AGENTS, MULTI-AGENT, COOPÉRATION ET SCHÉMA D’ACTIONS TYPES: PRISE DE PAROLE SIMULTANEE A CAPTURE D'IMAGE: VISU_SON Paysans et marchands, sur les places de foires, foirails, places de marché sont là depuis la fondation des vesiaus, des bastides et bourgs, en posture de calcul, de prévision, d’évaluation, de soupèsement ; ils sont caractérisés par une propriété cruciale : leur capacité à prévoir, évaluer un objet au toucher, à la main, pour répondre à des besoins de travail ; ils ont de l’idée, comme on dit ; ils savent bien entendu nommer les outils, les objets marchands, autant qu’évaluer les valeurs marchandes, les valeurs d’usage. Ils ont la capacité de calculer pour acheter au plus juste prix, sans calculs savants et courbes économiques complexes. Ils savent discriminer le bon du moins bon, l’utile du moins utile ; ce type de savoir leur a été transmis, et jusqu’aux portes du 21ème siècle, ils l’ont transmis, entre autres savoirs liés à leurs systèmes de pratiques et savoir-faire. Cela constitue à la fois une culture et un capital social. Mais aussi renvoie à un système de connaissances à représenter. Nous n’aurons pas la candeur de prétendre que nous savons le faire avec pertinence. On pourrait bien, après tout, ne voir dans les fresques accumulées que des collections d’images, de photographes, d’instantanés accumulés vaille que vaille. Des matériaux visuels accumulés pour servir à montrer des images pour des expositions ethnographiques, et à ce titre, un conservatoire d’images des sociétés du passé ; et le son symétrique attrapé, qui renvoie à une ethnographie de la communication bien révolue, présente alors l’intérêt que l’on peut accorder à la parole dans un écomusée de la communication parlée, en rapport avec le concept de devoir de mémoire par l’image-son/texte transcrit et annoté . On monte des murs d’images-sons, vaille que vaille, représentation d'un monde aujourd'hui quasiment disparu. On a constitué un corpus d’apprentissage à partir des enregistrements de la voix de Bernat Manciet, L’enterrament a Sabres :son + texte annoté (Fossat AIEO, Bordeaux) et à partir des enregistrements de corpus-parole de Bruno-Besche-Commenge, (Couserans), et Daniel Gonzalez (Carmaux) (Michel Valière (Fonds Valière AD.Poitiers, Centre Mendès-France) POITIERS . On renvoie le lecteur à l'écoute de la voix de ces créateurs de parole , sur site occiton.free.fr, notamment, et entre autres possibilités. Ce serait sans compter avec l’archive sonore synchrone ou non, construite, voire reconstruite qui accompagne les images annotées pour constituer un DATA significatif : archive construite de la communication parlée en situation d’échange verbal : une fois transcrits, les échanges verbaux retenus constituent des textes transcrits, éditables, consultables, des ressources ou données, à ce titre livrées à l’analyse linguistique, sémantique, sémiotique, pragmatique ; qu’une bête soit dite ou déclarée blanche ou noire, piga ou pigalha, cela relève bien de la formulation en expressions de qualités explorées, reconnues (la catégorie blancheur et son contraire) ; qu’une bête normalement noire ait une tache blanche ou blanquinhosa constitue un indice repéré dans une proposition logiquement organisée. Ces signes, à nos yeux ne présentent d’intérêt que par le repérage de leur densité mesurable, de leur poids dans les échanges sociaux, de leur transmission, par suite de leur inscription en tant que traces dans le lexique social inscrit dans les dictionnaires de la langue commune, de l’onomastique, voire des langues de spécialité. Ceci revient à poser la question de la représentation des connaissances, sur la base de données spatiales observées, et toujours référées à des échanges verbaux en situation de communication, en système de coopération multi-agents : ils sont au moins deux en compétition, accord/désaccord : un acheteur et un vendeur : ce qui compte, entre autres choses, c’est ici ce que les gens font , les uns et les autres pour de l’argent, pour vivre Dans cette perspective, signe, signification, formes, indices, symboles, phrases, propositions, arguments, énoncés apparaissent singulièrement « enchevêtrés » dans ce que nous appellerons un « espace tonal » ou espace prosodique. On renvoie ici aux opérations de traitement prosodique d'énoncés situationnels en environnement PRAAT, entre autres outillages accessibles, ainsi qu'aux fichiers texte_son /visualisation synchrone de scène: collection J.L. Fossat et François Séguy: Scènes de marché. Il est alors souhaitable de mettre en place un dispositif de repérage multi-niveaux de la compétitivité ou concurrence d’objets, de propriétés, de traits. Il est légitime, dans ce cas, et nécessaire, de s’interroger sur les objectifs et points de vue du linguiste qui attrape ce qu’il appelle des objets : quels objets attrape-t-il ? Ces objets sont-ils intéressants, signifiants ou non, et de quel point de vue, dans le contexte des opérations de traitement de l’information , de l’acte de communication? Voici un bref échantillon de questions possibles, posées par un marchand à un berger (vaciver, borreguer, vielher) : il serait intolérable qu’elles n’aient pas un signifiant. Du négociant à l’éleveur : Quant valon , aqueras olhas / aqueras ricas, aquèras pampas? Quant valon aquets vacius ? Quant valon, aquets tessons ?. cf. FOSSAT-2924/2015 volumes I FERIA VOL 2 données lexicales 3 ANALYse, 4 volumes accessibles en ligne sur site occiton.free.fr aquets anhets, se/e/(nil) son teus ? – aquets, aquí, tonuts ara raia ? – òc, òc, aquets. quand ne vous / d'aquet brau / d'aquet yptarro Et à l’inverse, le berger, au marchand: eths borrecs / se e me’us crompa coma l’an darrèr? cf. FOSSAT-2024/2035 accessibles en ligne sur site occiton.free.fr
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