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MessagePublié: 05 Oct 2007, 06:58 
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PHONOLOGIE (OCCITAN): REGLES/GRADIENT

Envoyé par: FOSSAT J.-L. erss_clid PHONOLOGIE <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.175.20)
Date: Lundi, 21 Juin 1999, ˆ 4:23

A plusieurs reprises, en termes de nouvelles directions en phonologie moderne et contemporaine, il est fait appel au concept d'organisation gradiente des REGLES, quand on ne substitue pas aux REGLES, des CONTRAINTES transgressables; ce qui reviendrait au même; dans la mesure où il faudrait reporter les coefficient de gradience du domaine des REGLES, à celui des CONTRAINTES (phonocontraintes). DOMAINE DES FAITS EXAMINE: implémentation d'un objet abstrait phonématique, sur position xx du NOYAU PRETONIQUE implémenté [aw] dans un état initial réputé stable ou point de départ d'une dérivation; l'historien des formes parle de procès évolué et d'implémentation des allophones produits de l'évolution; ou de procès non évolutif; dans ce cas on ne sait quels facteurs ont "bloqué le processus évolutif.
CONSTITUTION D'UNE BASE DE FAITS LEXICAL Je proposerai ici le descriptif des faits tels que l'a mis en peuivre Jean S2GUY (SEGUY 1973) 1° La première étape est de porter en entrée toutes les données localisée d'une base lexicale fermée ou ouverte; dans le cas présent la base se compose de 153x9 : soit 1377 entrées, à supposer que chaque locuteur G localisé à un point P, n'ait fourni pour chaque objet lexical documenté qu'une seule réponse linéaire, sans hésitation. S'il y a hésitation, quelle qu'en puisse être la cause, le fichier de départ croît d'autant. (1) aulhèr "berger" DOC 411 (2) caucena "terrain calcaire"DOC. 668 (3) quauqua part(DOC 804 (4) caufar (DOC 920) (5) quaucun (DOC 1342) (6) quaucòm, quaucarren (DOC 1343) (7) escaudar (DOC 1393)) (8) caudèra (DOC 539); enfin (9) toutes les formes verbales de aver IF "avoir" comportant [aw] prétonique évolué ou non (DOC 2024-2034 nécessité de recourir au facsimilé des minutes du transcripteur: ce qui est peu commode à réaliser, en l'état !). 2° une fois la base des ENTREES constituées, on inventorie par REGLES les données implémentées en phonétique qui doivent être prises en compte, autrement dit les CARACTERISTIQUES PHONETIQUES DES ENTREES [R1] aw non évolué: est le cas le plus net de gradience [R2] INDETERMINATION: on ne dispose d'aucun observable; soit que les données soient lacunaires, soit qu'elles soient fragmentaires; soit que les données proviennent d'enquêteurs qui au départ, ont écrâté ce type d'information, en fonction de leur propre perception: ce qui peut être le cas pour toutes les données recueillies par technique de CARNET; mais non des données enregistrées sur support magnétique depuis ALG4. Cette situation d'indétermination, d'après le premier regard attentif porté à la carte distributionnelle, affecte toute la portion orientale du domaine gascon, pour les items 3, 4, 5, 6, 7 [R3] solution évoluée dans ce cas, l'évolution affecte les lexèmes 1, 2, 5, 6 le plus souvent; avec un cas sauvage, totalement isolé, de solution à évolution maximale sans gradience (G du point 681, dans une configuration saillante par ses caractéristiques vocaliques très fortement particularisantes) En schématisant, on observe ici trois étapes de l'évolution gradiente AW évolué est représenté par trois états implémentés qui peuvent être discriminés soit à l'oreille (perception, tables de perception; échelle de perceptibilité) soit à l'aide d'un dispositif de vérification en phonétique instrumentale (1) ACCOMMODATION PARTIELLE etape 1: arrondissement de [a]: rendu par @ ( = a + A RRONDI] [R3.1] étape 2: aboutissement à [o] produit postérieur d'aperture MOYENNE, ou MOYENNE OUVERTE [R3.2] (2) ACCOMMODATION TOTALE ABOUTIE SOLUTION [u] = [R3.3] SOLUTION [o] = [R3.4] Ceci représente les contraintes définies en termes de REGLES MAJEURES Pour être exhaustifs, il convient de faire état, à partir des faits phoniques implémentés d'une solution à BEMOLOSATION de [Ow] responsable de la solution [œw] apparemment très isolée (règle phonologique mineure) de G en POINT 680S et 683N (configuration spatiale très fortement particularisante)= [R3.5] Dansle cas R1, on observe une distribution géographique de la solution avec gradience de MAX = 4/9 à MIN = 1/9 Dans le cas de R3, on situe avec une très grande netteté la configuration gasconne occidentale, caractérisée par la solution évoluée (une des options). Comment interpréter la compacité de la zone gasconne orientale où il est déclaré (phonologie déclarative": " aucune évolution " n'a été observée dans cette zone": on interprète que c'est la zone de compacité maximale des traits occupés par les positions XX de l'unité phonématique [aw] réputé diphtongal sur noyau atone.
Ce qui est ici intéressant c'est l'instruction donnée par le dispositif à l'appareil vocal; ce que l'on ne sait pas, qui n'est pas vérifié, c'est l'hypothèse selon laquelle cette distribution allophonique témoignerait d'une activité cognitive des locuteurs (Boltanski 1999, p. 139). A ce type de REGLE gradiente, on opposera la seconde classe de règles dont la description ne fait pas état de représentation gradiente: par exemple: le traitement phonétique qui implémente les formes morphologiques dérivées des suffixes latin -ARIU/-ARIA est donné par une dynamique des aires adjacentes nettes, sans zone d'intersection, donc de gradience: R1 (ej] R2 dérivée ['e] R3 [j'e] (DOC ALG6 2072 et 2073) pour une base lexicale comprenant une étendue de 8 lexèmes (8x153: 1377 entrées lexicales, si les données ne sont pas fragmentaires). On consultera les documents permettant d'établir la gradience ou la non gradience dans la base de documents iconographiques accédés sur notre site WWW (erss_clid/occitan) et site ercvox.free.fr.
