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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:04 
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Sur le chemin de retour : des grammaires de laboratoire à la fabrique cognitive d’Auragnou :
Marcel, Léonie, leur ontologie de domaine et nous.
par
Jean-Louis Fossat

RÉSUMÉ.
Des ontologies de laboratoire à la fabrique cognitive vernaculaire d’Auragnou, dans les cellules d’expérience des forces sociales productives.

Autrement dit, de l’écoute de ces mondes dialectaux structurés d’hier, avec les outillages du présent, et les perspectives utopiques des équipements nanotechnologiques du futur possible.

Il faut savoir que nous ne sommes ni experts des écoles de phonologie prosodique, ni acousticiens experts en analyse prosodique, mais simplement linguistes dialectologues; c'est à ce titre que les propriétés prosodiques de rythmicité ont attiré notre attention, à partir du moment oùs nous sommes donné comme objectif la constitution de corpus-parole, en relation avec les diverses approches théoriques des actes de langage (ADL): il s'ait pour nous d'accéder à des données brutes représentatives, afin d'explorer le fait prosodique associé au fait linguistique,; cette association peut être nexplorée dans des cadres théoriques très divers.

AVERTISSEMENT : VIRAGE_TECHNOLOGIQUE ercvox : occiton 2009-2014
Que i a ua bèra pausa qu’avem sautat eth barath de la digitalisacion e de la nano-dialectometrica electronica.
Nous présentons simplement ici les motifs qui nous ont conduit depuis les années 90, par étapes, à construire; avec les moyens du bord, un prototype de navigation dans une base sonore digitale associée à une représentation cartographique des activités langagières : la STATION d’ECOUTE ercvox_gmea_ircam. Après la numlérisation de l'archive-parole transcrite et annotée, rien ne sera jamais plus pareil: ceci est l'un des tout premiers effets induits d'une véritable révolution dans les méthodes et techniques de recueil de données brutes à Toulouse, dans les années 60 du 20ième siècle.
Référence géographique de base des données explorées : Réseau de Proximité_Montsaunès_Massat (distances orthodromiques et réseaux de sociabilité pastorale dans le quadrilatère de Massat, Aulus, Auzat, Seix, Oust, Ercé, Bethmale, Castillon, Bellongue).
Référence documentaire: ICT CEE CIP/TIC Programme 2010-01-08 THEME 2 : Digital Libraries
2.5 Open Acces to Digital Information. Cf. Archive digitale ouverte (Aire culturelle: OCCITAN)
2.6 Statistics on Cultural Heritage Digitalisation Activities (HPC2009 ; centres de ressources Réseau TERATEC; crdo parisien ; crom tolosenc; CliD, CliD_erss; ERSS/eldor; ercvox_2009 occitOn2 2014 etc.)
Identification du programme de digitalisation: ercvox 2010-2014
Lien laboratoire : CLLE_erss UTM2 MSH UMS838
Collaborations externes : GMEA ALBI (Thierry Besche), en projet non finalisé, faute de ressources attribuées aux actions.

BREF HISTORIQUE
1) Distance Auragnou_Halles_de Rungis 1973 et HPC_2009.
Dès les années 70, un des grands patrons de la société civile , M. Lemaire-Audoire, entouré de son état major de la grande industrie des viandes, m’incitait à sauter le pas et à virer en direction de la grande économie numérique coréennne, japonaise, européenne, mondiale, et m’incitait à une analyse sémantique de ses propres réseaux avec les serveurs de la Silicone Valley ou les outillages du calcul de haute performance (HPC): il fut suivi de très peu par le PDG de Thomson_CSF_CIMSA (Toulouse) qui nous assistait dans la fabrication d’outillages embarqués de cartographie sonore de connaissances dialectales digitales , dans la fabrique des cartes de la connaissance en station d’écoute interactive, dialogale, plurilogale. On se rendait déjà compte de la distance qui séparait notre approche, ses objectifs et des grand projets de numérologie mondiale. Où en sommes-nous en 2014, de ce très vaste projet ? La réponse est fort simple: nous avons constitué une archive sonore numérique de corpus-parrole de type dialectal; cette archive est ouverte à la fouille et aux traitements avec des méthodes dires de fouille de grandes bases de données (DATA Mining).

2) Distance Auragnou 1973 _ Paris, EPB et ESMV. 1965-1971, 1988, 2014
Mais au même moment une des grandes figures de la société civile, Georges Chaudieu, représentant le plan éducatif technique de la société marchande traditionnelle m’incitait, de manière contradictoire, à scruter dans les formes sonores (entités mineures ?) comme les contenus les cultures techniques traditionnelles, la pensée technique traditionnelle de la société artisanale et marchande interagissant avec les sociétés traditionnelles de production, frappées de plein fouet, dès les années 60 par mouvement irréversible de mondialisation économique ; et à ne jamais renoncer à poursuivre la bataille des ontologies concrètes de domaines conçues en relation avec les champs d’expériences des acteurs concrets en 4D spatiotemporelle. Ce programme nous positionnait d’entrée au cœur même de la problématique difficile des bases de connaissances lexicales hybrides et des ontologies complexes des domaines vernaculaires limités, particuliers, articulés aux domaines proprement scientifiques, à la jonction des méthodes aréales, historiques, sociales.
3) Victoire du digital, Consensus ex Machina, Consensus ex Digital libraries ? Etat des initiatives multiformes 1971-2010; Carcassonne 2014 Image, A. Salem, E. Brunet)
Mais quand je me retourne à présent sur ce qui a été fait, j’ai la stupéfaction de constater la victoire des listes mortes, de la matière lexicale inerte, des listes indexables de données brutes non sonores, sans outil de représentation ni de la connaissance par écoute, ni de la dynamique de la fabrique des interactions territoriales. Et ce n’est pas parce qu’on a donné à entendre des bibliothèques de données dialectales en mp3 dans l’ordre de recueil des matériaux d’origine qu’on a avancé d’un par en direction des outillages appropriés à la production de connaissances.
Ceci m’a conduit dès 2009 à me retourner une fois de plus vers les experts en traitement de la prosodie et leurs partenaires (IRCAM, HPC Orsay etc.) pour amorcer dès à présent, à partir des données brutes regroupées, classées, ordonnées, un fabuleux virage en dialectologie embarquée d’analyse des formes sonores du langage.

