Re: MORPHOLOGIE LEXICALE DIAL.- OCCITAN
Envoyé par: Catarina élève de Nautafaja 47 <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.172.157)
Date: Vendredi, 2 Avril 1999, ˆ 11:17
En Réponse à: MORPHOLOGIE LEXICALE DIAL.- OCCITAN (Fossat Jean-Louis erss_clid)
Comment se fait-il que quand on a un nom de métier en -ier occitan, on puisse trouver une variante en -atier:boatier? Réponse: une première explication est que bòu s. m. sg. occitan, a développé un dérivé boet "petit boeuf" bien représenté en onomastique occitane (Boé; Boué; Bouet) on part alors de là pour former un nom de métier: boatier "condeucteur de boeufs, toucheur de boeufs"; boier, comporte une variante gasconne bo[i]èr devenu monosyllabique; boatier est une des solutions trouvées pour renforcer un mot de taille trop petite; manetier, qui achète des vaches "manes" (Cantal: circuit des vaches dites "mules", des vaches Salers manes): borretier, qui achète des borrets; porquier, marchand de porcs et NP est doublé par porcatier, "marchand de porcs"; mula a donné mulatièr "meletier"; mais mangonier "marchand de tripes" n'est pas doublé par un dérivé en -atier; fripa donne fripièr; mais franja donne franjador, franjaire, franjièr (noms de métier); on ne connaît pas du tout les régularités distributionnelles pour l'occitan; les atlas accordent peu de poids à la morphologie nominale; en approche lexicale la morphologie dérivationnelle a rarement été prise en considération; et on ne dispose pas encore des corpus écrits/oraux représentatifs.
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