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Re: PHONOLOGIE OCCITANE: OPERATIONS

Envoyé par: PHONOLOGUS <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.175.20)
Date: Mardi, 22 Juin 1999, ˆ 4:12

En Réponse à: PHONOLOGIE OCCITANE: OPERATIONS (FOSSAT J.-L. erss-clid, UMR 5610, UTM)

1.- OBSERVATOIRE DES PRATIQUES: AUTOCORRECTION Une des preuves de la capacité du locuteur en matière d'activité descriptive est la pratique d'autocorrection fournie spontanément; l'autocorrection peut avoir été provoquée. DONNEES soumis à la pratique du questionnaire, l'informateur d'ALG 4-6 à la requête en FRA "quand rtu voudras" fournit spontanément une réponse, réputée correcte, expression linguistique bien formée: quand volhas (QUAND temporel + SP exigible ) A la requête "quand vous voudrez, le même locuteur répond sur un patron QUAN +F5 autrement dit en première ligne quand volerats, immédiatement et spontanément corrigé en quand + SP de format quand volhatz: la réalisation ou implémentation phonétique n'est pas ici prise en compte (ALG4, 5, 6 689SE OURDE 65 F Haut-Comminge/Bigorre/Barousse). Si l'on prend en compte l'implémentation phonétique, le processus d'autocorrecvtion rendrait compte des phénomènes de recomposition, de réparation: par exemple, sans référence localisée, la donnée serait du genre: [bul'ijOs], CORR [bulj'Os] pour une structure d'IMPT2 de voler; ou du type suivant Réponse 1: volèc PT1 = PT6 Réponse 2 corrigée: -k = PT1 //-t PT3 ou hy3'yt PP hujer "fuir" // huj'it [hy3'it] L'autocorrection inclut dans la description une opération que nous appellerons HESITATION dans la sélection des options, quelle qu'en soit la cause.
En voici un exemple caractéristique: la requête est de produire pour verbe auxiliaire POUVOIR IPP1
Réponse spontanée 1: posqui [p'uski]
Réponse 2, spontanée: pòdi [p'ODi] L'hésitation la plus caractéristique possible pour OURDE est provoquée par l'accès simultané à deux options pour PT PT1= -t escrivèc PT3= -k excrivèc La preuve de l'existence d'une activité de jugement est fournie par la capacité à réparer cette moins bonne formation, et à rechercher une ruse pour produire une meilleure expression, de meilleur rendement, du point de vue de l'intelligibilité: PT3 = //-t et non -k déjà occupé à signifier PT1.
2. HIATUS, INSERTION, APHERESE, APOCOPE ET EFFACEMENT INSERTION Un segment physique réel, véritablement produit par l'appareil vocal, don implémenté en termes de réalisation phonétique, mais n'ayant pas de fonction sinon préserver dans la perception des éléments qui pourraient fusionner, constitue une position vide du point de vue phonologique, selon les uns; de mon point de vue, il concourt à produire une expression syllabique prosodiquement mieux formée: que l'ai vist a (d]eth " je l'ai vu à lui ". x x x OBSERVATION D'HIATUS CONSECUTIF à EFFACEMENT de [C] réel au niveau de l'implémentation: STRATEGIE DE DIPHTONGAISON Supposons IP1 [kr'EDi] de créder "croire" avec effacement de coronale intervocalique; le résultat induit ne peut être une séquence 'VV où V2 serait en hiatus: la stratégie de réparation est la production d'un NOYAU LOURD (voyelle diphtongale occupant deux positions XX sur le squelette. TEST (exemple de contrôle: soit cader et IP légal bien formé par le CONJUGUEUR de type cadi [k'aDi]; consécutivement la l'effacement de D STRATEGIE D'INSERTION: une consonne qui comble l'hiatus est insérée à la straté de l'implémentation phonétique; produite par l'appareil vocal, cette consonne, se laisse classer dans un inventaire des unités phonologiques dont elle a les TRAITS, dans une matrice de traits; mais en l'occurrence, en tant qu'UNITE, elle n'a aucune fonction; d'où le débat relatif à l'insertion comme à l'effacement. Le premier cas représente une stratégie d'ASSOCIATION; le second de DISSOCIATION.
DISCUSSSSION
Si la REGLE que nous venons de poser existe, elle existe
en même temps qu'une REGLE CONFLICTUELLE; à laquelle on donnera l'expression : LAISSER FAIRE; PASSEZ OUTRE; MAINTENEZ HIATUS On aura alors, en parallèle, pour cader Im2 k'a-i (disyllabe) avec hiatus perçu IP2 k'aes (disyllabe) avec tolérance de l'hiatus perçu.
Comme nous n'argumentons qu'à partrir des grammaires particulières, ie des données attestées, la réalité des produits localisés (OURDE 689SE) n'est pas en question: le caractère physique des données est lui-même expérimentalement vérifiable par les phonéticiens; ceci milite pour une représentation abstraite d'une syllabe 2 qui serait formée selon une règle universelle de bonne formation avec ATTAQUE (onset) en D +CORONAL, malgré l'absence de [d] dans la réalité physsique; mais le linguiste qui décrit une pièce du patrimoine langagier institué,n'est pas, il s'en faut un Physicien. Reste à évoquer le dernier cas; celui de la voyelle dite flottante dans le cas XX= VV En résumé, ou bien c'est V1 qui est la voyelle mise en flottement; elle est alors effacée au niveau de l'implémentation phonétique: amassad(a) en conselh; ou bien c'est V2 qui a sa position d'attaque de mot phonologique plus ou moins bien formé (et, de surcroît, catégorisable) est effacée par la stratégie libellée APHERESE : amassada [e]n conselh; bien que n'existant plus au niiveau de l'implémentation phonétique que par sa coda consonantique [n] l'activité descriptive du locuteur confie à [n] la représentation du mot phonologique EN qui pourrait être préposition, substitut adverbial.
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FOSSAT J.-L. (193.55.175.20) -- Mardi, 22 Juin 1999, ˆ 4:50