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MessagePublié: 05 Oct 2007, 06:53 
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CONJUGAISON OCCITANE: ENSEIGNEMENT

Envoyé par: FOSSAT Jean-Louis erss_clid UTM MR <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.175.20)
Date: Lundi, 21 Juin 1999, ˆ 11:20

RAPPORTS ENTRE • alternances allophoniques • alternances morphologiques • alternances prosodiques. Je voudrais ici, à partir d'un état des faits limités et pour cause au seul domaine gascon (champ occitan), examiner une affirmation importante de J.-E. BOLTANSKI (Borlanski 1999 Nouvelles Recherches en phonologie, Paris, PUF, p. 139); il est affirmé, en conclusion d'un état des lieu très serré et très fortement argumenté: " il semble [donc] que les alternances allophoniques tenues, en général pour "mécaniques", "automatiques", échappant à tout contrôle, dépendent, en fait, d'une multiplicité de facteurs et présupposent, de la part des locuteurs, une ACTIVITE COGNITIVE (je souligne): si l'alternance [X/Y] était déterminée "mécaniquement", la solution [ ], (qui tient compte de l'histoire de la forme), serait impossible"; je me contenterai de corriger la parenthèse en soulignant le caractère exigible et obligatoire de l'histoire de la forme, pour une construction d'une théorie vraiment utile et novatrice. Les faits examinés concernent l'histoire et la géographie des formes d'indicatif présent (IP) relevées aux personnes 1 à 6, pour le domaine gascon (le gascon est un des sous-ensembles originaux, dans ses comportaments aquitains, de l'occitan, dont on ne saurait établir la théorie, tant la documentation actuelle regroupée réellement est encore lacunaire. 1° alternance morphologique et constituance prosodique: pour un IF oxyton de la classe en -ER (voler) dont on sait par ailleurs l'origine, reposant sur la propagation d'un IF latin paroxytonique en -ERE, on pose une première contrainte [C1], transgressable, que tout IF latin paroxytonique a pour morphème latin une forme qui ocupe les positions prosodiques d'un pied; par suite d'une contrainte d'EFFACEMENT vocalique de toute voyelle atone autre que [a] le constituant prosodique d'IF roman (occitan) est donc de rythme OXYTONIQUE (clé d'interrogation des cartes-données d'ALG5 de J. ALLIERES; et clé d'interrogation du hangar à morphèmes que conbstitue le dictionnaire de variables champ VERBE [V4] établi par J. SEGUY, sous forme propositionnelle très explicite; on ne peut faire l'histoire de la science (SHS) en faisant table rase de cette étape cruciale de cette description des faits: ceci constitue la contrainte synchronique [C2); mais l'examen des données lacunaires et fragmentaires que nous pouvons par ailleurs avoir sur les faits qui construisent la phonologie, la prosodie et la morpholohgie occitane nous conduisent à poser une contrainte [C3) qui viole la contrainte [C2]: est attestée une forme qui est apparemment bien formée, mais de rythme proparoxyton, qui, dans les inventaires graphique prend une forme d'allure VOLRE (vòldre, vòudre); on pense immédiatement à évoquer le grand principe universel d'ANALOGIE, cher aux Néogrammairiens: on renvoie dopnc aux formes de type SOLDRE, MOLDRE, qui toutes constituent des IF "forts", prosodiquement (accentuation radicale), opposés aux IF dits prosodiquement "faibles) à accentuation morphématyique: la terminologie retenue par J. Allières est "rhizotonique" qui contraste avec "arhizotonique", résumé commode admis provisoirement. Dans ce cas, [r] de l'état latin laisse une trace puisque la suite [lr] constituée du fait de l'effacement d'une voyelle paroxytonique a été réparée (1) par EPENTHESE (voldre (2) par articulation de durée déterminée dune voyelle neutre (en principle SCHWA). Mais s'il est exact que les langues sont des obnjets à caractère politique, donc sous contrôle, et que d'autre part ces objets poilitiques sont sous contrôle des locuteurs au plan de leurs activités cognitives), il faut savoir que les états du verbe accédés dès le 12ème siècles, son,t déjà des états très fortement remaniés, très fortement réunifiés; normalisés; la forme qui obéit à la contrainte [C2] voler a failli être le candidat optimal généralisé en occitan; peut s'en est fallu que la généralisation n'ait "réussi" (on dit aussi abouti), peu importe comment; l'histoire des formes montre que le processus est absolument régulier; c'est que les formes qui obéissant à la contrainte [C3] étaient dottées, comme leurs congénères obéissant à [C2] de ce que, en méthodes d'analyse exploratoire, nous appelons POIDS: poids calculé, poids mesuré, àpartir d'infentaire de faits quantifiables;théories et méthodes se divisent sur ce point entre ceux qui pratiquent le calcul des poids, et ceux qui le le pratiquent pas, entre autres raisons parce qu'ils ne disposent pas de données calculables. On peut à présent envisager les états de faits concernant l'organisation morphologique d'IP (indicatif présent) pour des verbes ocytons occitans à IF: deber, voler, poder: limiton,s notre inventaire à ce sous-ensembnle lexical (verbes susceptibles d'être interprétés, catégoriellement, comme auxiliaires, dont prosodiquement non marqués (Nm).