INTRODUCTION
EMBARQUEMENT IMMÉDIAT SUR STATION PILOTE OCCITON : LE TAL_occiton.
La phonothèque méridionale embarquée, regroupe 1 ; 2, …, n MEGA_tera de 100 teraoctets d’information sonore et graphique digitalisée. Le problème à résoudre, après réussite du regroupement, c’est celui de la fabrique d’outils dynamiques qui mettent la puissance de calcul des nanotechnologies HPC au service des connaissances dialectales remontant à la fabrique médiévale des sociétés rurales et de leurs vernaculaires. C’est la fin du folklore des données dialectales dites « brutes » sur écran lu simultané, avec déroulement en surbrillance. C’est la fin des publications d’analyse déambulatoire de listes, de morceaux-choisis dialectaux, d’anthologies, de vocabulaires congelés dans leur ordre de départ: c’est l’heure de l’embarquement outillé vers les pratiques de l’écoute des formes mêmes de la matière sonore, objets 4D à dimensionalité spatio-temporelle tels que définis en méthodologie aréale. Nul doute que l’ingénierie des langues ne puisse comprendre cet objectif mieux que quiconque, même s’il s’agit pour elle très souvent d’entités mineures.
Le protype, OCCITON1, achevé en 2009 , construit par ercvox en interaction avec l’Université et le CNRS, au sein d’un atelier mobile, a permis de mettre en écoute 10 bases sonores multi-type, de sources, de formes, de contenus diversifié, avec arrêt de tranche au 30.12.2009.
OCCITON2 s’est assigné un objectif plus général sur 3 mois (fin décembre 2009_mars 2010). : doter toute bibliothèque sonore nationale, régionale, internationale d’un dispositif d’écoute avec élaboration de connaissances multiniveaux : pour l’éducation des garçons, des filles, des adultes, voire pour des usages experts en mode HPC (High Performance Calculation). Il ne faut voir là ni « embelinament », ni « mystère » : seulement une somme de travail en continu, sous forme de télé-travail à domicile, à des coûts nuls pour la recherche scientifique du secteur public. Certes avec d’autres ressources que les nôtres, nul doute que de plus jeunes, se saisissant en même temps de données sonores digitales et d’ outillages HPC ne surpassent à court terme les résultats ici acquis à cette date.
Le moteur de recherche est le résultat de plusieurs années de travail coopératif avec Abderrahim Meqqori, sans qui l'outillage OCCITON n'aurait jamais vu le jour.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:07 
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L’application AURAGNOU 09 et ses acteurs : Le cas Marcel D (Degeil, dit de Bure (décédé), à 09 Biert, hameau d'Auragnou, L Léonie, son épouse, décédee), B Bruno Besche-Commenge, CC Claude Costes, accompagnés de JLF, Jean-Louis Fossat, et, parfois, FS François Séguy, l’œil de la fabrique embarquée ; mais aussi DG Daniel Gonzalez, AA (Amidou Alhamdou, peul du Liptako, Haute-Volta, et tant d’autres, en parallèle, chacun à sa façon. J’aurai l’occasion de revenir sur cette liste lacunaire. Il s’agit bien d’un cas plus que d’un exemple : le cas d’un éleveur créateur, de sa personne et de ses relations avec d’autres personnes, dont ses filles, ses brebis ; et d’un éleveur créateur, de re e de dicto.
Il était une fois MD et L…. à Auranhou 09 F, qui n’est pas du tout un point des nuages, agrégations ou constellations du NALF (alg/alloc) , ni un site d’implantation de la recherche de laboratoire, mais un des maillons cruciaux de réseaux de sociabilité entre Couserans et pays de Foix, et une fabuleuse fabrique alliant pensée symbolique, pensée technique, capacités de construction discursive et habiletés manuelles : sculpter le tronc d’un arbre ou un trouch n’est pas un travail de nature différente de composer un récit d’expérience rattaché à un fondement mythique.

LA PERSONNE.
Il nous faut en premier lieu commencer par renseigner les utilisateurs du fonds sonore numérique MD_09Auragnou comment s’est opérée la rencontre avec MD et L, sur le terrain, à AURAGNOU, 09, F
Déjà repéré dans un épisode de production théâtrale de foire à St_Girons avec son escabòt de bessoèras et de tardans - non engraissés, MD fut essentiellement repéré simultanément par sa qualité d’informateur, et sa qualité d’acteur, fabriquant et juge de sa propre existence dans le temps et dans son territoire d’action, - ce que ne pouvaient comprendre d’étourdis voyageurs des NTIC médiatiques , caméra et micro au poing (Jams Bond sur les sites de foires et marchés...)
Téraoctets à l’horizon nanotechnologique ; dès les premières heures nous avions l’impression d’être confrontés à un compositeur sculpteur de discours « audio_sculptés » ; nous en eûmes bien plus tard, et tout récemment encore la confirmation, en confrontant création audiosculptée (IRCAM) et actions de création d’un musée vivant de l’imagination pastorale à Auragnou (Bruno Besche-Commenge 2010-2016, à paraître).
MD dit BUR (Le Bur Marcel Degeil, de Bure) ne fut donc pas questionné en priorité par des linguistes à vue courte et myopes avec questionnaire lexical, morphologique, phonologique et syntaxique, en fonction de ce diagnostic initial ; dans les conditions ergonomiques définies explicitement de recueil de l’information orale, on pouvait penser qu’il n’était pas, en contexte discursif, sujet à défaillances grammaticales ou lexicales. L’analyse est venue nous conforter dans cette hypothèse.
On eut vite fait de diagnostiquer chez ce personnage à la fois un dépositaire de LAgrammaire_prosodique, discursive, et un reposoir de contenus non congelés ; il fut alors considéré comme compositeur et créateur, architecte et ouvrier en verbalisation; non seulement il avait des idées, et notamment sur la langue, sa langue, mais il savait travailler sa pensée avec les ressources de sa langue, manipulée et audiosculptée ; et, simultanément, non mystérieusement, il était dépositaire de savoirs grammaticaux, lexicaux et rhétoriques; c’est donc une production de ce compositeur_créateur, constituée en archive sonore numérique, que nous allons manipuler, avec tout le respect et la prudence qu’elle mérite, sans jamais oublier toutefois la « composante » grammaticale, abordée en perspective sémantique des organisations discursives floues DDFG (Dialectal Discursive Funcional Grammar), en relation avec la composante prosodique calculable. Dans une approche monographique, il était de bon ton de distinguer l’approche lexicale (Volume 1 Vocabulaires, lexiques) et un volume 2 (LA_grammaire locale), tout en annonçant des développements ultérieurs –volume 3 Grammaire discursive prosodique, aapproche analytique de la ryhmicité; nous avons ici dès 2014 rencontré de grands obtacles dans les premùières tentatives d'approche d'une prosodie de la parole fulgurante, fulminatoire; les premières manipulations de données étendues (périodes) s'est soldée par des échecs); aussi, par la force des choses, nous avons été conduits à commencer par le début, et sommes retournés aux représentations prosodiques de données brutes de taille modeste: du mot aonore construit à la phrase sonore construite.

ÉPISODE SEMANTIQUE : Bridging the gap…: vers un crdoC, par étapes, tranches, etudes de faisabilité, tests, validation, resultants, implementation.
Dans une posture révolutionnaire à 180° , le point de départ, ici, contrairement à des pratiques courantes et légitimes liées à des épisodes anciens de la recherche stratifiée, n’est jamais le mot, dans un itinéraire du mot à la grammaire de niveau supérieur ; mais rigoureusement l’inverse, l’ontologie structurale constitutive de la personne MD, avec des retombées non aléatoires sur le lexique, sa prosodie, sa morphologie, sa mise en ordre syntaxique, le plan de l’expression linguistique ordonnée, appelée expression énonciative.

ÉPISODE LEXICAL : EMBARQUEMENT SUR station d’écoute « chaudieu »@glap.
Ce n’est qu’en un second temps qu’il fut interrogé plus systématiquement, avec pour objectif l’établissement d’une base de connaissances sur les catégories ontologiques de son domaine d’expérience, afin de manipuler son lexique selon leur logique définie dans un cadre discursif, polylogal en rapport avec les épisodes de sa biographie racontée, voire jouée.

