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MORPHO-PHONOLOGIE DU VERBE OCCITAN:cáder
ATLAS PROSODIQUE
PROSODIE LEXICALE

Envoyé par: FOSSAT JL ERSS / THESOC <fossat@univ-tlse2.fr> (stci-hurvois.univ-tlse2.fr)
Date: Vendredi, 27 Juillet 2001, ˆ 10:08

La rédaction d'un dictionnaire occitan généralise de prononciation, contraint le linguiste à totaliser les représentations partielles données par des morphologies fragmentaires, celle du gascon et de ses sous-ensembles, celle du languedocien (et sous-ensembles), celle de l'occitan alpin (et sous-ensemble, enfin celle du nord-occitan (et sous-ensemble); une vue territorialisée est par la force des choses une vue fragmentaire, caractérisée par un certain degré de granularité de la connaissance.
Prenons par exemple la rédaction de l'article CAIRE (caire) TROCHEE du dictionnaire, qui ouvre pour l'occitan le choix A (traitement par SYNCOPE) caire (trochée) et le choix B (résultant d'un traitement par APOCOPE de proparoxyton d'origine latine CADERE), également trochaïque prosodiquement parlant; la distance entre les deux choix est une distance de système; on introduit dans le modèle, de manière très plausible un patron C de type TENERE (esp. tener), CADERE (esp caer, non ytrochaïque); les formes les plus proches du patron prosodique C (IAMBIQUE) sont les formes des sous-systèmes qui ont sélectionné des infinitifs monosyllabiques en [e] ter; ver; aver (monosyllabique); ainsi [k'e] = caer ; comme [e] avoir, haber, en système gascon du Barège (gascon pyrénéen occidental [Massoure 2001, en cours de publication]; cette façn de poser les problèmes a des incidences en termes de description, de calcul des distances (linguistique dialectale computationnelle); aussi longtemps que l'on reste dans le modèle DISYLLABIQUE, les distances résultant de modifications phonétique (forme sonore x', x'', x''' de x) sont sans incidence sur la reconnaissance des composants sur l'arbre de l'exploration des combinaisons: cadut, casut, cajut, caijut sont les avatars d'une même SUBSTANCE identifiée comme PP FAIBLE de patron prosodique iambique; même le surmarqué casegut (dérivation décalée, que nous appellerons dérivation en escalier) n'est qu'une des formes x' du type reconnu (point à discuter). En revanche. La distance de cadut (et avatar) disyllabique, à queut, beut, seut, teut [ que d'e quèut ' il est tombé", que d'e beut (il est venu", que d'e seut 'il est assis" est d'un autre ordre, dans un sous-système qui a fabriqué et généralisé un PP MONOSYLLABIQUE, solidaire de son IF LEXICAL monosyllabique. On pourra vérifier toutes les distributions territoriales dans la base de faits BdF libellée FICHIER V4 associée à la base de données lexicales du GASCON, livrée à THESOC pour assemblage. Il faut chercher la clé documentaire IF (INFINITIF) et uitiliser le programme de déclaration des sousspécifications (prosodiques, syllabiques). Par ailleurs, on vérifie soigneusement au module CONJUGUEUR que les infinitif, PP, et temps périphrastiques utilisant PP sont bnien correctement posés pour le type BAREGE (gascon aquitanique, Pyrénées Centrales). Mais là n'est pas le point le plus crucial: j'en arrive au point névralgique: on sait que les formes de FUTUR [F] et CONDITIONNEL [C] TEMPS/MODE ont adopté un modèle prosodique quasi général de TIROIR à accentuation FAIBLE (sur le morphème de TEMPS MODE en [r]: cantarai; vendrai; le futur général est donc reconnu comme un futur faible en [r] dont l'acccentuatin porte sur les morphèmes personnels appelé FUTUR_I [F1]; dans le sous-système visé précédemment appele BAREGE [MASSOURE 2001] on sait depuis ALG5 que le futur est un F2 (F1 étant inconnu), qui a généralisé les marques en -ERI (èri), avec accentuatin sur le morphème temporel, non sur les marques personnelles, qui sont atones; avec incidence sur la genèse du conditinnel et de l'imparfait du futur (trois substances liées entre elles); la phrase bien formée [ que caiguèri] est donc reconnue comme forme sonore identifiée en substance comme FUTUR; or un languedocien central ou oriental, hors contexte syntaxique, séantique et pragmatique, se heurte à l'image qu'il a construite des formes en -èri interprétées comme formes de PRETERIT [PT] toujours FAIBLE; pour l'heure, on ne voit pas quels éléments de théorie tester, à quels tests de théorie soumetter l'organisation des faits rapportée ici très schématiquement.
APPEL A COLLABORATEURS REDACTEURS A OUVRAGE DE BASE: LE GASCON DANS LE CONCERT OCCITAN: ou le monde des choix ouverts, en langue de cultures occitanes, d'est en ouest (Héritage culturel).
Il est nécessaire de vérifier la documentation reportée DANS le dictionnaire, par celle qui se trouve DANS les fichiers ATLAS, en la complétant par la documentation qui se trouve DANS une base de textes occitans (ANCIEN, MODERNE, CONTEMPORAIN: d'où l'intérêt certain des outils de travail mutualisés de types INDEX/CONCORDANCES : Exemple Bertran CARBONEL (Michael ROUTLEDGE); COM Concordance de l'Occitan Médieval (Université de Birmingham, Peter RICKETTS; VIDA DE SANT HONORAT; BREVIARI D'AMOR; textes en prose; base de textes juridiques: tâche proprement gigantesque dont peut triompher une entreprise de coopération entre Université, CNRS, entreprises, dans le cadre des réseaux de MSH en France, entre autres.Il est certain que ce chantier pourrait être mené à bien avec moins de 3 millions de francs (ou équivalent en euro-monnaie) VOIR MASOURE 2007 LE GASCON: langage pas si étrange que cela, tous comptes faits.