BILAN DES FAITS 1) CAS 1: Existe une alternance morphologique générale [C4] qui obéit à un principe de régularité prosodique; cette caractéristique prosodique s'exxplique par l'histoire des formes; le schéma prosodique PATRON est le suivant:
• EST FORT: 1, 2, 3, 6 TOUJOURS
• est FAIBLE 4, 5 TOUJOURS
C'est ainsi que le CONJUGUEUR, sur ce tite même, sur base morphographique, apprend à conjuguer et PRONONCER correctement la forme correcte, une des formes optimales qui donne les gabarits FORTS: vòli vòls, vòl vòlon VS lmes gabarits prosodiques FAIBLES volem, voletz. Allez immédiatement consulter sous ICONOGRAPHIE, CARTES, le document IP_voler; appropriez-vous les données; confiez-les à un tableur EXCEL; dressez la courbe des écarts qui témoignent d'une enfreinte, ou transgression, donc d'un VIOL de la contrainte C4. Qu'entendons-nous, à l'ouest aquitanique, de l'Atlantique à la zone d'infulence de l'occitan toulousain, avec des limites géographiques très visibles sur carte? On entend un second patron, enmagasiné comme PATRON, MOULE ou MODELE dans le RESERVOIR (hangar) des PATRONS: ce patron a pour caractéristiquer qu'il est totalement FORT: vòli, vòls; vòl, vòletz vòlem, vòletz: tout ici est FORT; l'alternance morphologique, donc prosodique a été neutralisée et la normalisation, ici, a été totalement réussie sur les formes du gabarit prosodiquement FORT, dans d'autres langues, elle aurait pu aboutir à une normalisation sur le gabarit FAIBLE; voire donner deux mots verbaux (W1 et W2) l'un généralisant le gabarit FAIBLE, l'autre le gabarit FORT (plier/ployer du dialecte français, langue de la République, dans l'article 2 de la Constitution). J'ai donc deux patrons; deux options, avec choix d'une option; la preuve que cette variabilité se laisse ramener à une opération CHOIX (et non variable mécanique) est donnée par les faits eux-mêmes qui parlent quand on sait écouter; mais pour cela il faut savoir comment on fait "chanter les cartes": har cantar las cartas (comme on dit "har cantar la veshiga", de Dax étant); il existent troix classes de contrôle; je remercie Patrick Sauzet (Univcersité de paris VIII) d'avoir attiré mon attention sur l'importance cruciale de la troisième dans l'élaboration d'une alternative aux théories phonologiques: celle de l'HESITATION • choix 1 (choix languedocien): IP à alternance morphologique • choix 2 (choix aquitain) IP FORT, caractéristique aquitanique • COMPORTEMENT 3: comportement de gradience: les locuteurs traitent par computation toute connée concrète qui constituent une sensation et la comparent à un des deux patrons enmagasinés, acquis, non innés, patrons appris: on sait que ce point de la théorie n'est pas totalement vérifié; il est en vérification en neurosciences, Sciences de la Cognition); cet état de choses rend compte, si lm'on prend en compte les facteurs psycho-sociaux, l'environnement socioculturel d'une lanhgue en situation de DIGLOSSIE) du poinds croissant du gabarit qu'a sélectionné L1 FRA IP de VOULOIR où a été sélectionné le gabarit à alternance. Ne concluons pas trop vite: examinons à présent, carte-données en main, le POIDS de la solution 3 appelée comportement à hésitation; cette solution, quelle que soit la formalisation adoptée, est dotée d'un poids significatif de ce que fait la partie de la langue dont on dit qu'elle fonctionne comme fonctionnent les institutions; les formes naissent, s'érodent et peurent, comme les neurones, dit-on dans les approches de type connexionniste); il y a, dans l'état des données gasconnes, de quoi étayer l'argumentation prédictive ( seule fonction intéressante de notre point de vue) de quoi étayer l'idée que, si on