20)
Date: Lundi, 25 Octobre 1999, ˆ 11:33

Je réponds ici aux questions posées par Georg KREMNITZ, par ailleurs président de l'AIEO, organisateur à VIENNE du dernier colloque international de l'Association d'Etudes Occitanes (AIEO), sociolinguiste. Sa récente étude "L'évolution du français régional: quelques observations ( Mélanges offerts à Krassimir Mantchev, Sofia, 1998 Ed. Colibri, pp. 139-148; et bibliographie de la question pp. 146-148), pose quelques uns des problèmes fondamentaux à résoudre, pour une observation utile des données empiriques utilisées pour parler du français méridional appelé dans littérature régional. Les questions qui se posent sont de deux ordres: • ordre de la fonction génétique (GEN)
• ordre du fonctionnement social, donc du changement observé en fonction des changements sociaux visibles dans des réseaux qui peuvent être calculés, modélisés (mathématiques sociales) et représentés, voire simulés
. La variation des français régionaux est ainsi de deux ordres:
• variation territoriale (données empiriques traitées)
• variation sociale, paramétrable selon des critères sociologiques, en rapport avec la prise en compte des rapports de diglossie.
DIACHRONIE Dans l'ordre diachronique, il est bien établi que le français régional de caractéristiques méridionales est toujours une variétré secondaire (Sekundäre Mundarten de la terminologie proposée par E. Coseriu: Coseriu 1993); on dispose essentiellement, pour établir ce point de données empiriques lexicales, localisées et représentées avec une homogénéité relativement cohérernte de la localisation précise; un fait lexical habite un lieu: Toulouse; Marseille; Pézenas; ou, par rapport à ce LIEU considéré comme centre urbain, une de ses PERIPHERIES: périphérie urbaine de Toulouse: Quartier ST-CYPRIEN; par exemple qui, dans les années 50 était le quartier dit des aranais, regroupés autour du CLOQUIER DE LAS PANSETAS (quartier des abattoirs, du masel, de l'afachamen); ces caractéristiques lexicales sont par conséquent une "résultante"; un bilan lexical de français régional, localisé avec précision ou avec "largesse de vue" est un bilan de variété secondaire, qui prend appui sur un bilan de lexique occitan, pour la variété primaire considérée (par exemple L1= languedocien de Toulouse; L2 français de Toulouse, bilan de Jean Séguy, années 50); le lexique du français régional se présente donc comme la REPLIQUE occitane, APRES ou PENDANT le mouvement de francisation amorcé depuis des siècles, accéléré avec les changements sociaux qui affectent la carte de la RURALITE périurbaine (Carte INSEE/INRA 1998).
PHONOLOGIE PROSODIE
Mais les français régionaux ne s'identifient pas que par leurs dictionnaire (accès lexical); ils s'identifient par les caractéristiques phoniques, plus précisément en termes de contour prosodique; question très mal étudiée; par exemple, c'est la durée, et le TIMBRE des Voyelles Atones Finales (VAF) fort mal étudié pour les variétés secondaires, mieux connus pour le français de référence (PARIS) qui constituent des caractéristiques plus larges, propriétés de locuteurs collectifs; ce type de propriété n'habite pas un LIEU: mais un SITE (défini comme une CLASSE-OBJETS de lieux qui sont caractérisés par l'existence de telle propriété attestée, représentable sur une carte, que cette propriété soit ou non "gradiente", homogène ou moins compacte, selon la structuration sociolinguistique de l'échantillon. Ainsi, le français régional, loin de se ramener à l'étude de ses "fragments" lexicaux (qui constituent un RESTE (pas des rognures, des déchets, mais UN RESTE) est amené à prendre en compte la prégnance et la permanence de CONTOURS PROSODIQUES, établis à partir d'observables enregistrés, numérisés (G. Kremnitz dit "gelés"). Il s'agit de savoir, par des enquêtes systématiques, conduites sur des SITES, plus que des LOCALITES, s'il est juste ou non de dire: "Les français régionaux perdent peu à peu les traits qui les éloignent le plus de la langue référentielle" (G. Kremintz op. cit. p. 141-142, en référence à sa propre expérience des rapports entre SOUABE et allemand régional, définie avec une très grande finesse).
On sait que, dans le cadre des missions de l'OBSERVATOIRE DES PRATIQUES LANGAGIERES (DGLF, 1999, opération PFC ERSS) Jacques DURAND (erss_Toulouse, programme de phonologie) a entrepris une description de cette situation pour le site de PEZENAS, autrement dit entre LES ALBERES (je ne parlerai pas d'Argelès-sur-mer, trop cosmopolite), NARBONNE et TOULOUSE.
