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MessagePublié: 05 Oct 2007, 05:39 
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CONJUGAISON: PARCOURS OCCITAN /NORMES

Envoyé par: OUANES Sami GRIL CPST, UTM <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.175.20)
Date: Mardi, 15 Juin 1999, ˆ 5:27

L'idée de concevoir comme parcours (roman, occitan) la description statique de la CONJUGAISON et plus encore le parcours d'acquisition, pour tous les verbes, tous les tiroirs (modes, temps, personne, aspects également) peut être reprise d'APOTHELOZ 1998 (dans REUTER 1998, LA DESCRIPTION). Toutefois, ce concept, est ici rigoureusement appliqué aux structures, aux pièces d'un système, hors tout environnement discursif. Parmi les opérations qui permettent d'organiser la conjugaison, on accorde une importance cruciale à l'opération de découpage en éléments (segmentation en morphèmes) sur une double base: – base morphographique - base sonore (base phonique)
Le but de la production des tableaux est de donner à voir (faire voir), les principes phonologiques, morphologiques, prosodiques, tonométriques d'ordonnancement qui régissent ce que l'on appelle (GRIZE 1979) classe-objet en morphologie: classe objet se définit, eu égard à cette problématique, comme classe ensembliste dans laquelle peuvent entrer un nombre a priori limité d'éléments (personnes = 6; temps = N; modes personnels = N; modes impersonnels = N etc.); on sait qu'il est également possible dans ce domaine, d'utiliser le concept de classe méréologique du logicien LESNIEWSKI (Apotheloz 1998, dans Reuter 1998, p. 18)
Toutefois, un des plus redoutables problèmes est l'existence d'hésitations morphologiques construites, auxquelles le linguiste dialectologue a donné le nom de POLYMORPHISME; les formes polymorphes de IP1, SP1 constituent des ASPECTS de la classe-objet IP1; ainsi PARTIR a pour IP1 possibles (1) parti (2) partissi, formes segmentables; d'où l'idée de parcours, eu égard à la problématique de l'acquisition de la morphologie verbale.
SINGULARITES et TYPIFICATION
Loin de vouloir photographier toutes les singularités admirables notées dans des recueils impeccables (relevés de terrain conçus comme instantané), on s'est en un premier temps assigné de construire un parcours MODELE, autrement dit de ne retenir que des caractéristiques TYPIFIANTES (REUTER 1998, , p. 39), en description typifiante VS. description singularisante; on conçoit sans peine que le dialectologue vise à retrouver ses données singularisantes, péché mignon de la linguistique localisante; cela ne tient qu'à lui; pour cela le linguiste dialectologue doit demander son mot de passe pour ajouter des solutions localisées valides. L'objectif des tableaux produits, en cours de validation, vise à produire un matériel didactique qui soit un outil de construction de connaissances dans le domaine. On se préoccupera successivement de la description du maître, puis de la description des élèves, producteurs de données à valider, à tester. On ne prend en compte que des données localisées, qui soient empiriquement observables (données localisées). Comme le rappelle BRONCKART (1998) dans REUTER 1998, l'observation débouche sur le constat de régularités de construction ("constats de régularité") (1) établissement de classes ou catégories (IP; SP) (2) établissement de rappoirts de dépendance entre catégories: IP, SP, IM, par exemple; trois phénomènes différents sont reliés entre eux, et constituent, à cet égard, une hyper-classe-objet en termes de structures visibles et audibles. De bastissi, dépend bastissen; de bastiguèri, dépend bastiguent (P); aussi est-il très important d'expliciter les relations de dépendance causale rendues visibles, et de tenter de les expliquer, après les avoir décrites. CRITIQUE: on peut nous reprocher d'avoir commencé par construire une sorte de TYPE ou MODELE aristotélicien préétabli, doté d'une sorte de "logique intrinsèque" (BRONCKART 1999, p.161); au lieu de commencer par présenter, mais avec quelles structures d'ordonnancement les structures des mondes "réels", comme photographiées, et typisées. L'impossibilité de faire voir les caractéristiques typifiantes, à partir des singularités localisées justifie notre entreprise risquée (en cours). La lecture des données initiales résulte des tris orientés des utilisateurs experts; le processus d'observation est un processus dialectique qui confronte à ce modèle les données réelles localisées attestées à mesure que les utilisateurs en voient la nécessité, pour leurs usages. On vise à proposer (EXERCICES), une approche interactive, plus socio-discursive, qui garderait trace des processus de formation des connaissances en apprentissage de la conjugaison complexe de l'occitan. Ce sont alors les utilisateurs (élèves, à divers niveaux) qui sont appelés à participer à une action descriptive de formes linguistiques normées en variétés ou normes; c'est ainsi que nous avons en seconde étape, commencé, avec prudence, commencé à introduire des variétés verbales de la conjugaison du gascon pyrénéen, tel qu'il peut être appris à GERM-POUCHERGUE (65) aussi bien qu'à l'école de TREDOS (ARAN, E).
Nous disons bien NORMES, normes plurielles, et non pas NORME; la norme n'est pas l'uniformité; les formes linguistiques ne sont pas régies par le principe d'uniformité, mais par le principe de typification. Qui a donc dit que les patrons de la dialectologie étaient des typophobes? (Goebel? Léonard?)) quelque imprudent chercheur juvénile, effervescent, bouillonnant, donc très fragmentaire et plus lacunaire encore.
Si quelque lecteur veut utiliser le CONJUGUEUR et faire part de ses obser
vations critiques, elles seront les bienvenues; on nous demande même d'accélérer cette coopération avec le serveur académique de diverses régions, à commencer par celui de Midi-Pyrénées et Aquitaine dans un projet INTERREG: beau projet scientifique à facette politique (politique linguistique), pour les REGIONS.


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