laisse faire les choses, la normalisation sur les formes de la grande aire à alternance morphologique se fera toute seule, sans intervention autoritaire d'un pouvoir de contrôle languedocien; une chose en effet est de fauire la théorie du changement dans nos laboratoires, à l'abri des faits, têtus"; autre chose est d'écouter chanter les faits audibles têtus, tels qu'onles produit et tels qu'on les perçoit, au sens propre du terme perception; autre chose est enfin la représentation qui en est faite (1)dans les laboratoires des SHS) (2) dans des niches écologiques que sont des classes ou on apprend à conjuguer, avec des dispositifs exclusivement INTENSIFS; non à un apprentissage dit EXTENSIF de la conjugaison (qu'elle soit latine, grecque, occitane, drehu ou créolisante de Cabo Vero).
Ceci dit, je suis certain que mon analyse se heurte à de nombreuses critiques, et ne répond pas totelement et de manière correcte aux questions que poise J.-E. BOLTANSKI (op.cit p. 141-142).
1° J'ai voulu examiner par le bilan des formes d'IP (candidats gagnants et perdants), si, par rapport à OT, "toute forme correcte est/a été le résultat d'une hiérarchisation de contraintes universelles", en prenant en compte les EDL (états de langue) définis dans leurs rapport aux ADL (actes de langage)
2° j'ai voulu montrer que la direction prise par les faits semble démontrer que les choses ne sont pas aussi "aléatoires" qu'on le prétend, quand on se réclame des analyses du flux de la parole; ce qui incite à faire le départ entre ce qui relève de l'aléatoire et ce qui relève du stochastique, proprement défini, par exemple en analyse du SIGNAL.
3° je me rangerais volontiers à la proposition N° 3 de J.-E. BOLTANSKI selon laquelle rles résultats, toujours temporaires, sont toujours le résultat d'une négociation, d'un marchandage; à condition que l'on m'accorde que dans un marchandage, chaque solution est dotée d'un poids.
4° ceci explique bien qu'il existe des situations où le "résultat est vraiment un compromis" (Boltanski, op. cit. p. 141) de solutions données comme "conflictuelles" (P. 142)
5° je ne me prononce pas, sur ce que les uns ou d'autres ont pu appeler situations "chaotiques", tant cette métaphore physiciste me semble prématurée; qu'il suffise de savoir que chaos c'est précisément le contraire de désordre, mais suppose que soient repensés les faits de changement à la lumière d'un concept d'ordre qui soit adéquant à l'explication du mouvement langagier.
6° qu'est-ce que décrire une forme quand on est dans un laboratoire, ou quand on est dans une classe ? Boltanski (p. 142) dit que c'est toujours trouver "les raisons d'être d'une solution", là où cette solution existe, attestée, avec sa force, sa fragilité, tant qu'elle existe, localement.
7° je pense avoir largement démontré que je traite de nos affaires phonologiques comme des autres: que la phonologie maltraite les faits, les données locales, tant que ne sont pas connues les interactions entre constituants morphologiques, constituants prosodiques, constituants phonétiques.
CONCLUSION PARTIELLE POSITION QUE JE NE PEUX ADMETTRE (irrationnelle, non argumentée): il faut tout abandonner, si l'on doit ENSEIGNER, de la description de laboratoire élaborée par Jean SEGUY, dont ont dit par ailleurs qu'il est exemplaire, impeccable, admirable, même lorsqu'on reconnait qu'au nom des faits entendus, comptés, perçus, il ne parvenait pas à faire le départ entre deux ordres de constituances: le phonétique et le phonologique, au moins tels qu'on se les représentait en France dans les années 60. De cela il est hors de question, sans en avoir débattu rationnellement, démocratiquement.