DOCUMENTATON SONORE NUMERIQUE du CirdoC (programme ercvox)
Second point de cet avertissement : avant toute production de résultat et toute manipulation, il convient de remarquer que la composition étudiée ici, simple fragment extrait d’un ensemble, ne constitue qu’un des épisodes d’une collection large constituée en corpus numérique sonore, recueilli par Bruno_Besche_Commenge, avec une coopération intermittente de Claude Costes ; c’est une encyclopédie anthropologique, plus qu’un livre que mériterait à lui seul l’analyse de ce corpus ou bibliothèque sonore numérique, déposée à la phonothèque départementale de l’Ariège par nos soins, dans le cadre de nos actions de dépôt, conformes à la charte de dépôt de l’association ercvox. (collections Bruno Besche_Commenge ; collections Claude Costes ; collections ercvox). Si on veut se faire une première idée du poids d’un tel type de document, je dirais qu’on peut le comparer au poids des cocuments géorgiens de G. Dumézil (bibliothèque et corpus de parole du LACITO, fédération TUL ; groue de discussion crdo (Michaux).


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:10 
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LA GRANDE PEUR: La NON-UTILISATION DE L'ARCHIVE SONORE
Notre terreur a toujours été celle de la perte de cette archive patrimoniale monumentale, liée au risque de non transmission.
Nous voulons actuellement en 2010 répondre par des actes efficaces à des attentes déçues : il est aisé, dans un plan TALN de mettre en listes indexées un discours écrit ou transcrit, base de calcul sur du texte (corpus gascon, corpus occitan de textes) ; il est malaisé de la donner à écouter, à entendre, base de compréhension et d’intelligence du cœur autant que de la raison. Cet outil a été conçu pour mettre entre les mains de tous les ouvriers de la parole, sans catégories, classes, à l’abri de tout formatage préalable de données ; on part du principe qu’un outillage apte à traiter des données non formatées, peut a priori traiter correctement les données formatées par réduction; il était essentiel pour nous de répondre aux expectatives du plus grand nombre des utilisateurs, pour une mise au travail immédiate, hors formatage et calibrage imposés de l’extérieur, au nom de contraintes technologiques de centres de ressources digitales ; nous espérons ici avoir fait preuve à la fois de rigueur non cadavérique, et de mobilité , car nous n’opérons pas sur des cadavres de langue, en cimetière ou reposoir électronique.
En 2009, sauf miracle de ressources permettant une accélération immédiate, il ne fait plus aucun doute qu’une bonne partie de l’archive sonore des fonds ercvox est gravement compromise (perte, écho, détérioration matérielle des supports ; perte d’équipements de lecture dans le service public etc.).
La solution envisagée en 2014 est le dépôt de l'archive sonore près de la Bibliothèque Municipale de Toulouse,ou BEM (disquettes, cassettes; bandes magnétiques; disques durs; fonds sonores et fonds visuels associés,après numérisation de l'archive, [archive sonore numérique déposée en 2024.]


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:13 
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DÉMONSTRATION 1 : PROBLÉMATIQUE D’UNE ANALYSE TERRITORIALE EN RAPPORT AVEC UNE ONTOLOGIE DE DOMAINE : dimension temporelle du changement et dimension territoriale des mouvements. Pastoralies-2010 : diagnostic des défaillances.
- manœuvres, domaines, condamines, terrae…, mouvements dans les territoires, pays, régions, profits (graphes conceptuels des gains et pertes) : incidence sur l’ approche linguistique de la dynamique territoriale des interactions (analyse globale des réseaux de sociabilité et analyse dans le détail).
- travaux et logiques de travail continu en sociétés et territoires de montagne entre Pays de Foix et Couserans : contraintes, interactions et ontologies de domaines floues ; ou « La peau des mes brebis ».
- hier, à présent et demain : compascuité , permanence systématique du 14ème siècle à nos jours dans des systèmes de montagne étagers : des territoires de parcours des gros bovins d’ici ; des territoires de parcours pour des brebis d’ici, des territoires de parcours pour des chevaux d’ici, des troupeaux d’ici, de là_bas (La Massane, Ossau, Lavedan, Aragon, Asturies) : examen dans le détail des défaillances, échecs, dans les systèmes temporels flous des ontologies de domaines en territoires de Foix et Couserans, dans des sociétés de montagne. (F. Nef 2009 coll. Folio).

DEMONSTRATION 2 : LES OUTILLLAGES DE DIAGNOSTIC EN DIALECTOLOGIE OUTILLÉE RAISONNABLEMENT : VARIATION, POLYGLOSSIE ET STANDARD
- Hier, à présent et demain : aide au diagnostic dialectal en stations d’écoute dans un projet de civilité occitane : occiton2009 : comment et quand produire des résultats qui répondent aux attentes ? Avec quelles ressources affectées, surgies d’on ne sait où ?
- Pour une autre analyse des interférences linguistiques en dynamique des approximations en système temporel et territorial flou. Jean Séguy avait dejà voici des années, fléché cette orientation, qu’il appelait aréologie ou dynamique des aires floues, sans autre développement, et hors tout formalisme autre que celui qui est liée à la théorie des graphes colorés.
- Langage, Langues, Sociétés, Cultures, Civilité, interactions et approximations en système dynamique flou à dimension temporelle et territoriale : Panoramique numérique des Noms de Plantes dans des sociétés de Montagne (Séguy 1953) : conférences et cours de Montserrat.
- Modèles innovants en dialectologie numérique (OPEN_SOURCE HPC Dialectology; formalismes classificatoires) : e la montaña parió un ratón, … o dos, o cinco ? Ces résultats répondent-ils aux expectatives ? ou sont-ils inattendus, luxe de rêveurs, d’une dialectologie du glamour, des identités régionales, nationales, françaises ? Une démonstration du contraire est-elle possible ?
- Dialectologie outillée : éducation à l’écoute et assistance à l’analyse temporelle et territoriale: prononciation : oelhas, las oelhas, bestiar, le bestiar, eth bestiar dans le contexte dynamique réticulé Foix/Couserans: comment écouter pour mieux comprendre, mieux apprendre ces parlers qu’on n’entend jamais dans les média artificiels de l’occitan secondaire en vue. Et, par voie de conséquence, comment enseigner l’écoute à l’école des langues dans le cadre des accords de coopération entre Etat, Régions, Université, CNRS, aux plans national, européen, et mondial ? Nous n’oublierons jamais les épisodes anciens, où des romanistes avaient couru le risque d’envoyer sur le terrain des chercheurs appartenant à des aires culturelles sémitiques, berbères, arabes, grecques, germaniques, slaves, africaines, et créolophones ; ce qui nous fut sévèrement reproché par les évaluateurs, les AERES du moment ; que diable venait faire un lexicologue romaniste à Athènes, embarqué dans une société marchande qui parlait une langue autre que les langues romanes ; a fortiori, qu’allait-il faire au Nepal, au Thibet, en Haute_Volta : il fallait couper les ailes à ces vues mégalomaniaques ; produire des listes, des index, des analyses étymologiques, de le connaissance philologique ; et ceci n’était d’ailleurs absolument pas dénué d’intérêt pour la fabrique de connaissances accumulées, pour le retour aux connaissances des années 20 du 20-me siècle, voire aux années 1000 de la société post-carolingienne.
- Dialectologie outillée et dynamique des proximité, homoporphismes en dynamique de système flou . Pourquoi des manuels de prononciation occitane localisée : lexicographie sonore numérique (travaux de développement de l’écoute) : où sont les demandes, les attentes en provenance de la société civile ? Démonstration de leur existence, surdité des experts ?
- Dans le détail : Concerts de Garlin, aux portes du Béarn, Hagetmau, aux portes du Béarn ; de Saint-Sever à la Moyenne Chalosse : traces, indices, graphes colorés et réseaux de sociabilité ; de Gimont à Toulouse : distances floues entre gascon oriental et languedocien occidental, en approche exploratoire réticulée.
- Dialectologie outillée ; des cartes de classes floues coloriées.
a.- Graphes coloriés à l’écoute des langues construites
b.- Graphes conceptuels d’ontologies de domaine botanique construits dans les sociétés de montagne : Séguy-1953 Petit atlas des noms de plantes en société de montagne (Pyrénées Centrales), en approche dynamique des sociétés de montagne pyrénéenne et cantabrique (des Asturies à la Cerdagne).
c.- Graphes d’interactions, et interférences linguistiques : Foix/Couserans.
d.- Interactions et décideurs lexicaux multiples : le cas des lexiques partagés en contexte variationniste : concerts de Foix (Donnezan, Quérigut, Lordadais, Barguillière, Tarascon du Vic_Dessos, Lapège, Ax) / Couserans. Démonstrations 10, 11, 12. e d’Ax (Beille) à La Massane : démonstration 2.