En revanche, les observations formulées pour l'objet [aw] prétonique (GRADIENCE) trouvent un répondant dans l'examen des faits de gradience qui caractérisent la situation de [aw] tonique en espace gascon: la base des observables lexicaux a une étendue de 10 items lexicaux au moins (DOC ALG6 2074, à comparer, dans le dispositif DRAWCARTE, THESOC, aux documents ALG6 2070, 2071) (1)On observe une zone où [aw] est totalement stable (aire majeure) (2) on observe un domaine d'application d'une règle de DERIVATION à gradience sur la zone de DERIVATION où [aw] primaire est représenté par [o] produit monophtongué d'un processus d'accommodatiuon qui semble enfreindre une contrainte du dispositif: "ne pas accommoder AW si AW est primaire LATIN". Il semble à première vue que la zone territoriale d'application de cette TRANSGRESSION soit une zone pyrénéenne centrale et ariégeoise, caractérisée par [NON_aw] mais par solution généralisée [O + OUVERT]. A ceux qui diraient que cette DESCRIPTION DES FAITS doit être considérée comme caduque, annulée (invalide tant du point de vue descriptif que du point de vue de l'enseignement des langues) nous opposons un comportement exigeant: toute discipline scientifique a l'obligation de produire une description des FAITS aussi poussée qu'il est possible, avant d'en produire l'impossible théorisation, en l'état. On pourrait à la rigueur observer que la solution qui a été retenue comme optimale en langue [aw] s'oppose à une solution [non–aw] qui, dans une autyre forme historique de la lanhgue, a été retenue comme optimale, bien qu'elle transgresse le principe "ne pas faire bouger [aw] primaire: mais ceci n'explique vraiment rien du tout. Un système qui admettrait les deux contraintes conflictuelles, se doit de les justifier l'une et l'autre, parallèlement. Je ne dirai pas, parce que cela n'est pas vérifié, que l'enfant qui naît occitan, de père et mère occitanophones est muni de tendances innées; pas davantage acquises à SAUVEGARDER [aw] si [aw] est mrimaire; mais je constate qu'il est équipé, donc armé, pour pouvoir contrecarrer cette solution, s'opposer à cette solution, sans que ceci passe pour un comportement idiosyncrasique ou unbe anomalie; mais comme on ne doit enseigner que ce qui est enseignable, on commence à poser la règle qui veut que [aw] primaire soit maintenu en occitan, en type roman (parcours roman) contre la règle qui veut le contraire pour le parcours de type français. Ce que l'on ne sait pas davantage c'est si ces phonocontraintes sont plus cognitives que "phoniques", ou du moins la part de l'activité cognitive des sujets dans la distribution des allophonies, compte tenu des contraintes liées à l'appareil ou dispositif de production vocale.
Dans notre conception du poids des OPTIONS, nous rencontrons l'assertion de PRINCE et SMOLENSKI (citée dans BOLTANSKI, op. cit, p. 128) que "n'importe quelle théorie doit admettre l'intrusion d'un certain degré d'idiosyncrasie dans les grammaires" [PRINCE et SMOLENSKI 1993 cité dans Boltanski op. cit. p. 113 (note 1).
On pourrait dire que l'option en [non_aw] est une COPIE avec TRANSGRESSION DE CONTRAINTE SUR LA SUITE EN [aw]: rÒk est alors le REPLICANDUM (REPLICANT) de rauc [r'awk]; la question que je me pose est triviale: comment le système (ou les locuteurs) peuvent-ils SAVOIR qu'il s'agit bien de la suite [aw] PRIMAIRE, non dérivé? Si la suite en [aw] est la "base" et les formes en [O ouvert] les copies, cela n'implique-t'il pas la possibilité de stratégies de réparation (modèle TCRTS) en rapport avec les activités cognitives des sujets qui ont encore (mieux ONT EU, avaient ou EURENT) l'occitan comme L1 (langue maternelle). Mais il n'est pas démontré que la forme dérivé&e en [O] ouvert ne soit pas à considérer elle-même comme une des bases optionnelles, au lieu d'être une dérivation; je ne me prononce pas sur ce sujet par défaut d'information sociolinguistique et pragmatique sur des EDL états de langue antérieur au IIIème s. de la romanisation. Les deux options me paraissent deux formes optimales, rattachées à la même mère, en termes d'histoire des formes. Ces observations certes disparates militent en faveur de la conclusion suivante: il se pourrait qu'en l'état de la description de l'occitan (entre autres langues naturelles), l'actuelle formulation des objets et de leurs rapports aux règles, ne soient pas bien formulés, en dehors d'une théorie des GAINS et PERTES: ici le candidat gagnant est [aw]; là le candidat gagnant est [non_aw], soit de manière compacte, soit avec gradience (phonologie lexicale).
Ceci doit être inscrit comme "trace" au dictionnaire des prononciations, oeuvre pédagogique utile pour la description d'un occitan langue "utile". Mais cela impmlique que les intellos de la description (théociciens, modélistes, métriciens) se magnent le train, comme on dit, pour produire un tel matériel didactique vraiment majeur pour les apprentissages, sur un RESEAU LANGUES ROMANES INTERREG (langues@pole-tlse.fr).


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