POSITION que je pourrais faire mienne, si elle était vraiment vérifiée " ...un enfant danois qui apprend sa langue a d'excellentes raisons d'élaborer une théorie dont le commentaire des grammairiens constitue la formulation savante" [Boltanski, op. cit., p. 170]
PRATIQUEMENT Comme, pratiquement, mon but est de "taper" en touche" et non d'enrichir les discussions théoriques, de nourrir les débats théoriques, qui ne sont pas vains, mais prématurés, en l'état de la connaissance lacunaire des faits, je recommande fortementaux critiques attendus de se munir d'une méthode qui leur permette, de manière comparative de se saisir des faits a ttestés, permettant de tester ces hypothèses et conjecures sur au moins trois langues romanes (parcours romans à définir) et au moins 5 variétés d'occitan (gascon; languedocien; cantalien; alpin; aranais; occitan de contact avvec les zones d'oïl; occitan de contact catalan; occitan de contact aragonais; occitan de contact basque): c'est ce que nous appelons parcours occitan: la méthode s'appelle DRAWCARTE_SON (1) porte les faits en entrée (2) porte des sons en ENTREE (3) définis les contraintes (phonocontraintes) (4) examine les SORTIES: - carte_SONS (SIGNAL) - carte géolinguistique (classes-objets, poids, prédiction) - ne te hâte pas de théoriser ou de rejeter trop vite tel corps de théorie: prends tout ton temps pour ce faire. - formule en termes de propositions explicite ce que tu appelles REGLES et donne vraiment accès à ces REGLES (CATALOGUES ACCESSIBLES dans un dialogue HOMME-MACHINE) - pose-toi alors la question de ce que tes locuteurs (FACTEUR "H" anthropique que Boltanski appelle facteur "G") CONNAISSENT vraiment de ces REGLES (tes REGLES); tu répondras alors à la question que me posait Jean AZEMA pendant que nous dissertions sur les rapports entre parcours occitan et parcours tromans (circulaire du recteur de GAUDEMAR, qui frappe "en touche" le 3 mai 1999): mais qu'est-ce que c'est que SAVOIR une langue? applique ta réponse à la situation de ton choix; l'OCCITAN; et reviens discuter, pas à pas, avec prudence, avec nous, qui écoutons G1, ...Gn, sur l'archive sonore numérisée, digitalisée, qui est tenue à disposition (service documentaire du futur CROM: Centre de Ressources Occitan et Méridional GIP du futur qui fait rage) - compare toujours: une solution plus méridionale de contour [j'e] à une solution qui le serait moins et qui serait de contour ['itS]: Dobrovié (NP roumain). - si tu es mathématicien, n'oublie pas que, puisque tu es locuteur H1/n, tu as, de ton site, une vue, des intuitions, des jugements, que, dans le laboratoire métrique "à la papa" (Jean Séguy), certains ont pu caractériser et spécifier par des REGLES (formulées par des propositions explicites); jouer à la langue et jouer au ballon,ce n'est pas nécessairement la même chose. Dans le débat qui s'est instauré, entre les tenants d'un parcours occitan assez unifié, et les tenants d'une attitude réaliste, j'ai pris ici même parti: pour un enseignement extensif qui prenne en compte la complexité des faits qui ne relèvent pas le moins du monde d'un OCCITAN IDEAL (monde dit "serein" de l'occitan des troubadours; ou monde dit serein de l'occitan langue de locuteurs secondaires, sans variétés normées); je me contente d'examiner dans les faits localisés les effets induits des états de langue occitane reconnus juridiquement par la Charte des langues, en l'état des choses, au plan juridique. Je ne me prononce pas sur une conception juridique du fait de langue construit, et représenté par la métaphore juridique: licence, habilitation, autorisation demandée, obtenue, temporaire, définitive: tout droit linguistique ou culturel, me semble, par définition, provisoire.
EPILOGUE
Je dédie à mes camarades enseignants, chercheurs, mais aussi aux militants, qu'ils soient créolisants, corses, bretons, cette réflexion qui ne devra pas faire l'effet d'une bombe: le malheureux Fossat est en train de prendre sa carte au parti OT2 !!! pour lequel sont connues mes sympathies.


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