- Dialectologie outillée : mouvement des langues et langues historiques dans le mouvement: hier, à présent et demain : des langues d’ici, en leur état actuel et passé, des interactions dans le passé ; état présent des mouvements ; projection dans des états futurs des sociétés de montagne en perspective de changement, de mouvement. La thèse est ici que si les montagnes ne sont plus travaillées au dessus de 1800 mètres, on n’y entendra jamais plus de formes dialectales : voici des années que les élites de la dialectologie européenne ont formulé cette thèse, incontournable, de Millevaches aux Asturies, en pasant par Beille, Ger de Boutx, les Pyrénées aragonaises, aranaises et catalanes : de Chavanat aux territoires Cantabriques.

- Dialectologie outillée : diagnostic du mouvement linguistique territorial : hier, à présent et demain : des territoires médiévaux (terrae, leudaris, propiaris, condaminas, pagi) aux territoires de demain (2010) : changements, mutations, mouvements, interactions, réseaux de sociabilité : la démonstration est organisée à partir de CartulR_Gimont, CartulR_Ossau Martinet_Orthez, CartulR_Couserans (12ème, 13ème siècles) : la documentation historique est manipulée avec des outillages de fouille de données, graphes conceptuels, analyse territoriale et temporelle des réseaux de sociabilité entre Toulouse, Catalogne, Aragon, etc. en faisant dialoguer l’archive numérique historique et les mémoires numériques de terrain, aussi bien en Bigorre qu’en Quercy ou Albigeois.



Référence actuelle de l’outil OCCITON :
Meqqori, ercvox 2009 : Manuel d’utilisation du produit OCCITON2009
Références antérieures.
JLF ercvox Manuel de la fabrique « chaudieu » couplée à S.dyn cartographieur dynamique de classes hybrides (Zouheir Sandouk 1990)
JLF ercvox Manuel de la base sonore pluri-sources atlas dictionnaire textes archive sonore archive iconographique 4D_minon (avec société Image Choeb Zafar, Peytavi, Z. Sandouk, N. Hameurlain, Thomson_CSF)
JLF et AM ; site migrant ercvox2009, depuis clid_erss/occitan : base d’occiton_2009.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:15 
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LINGUISTIQUE DIALECTALE OUTILLÉE AU 2/12/09 : OCCITON 2009
DATA MINING - BRIDGING THE GAP _ HPC MODELS IN AREAL DIALECTOLOGY .

1.1 RÉSULTATS ET OUTILLAGE DE l’ÉCOUTE DIALECTALE.
Les choses étant ce qu’elles sont depuis 2001 AZF, en matière de sauvetage des archives matérielles de la dialectologie, notamment à Toulouse et en l’état des liens réels de travail entre laboratoires nationaux et internationaux (interactions théoriques, réelles), j’ai eu l’honneur, un au rang de tous les autres, depuis les 60-70, jusqu’aux années 90, et de là jusqu’à ce jour, sans répit, de contribuer, avec divers outillages adaptés et évolutifs, à renforcer les liens et interactions entre approches aréales de la dialectologie et approches méthodiques en Sciences Humaines et Sciences Sociales. Dialectologie de mots. Dialectologie de phrases ; dialectologie énonciative, toujours en perspective d’éducation vytgotskienne (Serge Ragano 2009, J. Fijalkow ). Tel est l’héritage, à la fois matériel et spirituel, roc auquel nous sommes définitivement et irrémédiablement arrimés, quoi qu’il arrive. Mais que d’archives encore confisquées, fermées, pour cette seule langue très vieille, d’une très vieille culture, qui attendra encore longtemps son équipement optimal dans les laboratoires.
Nous n’avons pas attendu pour nous outiller, que les cailles nous tombent du ciel des ministères, du CNRS, des ANR/AERES, et projets européens, toutes cuites. Avec l’aide que quelques très braves, et très tôt, - trop tôt ? peut-être, nous avons très modestement contribué, un parmi d’autres, à équiper l’occitan, vaille que vaille, comme d’autres le picard, l’asturien, l’aragonais, le basque, et ce avec des ressources quasi inexistantes depuis 1996, en ce qui me concerne à titre personnel ; et nous continuons aujourd’hui en actes, avec des résultats, à renforcer cet équipement, qui répond à une demande accrue de vraies et bonnes données dialectales localisées, vérifiables. En effet l’occitan n’est pas une langue différente de l’anglais ou du coréen septentrional ; comme le disait Shakespeare, c’est une langue qu’il est facile de malmener quand on n’est que gascon, chinois, catalan ou arabe, voire languedocien, ou coréen de Séoul.
Aussi nous proposons-nous de parfaire l’éducation les linguistes en apprentissage d’analyse que nous sommes sur station pilote d’écoute, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes ; j’ai conçu ce projet avec A. Meqqori, dans le plan d’une volonté d’auto-éducation interactive , à généraliser. Ce projet réalisé supposait largement avancée une opération de numérisation qui a été amorcée dès les années 90 et qui verra sa foin dans les années 2010. Nos hypothèses en la matières sont très proches des modèles de Vitgotsky ; ce sont les voix venues des terrains, autant sinon plus que celles descendues sur nous des hautes chaires et estrades (professeur Tisséo), qui nous ont éduqués, en schéma interactif, que le territoire soit gascon, occitan, cantabrique, picard, ou poitevin, voire alsacien ou basque.