LA DIFFERENCIATION TERRITORIALE
La différenciatin territoriale des variétés secondaires ne marche pas au même "pas" que les variétés territoriales qui déterminent la variation des variétés primaires (ici l'occitan). Du point de vue dialectologique, la géolinguistique se comporte comme une archéologie des usages représentés pour la coupe synchronique "diatopique" représentée; pour représenter ces faits, on dispose d'une méthode déclarative et descriptive, qui permet, pour une date donnée, d'observer l'homogénéité, le poids, la densité de la variation territoriale (alg6, par exemple). La dialectologie présente des résultats soit tranchés, soit négociés par suite du contact de langue (multilinguisme interne; contact entre variétés). Comme il n'existe pas d'atlas linguistique des USAGES spécifiques au FRANCAIS REGIONAL, la démonstration de la dissymétrie des bilans ne peut être opérée à cette échelle; mais il est raisonnable de penser que l'image que donnaient des caractéristiques du français régional les auteurs de monographies (MICHEL, SEGUY, etc.) étaient des caractéristiques de SITE, non de LIEU ou LOCALITE; le terme juridique TOULOUSE est trompeur, autant que peut l'être MONTPELLIER; si les caractéristiques lexicales, par ailleurs sont partagées et partageables, bien des éléments phoniques et plus encore des éléments du CONTOUR PROSODIQUE, ne le sont pas au même titre; ce sont les données empiriques accessibles sur les français régionaux qui, à cet égard, sont lacunaires, incomplètes: voir cependant les études de GRENOBLE (Contini) sur les caractéristiques prosodiques et phonologiques du français régional du SUD-EST (LYON, GRENOBLE) comme certains travaux d'AIX (Rossi, Hauteserre, Di Cristo etc.) SOCLE OCCITAN C'est bien la question des rapports entre SOCLE, SITE et NICHE ou (LIEU) qui est en question: par rapport 1° aux changements intervenus dans la transmission de l'occitan 2° aux nécessités du programme d'instruction qui est ce qu'il est et semble obéir à une double stratégie: • stratégie 1: l'occitan est enseigné dans son rapport à son niveau de référence; l'occitan présente en effet toutes les caractéristiques d'une langue de référence, en ENTREE • stratégie 2: cette langue de référence en SORTIE, se présente sous la forme de NORMES ou VARIETES - variétés primaires - variétés secondaires Il en est certainement ainsi dans tous les pays de langues romanes à variation territoriale.
RETOUR AUX OBSERVABLES
Pour accéder à des données empiriques observables, je propose donc un retour à l'archive sonore quand elle a été systématique, sur la base de stratégies cohérentes: on dispose pour cela, sur tel SITE (MASSAT 09 F) par exemple de données qui permettent pour un même TEMOIN ou LOCUTEUR (sociologiquement généralisé: génération A, B, C), de déterminer ses caractéristiques 1° en FRANCAIS 2° en COMMUNICATION OCCITANE (parole provoquée/parole spontanée); G. Kremnitz propose un dispositif expérimental de repérage de la perception, et opère par sondage (sur telle variable plutôt que telle autre: le cas de R; le cas de SCHWA etc... définies en termes d'UNITES; or c'est sur les TRAITS, voire sur les ELEMENTS, les faits d'organisation syllabique (contours prosodiques) qu'il convient de prendre un appui plus systématique, pour recueillir des données orales représentatives. On propose donc de substituer au sondage linguistique l'enquête linguistique professionnellement conduite dans le cadre des travaux de l'Observatoire, financés par le Minstère de la Culture depuis 1999 (budget central et budget déconcentré). Si l'on ne se fonde pas sur des impressions, mais sur des mesures de faits sans malmesure de l'homme (anthroponomie) on ne peut parler de continuum prosodique de Bayonne à Nice, en passant par Rodez ou NARBONNE, ou en prenant le chemin de TALENCE/PESSAC (périphérie urbaine de Bordeaux); et PERPIGNAN n'est pas les ALBERES. Ce que demande G. KREMINITZ, en 1999 (de Vienne et Sofia), c'est une opération de VERIFICATION organisée, en rapport avec les modifications actuelles entre Uubanité et Ruralité, qui se négocie aussi bien dans les périphéries urbaines rurales qu'au niveau de la ruralité encore isolée. J'offre ces réflexions à Georges KREMNITZ pour que soiient réexaminées à la lumière de RESULTATS des hypothèses telles que POLARISATION territoriale, IRRADIATION (CENTRESD'IRRADIATION) qui ont donné lieu à représentation par FRONTIERES exactes, là où il convient de substituer des représentations "gradientes", fondées sur la mesure des ARRANGEMENTS; au fond, ces variétés secondaires, ce ne sont que des ARRANGEMENTS (temporaires, mais aussi plus ou moins stables) négociés entre l'OCCITAN et le FRANCAIS DE REFERENCE appris dans un programme d'instruction de masse et diffusé par la communication de masse.
LA PREUVE DE LA STABILITE PROSODIQUE
Elle vaut pour des données occitanes, et pour des données de français localisé. Nous parlons tous de la normalité, mais ce qui nous démartque c'est que les uns en parlent en termes de types phonologiques (DESCRIPTION) et les autres de normalité prescriptive. SYMBOLIQUE A Toulouse, en moyenne, il est vrai qu'une séquence -NT du français est le plus souvent rendue dans les deux systèmes par FUSION: [n]: on va manger au BIBENT [n]; mais il faut noter la justesse de la remarque de G.K: il est toujours possible, en termes de volonté, de choisir la solution minoritaire ici, qui, ailleurs a été le candidat gagnant, le candidat sélectionné; on entend alors tel chanteur faire sonner haut et clair la solution [nt] : lui va draguer au BIBENT [nt] sic ! Ceci amène à nuancer les déclarations de tendance à l'unificatin, de tendance à la FUSION (GK, op. cit. 146), sur la base de mesures, à partir de données empiriques représentatives par leur taille, leurs conditions de recueil, de traitement, de vérification. J'attend de nombreuses réponses à cette analyse très partielle du problème.
Une grande incertitude règne notamment en matière de calcul des distances lexicales, compte tenu de la présence, sur le TAPIS, d'unoités hétérogènes D R F DF Fd, ce qui rend complexe le calcul des distances, même de type euclidien.


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