1.2 OCCITON ET L’ÉCOUTE OUTILLÉE.
OCCITON_2009 équipe cette vieille langue pour assister dans leur processus d’acquisition, ceux qui voudraient s’éduquer par l’analyse fondée sur l’écoute outillée d’une matière dialectale, et non sur la seule consultation de listes écrites localisées.
Merci à tous les chercheurs, ingénieurs, techniciens de l’ESAV de nous avoir courageusement assistés dans la réalisation du projet d’analyse fondé sur la réussite d’une opération limitée de numérisation d’archive : OCCITAN2009 : des briques, des briques, encore… ou alors la pêche à la mythique baleine de Jonas. De cette opération manquée de numérisation de l’archive sonore OCCITON2009, que retenir : que 30 secondes de film (Claude Costes) mixant image (fresque) et parole des fresques et scripts de la fête de l’Ours à Saint-Laurent de Cerdans, peuvent contribuer à sauvegarder des fragments de savoir, base de calcul d’indices importants pour une meilleure compréhension de la dimension territoriale des langues historiques, encore très souvent réduite à une dimension spatiale, géographique, hors connaissance des réseaux de sociabilité qui fondent approches en aréologie sociale des petits groupes et des groupes élargis.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:17 
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1.3 CONNAISSANCES DE LA DYNAMIQUE SOCIALE, GROUPES TERRITORIAUX, COGNITION ET ACQUISITION DE SAVOIRS (RESULTATS)
Connaissance historique.
Cette connaissance, d’ordre historique, précède, dans la constitution d’une base de connaissances hybrides, la constitution des bases de données linguistiques. Ici, les acteurs sociaux, qui ont pris en mains leur propre développement durant des générations, se pensent et se jugent eux-mêmes, à leur propre tribunal, par rapport aux solutions qu’ils ont trouvées à leurs problèmes territoriaux, par rapport à leurs propres échecs, à leurs erreurs, comme leurs succès partiels, mis en analyse. Ces acteurs sociaux, ce ne sont pas des acteurs de modèles épurés par la pensée mathématique ou cladistique, ce sont des acteurs pris dans la hanga « la boue, la glèbe, la hagne » , la mort, la neige, la mort par les neiges d’avril, dans les mondes du risque. Et on ajoutera plus loin qu’ils se pensent, se jugent et se disent dans leur langue, celle-là même que typologies, généticiens et logiciens ont appelée occitan, avec la caution de la dialectologie des langues romanes ; une chose est certaine, ce n’est pas la langue d’Auvergne ou des Hautes marches limousines ; ni la langue de St-Sever, cap de Gasconha, ni celles de Garlin aux portes du Béarn, ni celle du canton de Soustons en pleine Gascogne, ni celle de Lesperon ( Grande Lande et Marensin), ni celle de Laurède (Chalosse, qui nous est chère), autrement dit l’auvergnat n’est pas la langue de mes père et mère, frères. Je m’y suis fait...
Le point de départ peut être d’ordre historique : qu’apprend-on de la réticulation territoriale par l’analyse discursive du parcellaire médiéval d’Orvieto ou du recueil des actes de l’abbaye de Bonnefont (Ch. Samaran, Ch. Higounet, F. Baby) ? Le résultat attendu ne peut être interprété que dans une perspective historique, logique, mais sans rapport direct apparent ni réel avec l’analyse aréale du dialectologue (cf. le projet thfield@umbc.edu Baltimore USA)..
Exploration synchronique.
J’ai choisi, plus modestement, de présenter, à l’appui de ces hypothèses de départ, des fragments de parole segmentée en perspective SDO (segmentation du discours oral dynamique dans son déroulement temporel) d’un personnage qui a été presque notre contemporain, présumé « immémorable » , MD; je n’ai à solliciter de personne la permission de démontrer le contraire ; mon propos est précisément de vous dire tout ce que j’ai retenu à partir d’une archive sonore numérisée de qualité suffisante dans le projet auto-éducatif qui est le mien. Mes prises de positions ne vont pas contre les catégorisation aristotéliciennes des relations entre concepts temps et espace, en faveur des catégorisations par les savoirs métis ou populaires, mais se situent dans le champ des logiques de systèmes hybrides, très précisément. On devra revenir, pour en débattre avec sérieux, sur ce point de méthode, au sein des laboratoires, au sein des îles que forment les axes de laboratoires fragmentés en îlots, comme aux marges, au sein de nécessaires regroupements logiques correspondant à des attentes qui ne datent pas d’aujourd’hui. D’où mon intérêt, déjà ancien, pour les bases de connaissances « hybrides » (Rocha Loures et J.-C. Pascal, LAAS et UPS ; Gaume (erss 2009). Le développement de connaissances « embarquées » est à ce prix, ou ne sera pas. Vous avez dit « virage : alors ?

1.4 PRÉSENTRATION GLOBALE DE L’OUTIL OCCITON_2009 STATION DE TRAVAIL : ÉCOUTE ET ANALYSE : RETOUR VERS DES BASES DE CONNAISSANCES HYBRIDES.
1.4.1 ASPECTS TECHNOLOGIQUES : MÉTHODES ET TECHNIQUES DE L’ARCHIVE NUMÉRIQUE OUVERTE – ÉLÉMENTS DE BIBLIOTHÉQUE SONORE OCCITANE MASSADELLE.

Passé le premier mouvement d’humeur – encore Massat, encore une zone présumée hyperétudiée (Bec, Les interférences, a tout dit, tout expliqué), encore une archve inutile, on a décidé d’utiliser occiton 2009 come outillage de diagnostic préalable à la construction d’une base de connaissances ; et nous lui avons demandé une aide au diagnostic des ontologies de domaines. Vite on se rendra compte d’immenses zones de non connaissance de propriétés linguistiques computationnelles.

1.4.2 DESCRIPTION DE L’OUTILLAGE : L’ESPACE DE L’ECOUTE ET LES BASES HYBRIDES
RÉSUME : A RETENIR
L’outil proposé permet à chacun de s’éduquer à l’écoute, autrement dit d’être éduqué, par des hommes qui maîtrisent leur dialecte, qui savent leur dialecte, à des degrés divers.
OCCITON2009 : plateforme pilote 2009 (aspects technologiques)
Occitan en Foo (Standards et Formats ouverts.org)
- Principe d’interopérabilité sur documents constitués en archive ouverte organisée.
- Principe d’archive numérique ouverte (standards ouverts) : pérennisation d’une archive sonore méridionale numérique organisée.
- plateforme de transfert organisé.
- plateforme d’analyse exploratoire organisée : recherche, programmes, projets de recherche organisée , IRCAM, GMEA, partenariat ercvox
- Liens : BnF, ILF DGLF InoC, DAF (Direction des archives de France), AIRBUS/EADS_archive , PIN_Aristote INA_MIP, CROM, CLLE_erss, terrae_univ_tlse2, Centre d’anthropologie, Institut D. Faucher, GMEA ALBI 81.
- Description de la station expérimentale d’écoute ercvox : GEMA, IRCAM, INA 2010 (ANR GMEA ALBI, 2008-2009).


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:24 
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3-. LES CONTENUS ET LES FORMES MIS AU CŒUR DU DISPOSITIF D’ECOUTE.
Au cœur de la problématique, la question des contenus, en rapport avec des formes mises à l’écoute.
Il faut revenir à la case de départ : autrement dit aux actes mmemes de transcription de donnée de terrain, écoutes par l’opérateur transcripteur dans son travail de laboratoire de dialectologie. Ne disons pas de bêtises, de contre-vérités ; l’occitan n’est pas du tout, au 2 décembre 2009, une langue morte, sauf dans les séminaires de recherche sur l’axe des Langues en danger (Endangered Languages) ; mais il est, certes, encore pour quelque temps exposé à des changements, qui, naturellement, affecteront autant le plan des formes que celui des contenus et, par conséquent, les ontologies de domaines.

3.1 DES RECITS D’EXPERIENCES AUX FANTASMES PROLETARIENS : LANGAGE, SITUATIONS DE TRAVAIL A PROFIT/PERTE et ONTOLOGIES DE DOMAINES
Ces récits d’expérience sont datés et arribués ; ils sont énonciativement, prosodiquement et syntaxiquement organisés, avec des reprises, des tentatives inabouties, des troncations, des échecs ; ce sont toujours des essais plus ou moins réussis ; ils mettent en œuvre des structures organisées et lisibles en partition et un lexique-grammaire : ils sont alors indexés ; autrement dit, ils comportent tous les éléments objets de lexique_objet et de grammaire objet identifiables et identifiés dans le plan des opérations de type A. Pour cette raison, les fresques sonores indexées sur leurs caractéristiques ou traits distinctifs, quelle que soit leur pertinence, sont comparables : on peut, en logique de corpus (collections) comparer des productions pyrénéennes aquitaniques, méditarranéennes de l’Italie du Nord à la Catalogne occidentale et orientale ; des productions occitanes occidentales et orientales ; centrales et périphériques, et déterminer, sur la base des résultats des comparaisons, la relation des données analysées à des réseaux de sociabilité à dessiner, à cartographier.
Les contenus s’articulent autour de trois axes majeurs qui rendent compte de la composition des témoignages recueillis. La question centrale est de savoir quelles solutions ont inventé les hommes pour reler trois mondes : celui du temps, celui de l’espace et celui de la société

3.2 LE TEMPS CYCLIQUE. DANS LES PIEMONTS ET LES TEMPS DES GRAMMAIRES : GRAMMATICALITE / GRAMMATICALISATION DISCURSIVE ET PLANS DE COHERENCE.
Les récits produits inscrits dans un corpus numérisé s’inscrivent dans le Temps cyclique de l’histoire universelle : ceci constitue la première dimension fondamentale de la problématique « anthroponomique ».
Pour comprendre dans leur dynamique les récits du personnage MD – car il s’agit bien d’un personnage, autant que d’une personne, il convient de le situer dans son contexte et par rapport à ses façons de faire et penser en même temps dans ce contexte temporel et spatial. Les données orales relevées sont alors évaluées en tant que performances énonciatives , et examinées du point de vue de leur densité, de la compacité et de leur fiabilité pour un traitement des performances stockées et catégorisées.
L’ordre narratif de MD n’obéit à aucun des modèles des Sciences de l’Homme ; MD ne dépose pas un savoir sous des formes destinées à faciliter le stockage ; il compose un tableau sonore et visuel, pour donner à voir à Bruno, comme à Pierre, Paul, Jacques, une suite d’épisodes qui ont mal tourné pour l’acteur malheureux, mis en échec ; nous sommes en présence, on le répète de fresques sonores et visuelles hachées, comportant reprises, longueurs, ratés, longues périodes où se perd la mémoire, avec risque de fusion d’épisodes distincts dont la cohésion est à rechercher dans une règle de morale sociale des gens de la-haut (+/-1800 m.) : pas d’amontagnage avant la fin d’avril dans le calendrier, dans l’agenda ordonné des actions ; c’est cette éthique, cette morale qui assure non seulement la cohésion, la cohérence de la personne dans son réseau social, mais en même temps les formes que prend la cohésion langagière, du point de vue du linguiste, pour qui le parlé se laisse trop aisément représenter par le terme inadéquat de « conté, raconté ».

3.3 LA MAITRISE DE L’ESPACE DE TRAVAIL PASTORAL : MD ET L’ESPACE DES ACTIVITES PASTORALES CONSTRUITES. ENTRE ACTIVITE REELLE (AGENDA) et ACTIVITE JOUEE AU CŒUR DU DISPOSITIF D’ÉCOUTE.
Il ne s’agit pas ici, en termes de linguistique aréale, de l’espace de travail de la dialectologie typologique, typologique, voire cladistique, même si la nature des formes répertoriées dans ces conditions a des effets induits notables sur les résultats des analyses, et plus encore sur leur interprétation.
Il s’agit alors ici du second axe de l’analyse : la maîtrise des parcours de travail en territoire de moyenne ou haute montagne, en fonction des contraintes économiques et d’une morale élémentaire qui assure la cohésion du groupe de travail: provision d’herbe faite en période d’estivage ; sélection d’épisodes de disette et effets induits ; règles de sens commun pour limiter les effets induits de catastrophes naturelles. Il s’agit donc de maîtrise de l’espace de travail par rapport au temps cyclique, par rapport aux moments de crise dans les phases des activités de production viables, à toutes les étapes du développement.Cet espace de travail social a un corrélat spatial dans la fragmentation en aires, volumes et forces. Il n’est donc pas étonnant que les méthodes cladistiques aient ici leur mot à dire, du point de vue de la typologie linguistique et de la géolinguistique : on devra revenir sur ce point, qui fait débat.
Las causas son…
La preuve de ce que nous avançons ; quand nous avons repéré MD, ce n’était pas chez lui à Auragnou, mais à 5h du matin, un lundi, sur la scène du marché du lundi à Sain-Girons, où il criait, jouait son rôle, - marionetissimo - au cœur d’un dispositif scénique et mimique d’écoute où nous nous sommes invités es qualité de dialectologues, de linguistes (Bruno, Claude, et Jean-Louis) ; nous avons depuis ce jour mainte et maintefois répété ce schéma expérimental ; et cela modifia considérablement nos stratégies de recueil de données de terrain, autant que les dispositifs proposés de constitution d’une archive ouverte de la parole, sous conditions à la fois juridiques et scientifiques. De quel droit étions-nous là ? Il s’est trouvé des juges, des recteurs, des Conseils, des conseillers, des juristes, pour dire que nous n’avions pas le droit d’être là. Mais les choses étant ce qu’elles sont, nous étions bien là : et nous avons alors appris que cette catégorie d’acteurs voulait notre présence, sachant que nous pouvions fabriquer des media (hiérarchisables) pour faire connaître, divulguer ce qu’ils voulaient, très précisément, nous dire, selon des scripts fabriqués et contrôlés par eux-mêmes, autant que mis en œuvre par nous autres. Cela, et Claude Lévy-Strauss, et Maurrice Godelier, au même titre que Jean Séguy et Xavier Ravier, nous l’auraient très bien fait comprendre s’ils avaient eu la charge de nous éduquer. En bref, MD et Léonie nous ont placé au sein d’un dispositif qui correspondait a un projet central de « civilité », que Rober Lafont, Bruno Besche Commenge, mais aussi Claude Sicre et bien d’autres nous permirent de décrypter, non sans débat très chaud et durable.

3.4 SOCIÉTE IMMEDIATE ET RÉSEAUX DE SOCIABILITÉ DE TRAVAIL : MD, LA SOCIÉTE CIVILE, ET LA SOCIOLINGUISTIQUE DIALECTALE : LANGAGE, MONDE DU TRAVAIL, COGNITION, CONTRAINTES ET RÉSEAUX DE SOCIABILITE, TERRITOIRE ET DIALECTALITÉ.
Trosième axe, crucial, tous mots pesés : le temps et l’espace ne sont maîtrisés que par rapport aux relations, de solidarité dans les réseaux de sociabilité immédiate : totas las familhas. ; réseaux de saumaters, porcaters, vaquers, borreguers, crestaires, sanaires, rengaires, manngoners, carnissèrs, maserers, réseaux d’étameurs, de chaudronniers , réseaux de colporteurs, réseaux réseaux marchands et société pyrénéenne marchande des Pyrénées du Donnezan aux Pyrénées occidentales (Poujade 2008 ; François Baby 1972)
Robert Lafont avait coiffé l’ensemble ainsi constitué « l’agach del pastre » , dans un compte-rendu qui fit date pour nous autres. Les récits de trajets accumulés en collection d’épisodes biographiques ne constituent pas un savoir « déposé », mais un savoir complexe composé, et mis en scène dans une sorte d’Odyssée conposée de récits de trajets dans ces territoires du bout du monde connu.
Le récit de MD , transcrit et déposé par Bruno Besche_Commenge (1983) a été composé sous forme de fresque sonore, de tableau sonore, que Bruno aurait très bien pu déposer « en faisant son cinéma », armé de quelque magnétoscope, par exemple, comme je le fis pour Camiseta, Culouscou, Adrien de Jeam Pau , Claude S (09 Espou), Isidore Farré et tant d’autres, avec l’objectif de construire une vaste fresque polylogale FERIA MERCURIA dans les années 70. Ce n’est pas le lieu ici d’ouvrir cette archive composée, numérisée, accessible en partie sur site ercvox. La plupart de ces projets dé déposition audiovisuelles ont mal tourné ; l’opération est en effet vouée à l’échec aussi longtemps que les opérateurs techniques ne comprennnent absolument rien à ce qu’ils font quand ils donnent à voir sans rien entendre de significatif ; surtout lorsqu’ils opèrent de manière aléatoire, quand ce n’est à contresens ou non_sens. Je reparlerai plus tard de ces expériences malheureuses : Il était une foire dans l’ouest, mêlant en une fresque incohérente des pseudo-épisodes de la vie de là_haut (Luz) et des trivialités de la vie de là-bas (Villefranche de Rouergue). Aucun acteur ne peut se reconnaître dans une telle déposition : simple échec, quand on dresse le bilan en termes de rétrospective. Personne ne peut reconnaître la cohérence de ses actions dans de tels « faux » tableaux, de telles « fausses » fresques, biaisées. A l’inverse, dans la fresque sans fin qu’il compose, en logique et sémantique des organisations floues, MD se reconnaît toujours dans le mythe fondateur du Petit Pagès qui crée un lien entre les épisodes successifs dans la continuité d’une existence de cap_pelat de misèra, c’est-à dire dans le développement de sa biographie ; toutes les fresques trouvent toujours leur attache à ce récit des origines, que l’on appelle mythe, dans les littératures médiévale, moderne ou contemporaine. La production, alors, au lieu d’être limitée, est, à l’inverse, de l’ordre de l’illimité. Le regard que le linguiste porte alors sur les éléments de ce récit enrichissent considérablement la description déposable qu’il peut en faire, en approche cladistique floue, précisément.

3.5 PLAN RECHERCHE CONTINUE DES ACTEURS SOCIAUX AU TRAVAIL.
DES SIÈCLES DE RECHERCHES ET D’EXPERIMENTATION AU TRIBUNAL DE LA PASTORALITÉ: DE L’EMPIRISME « LOGIQUE » A LA CRITIQUE DE LA RAISON PURE. LA PEAU DES BREBIS OU LA PEAU DE L’OURS ? « SUCCES STORIES » ET HISTOIRES D’ECHECS RÉPÉTÉS DANS L’ESPACE ET DANS LE TEMPS.
Lai recèrcas qu’avem heitas…. (Adrien de Jan_Pau). Ecouter encore Adrien, le 31 décembre : cadeau de Noël. Mais écouter Adrien dans le détail et dans les interactions. Mais surtout on le réécoutera dans les bordes de la Soumère, de Biert, d’Ustou, d’Auragnou et d’Encenou. Autant qu’à Gavarnie, Gèdre et Salardu, voire Saint_Laurent de Cerdans, Gavarnie et Gèdre, et, pourquoi pas, à Arbas ou à Melles.
Nous sommes toujours en présence d’une logique de composition de fresques : récits de parcours réussis ; récits de viol de contraintes, avec sanction, récits de fabrication selon les règles d’une morale sociale de groupe, avec continuité dans le développement, à travers une chaîne continue de changements, de transformation de l’espace pastoral corrélée à la logique des actions mise à mal ; ce n’est pas étonnant que la morale du majorau de Casabède anime la conduite morale de l’action d’un président de groupement pastoral, préoccupé de maintenir dans l’espace de son réseau une population animale « viable » : pour être plus précis , plus de 250 femelles de vaches de type casta, et plus de 200 mères ou brebis de type « casta » : cela relève de la cladistique génétique ; mais peut éclairer l’organisation langagière induite sous de telles conditions, évolutives dans la diachronie présente sous la distribution spatiale visible (MAP_XLS_cladogramme)...
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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:27 
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3.8 L’AGACH DEL PASTRE :DYNAMIQUE SOCIALE ET COGNITION. LA QUESTION DE LA COHERENCE PASTORALE DANS LA LITTERATURE : É TAT DE LA QUESTION.: cf. Bibliographie de Bruno Besche-Commenge.
Il faut avoir certes lu Aristote, Platon, les agronomes latins, grecs, hispano-andalous, Thomas d’Aquin, Emmanuel Kant (Critique de la Raison Pure), Marx et Engels, entre bien d’autres, et beaucoup de travaux d’historiens. Cela peut aider a discriminer Arles (Provence) de Arlos (31), ou solas (anatomie des Equidés) du solaç de l’érotique des Troubadours.
Il est prudent aussi d’avoir relu sans cesse quelques livres de linguistes (E. Benveniste, A. Meillet, entre bien d’autres) ; quand nous écoutons la parole telle qu’elle sort de la boue, de la glèbe, nous sommes en effet très régulièrement confrontés à une production que d’aucuns, à tort, seraient tentés de qualifier de « contre-grammaticale », d’agrammaticale, caractérisée par ce qu’on appelle parfois « viol de contraintes » : on verra que tous les dialectologues du monde, quelles que soient leurs stratégies de recueil de données de terrain, sont exposés sur le tas, à ce type de problématique, où qu’ils soient ; la problématique dupassage des données brutes au fait linguistique analysé ne relève donc pas d’une approche locale, localiste des données brutes, mais de la reconnaissance, dans les données brutes, d'universaux de construction du fait langagier. Je n’en veux pour preuve que l’affirmation de Shakespeare relative à l’anglais : langue très facile à parler mal, tout autant que le basque quand il est exposé à l’espagnol, le berbère quand il est exposé à une politique linguistique dominante, l’occitan partagé avec le français dans des conditions d’inégalité historique connues.
Il faut surtout avoir lu attentivement les récits des voyageurs en Amérique latine de la pensée métisse, les récits Bororo (Tristes Tropiques), les récits inuit recueillis par Jean Malaurie, les contes recueillis par Daniel Fabre et Jacques lacroix, les chants pyrénéens recueillis par X. Ravier et analyses par J. Séguy et Xavier Ravier, les récits mélanésiens, voire de solides monographies descriptives (Louis Queyrat, Le parler de Chavanat, Plateau de Millevaches, P. Nauton, Mazaleyrat, Dauzat, dans la même approche aréale). Et surtout l’Odyssée contée, écoutée, si chère au cœur de J.P. Vernant, qui a contribué de manière décisive à nous éduquer.
Quant à moi, je ne revendique que le fait d’avoir longuement réfléchi, en posture d’écoute outillée, sur les leçons d’Adrien de Jan_Pau, de Marcel, le Bur, et de Léonie, son épouse, pour mieux comprendre les enjeux de combats actuels des présidents de groupements pastoraux confrontés à des problèmes vitaux à résoudre ; ces problèmes concernent les bases mêmes de la société civile rurale en montagne, en milieu difficile, et de surcroît mise partout au danger, dans le temps cyclique de l’histoire universelle. Cela concerne aussi les langues du monde en question , mais tout aussi bien la langue analysée par les sciences humaines et sociales des modélisateurs et formalistes, objet d’enquête. Et, après tout, cela pourrait bien concerner les dialectologues, autant que les linguistes de la cognition, ceux du travail et des dynamiques cociales. Les solutions que recherche la dialectologie, les sociétés modernes les recherchent encore, précisément.
On ne dira jamais assez notre dette envers Bruno Besche-Commenge, envers les hommes d’Eychela et Artax, / ejS’elO/ / art’ats /, en vers les hommes des òrris del Picòt, envers Adrien de Jan-Pau et Urbain, de La Soumère et de Casabède, envers ceux du Barestet et de la Mair de Bulard, envers tous ceux qui pensent écoute de rythmes, mélodies intonatives, prosodie lexicale et énonciative des émotions en même temps que diversité structurale des langues dialectales dans un univers référentiel complexe par sa dynamique auquel il n’est pas donné à tous d’accéder avec justesse. Et tout cela en gascon mixte, en aranais mixte, dans cette langue de fabrique occitane, donnée à explorer, ou, après tout, en français, en castillan (espagnol).
Référence :
Claude Costes, Bruno Besche-Commenge , Jean-Louis Fossat Collection Savoirs « L’agach del pastre » ( sous-collection Phonothèque départementale numérique O9 Ariège Atlas sonore digital des Langues de France ; sous_collection 65 Hautes-Pyrénées, Bigorre, Haut_Lavedan) ; Dépôt près de la Phonothèque/ Photothèque du CROM, 2010, avec l’outillage OCCITON.

3.9 ÉVALUATION INTERNE : RÉSULTATS RELEVANT D’APPROCHES LINGUISTIQUES : SYNTAXE, SÉMANTIQUE, PROSODIE DE L’EXPRESSION LINGUISTIQUE.

PROSODIE ÉNONCIATIVE DE LA PAROLE MISE EN SCÉNE : TEMPORALITE DE LA MISE EN SCENE ET DIDASCALIES
Le cadre général de l’analyse prosodique de récits du discours social en langue de culture : analyse comparative de fresques sonores construites, élaborées. L’archivage sonore numérique, à court, moyen et long terme : le début de la maturité.
FACTUALITÉ :DONNÉES SONORES NUMERIQUES : EXAMEN DE DÉTAIL DE SCRIPTS, PLANS, SOUS_PLANS, BUTS, SOUS-BUITS, ONTOLOGIES DE DOMAINES [ Cardebat, F. Nef 2009]
Une vache (X) prend, ou ne prend pas ; elle prend le taureau ou non : le sperme prend ; le lait prend, à condition d’y ajouter un extrait de caulera de crabòt, ou de la présure, ce qui fait cailler le lait.
Ué ! Léonie (X) à trouvé 35 cadavres de brebis congelées , comme pétrifiées un quinze avril, à Portel, sous une épaisseur de cinquante centimètres de grêle : qui les a tuées ?
Mars a encore frappé, le 15 avril , voire le 25 : bilan : 38 cadavres de brebis, comme pétrifiées sous la grêle, tu comprends .
Ué ! L’ours (X) a encore frappé, et cette fois, au Barestet, chez Gorges Estrémé ; dans les Cantabriques aussi (extrait des rapports de brigades de gendarmerie et du parquet, saisi)
Cette fois encore, Marcel (X) a bien failli être ruiné.
Comment ça ? En ne se servant pas trop des chien, eh .
Est-ce qu’il n’a pas fallu en faire, des recherches, et cela sans thermomètre, sans baromètre ?
Mais il faut savoir se servir des chiens, eh !
Une chance que je sois arrivé à l’Aspe avant les vautours, eh !
On ne doit jamais envoyer le troupeau à la montagne avant le 10 avril, sinon, gare !
L’hélicoptère s’approche du col de Mourère en rase-motte.
Matar los !

4.- DES FORMES SONORES SOCIALES ORGANISÉES
Quand la pensée prend des formes hiérarchisables, ou des arborescences de la cladistique. Plans et scripts des approches linguistiques dialectales
Nous sommes en présence d’une sélection de fragments que nous appellerons phrases formant des énoncés narratifs tendant à construire une cohérence problématique, interrogée selon les usages traditionnels des linguistes : de ce point de vue, la porte est ouverte à la multiplicité des interrogations, des applications, chacun sélectionnant telle ou telle catégorie privilégiée d’un point de vue catégorisant et subcatégorisants.
Autant d’éléments d’un corpus « hybride » à fouiller, constitué en archive ouverte, pour analyse coopérative : tel y observera les proformes en QU, tel les faits de prolepse, tel autre les faits de liaison en rapport avec les modèles de constituance et les morphèmes liés, les patrons morphologiques, syntaxiques, phonologiques, moi l’expression de la temporalité et de la localisation, le marquage intonatif ; des fragments de parole farcie de suites françaises etc. ; il est parfaitement légitime d’extraire de ce contexte des données objets, pour des analyses exploratoires organisées selon les méthodes de la pensée typologique ou cladistique, utilisant des standards ouverts.

Voilà, avec quelque simplification provisoire, avant d’entrer dans le détail soumis à écoute, comment se présentent les données objets recueillies en gascon, en languedocien, sur le terrain, avec mode de questionnement ou de dialogue en dialecte.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:29 
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Inscrit(e) le : 26 Jan 2009, 15:06
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PENSÉE TECHNIQUE ET FONCTIONS TECHNIQUES.

Quand on écoute MD à la veillée, à Auragnou dans les années 80 , on ne pense pas Gilliéron et enquêtes de carnets, de papier, d’annotation sur carnets (phase A. Dauzat). Les données de type NALF sont ici des artefacts préalables nécessaires créés en laboratoire (graphes de terrain, graphes de laboratoire) , créés pour approcher les données vraies, de caractère discursif. Concilier l’univers discursif prosodique, les univers référentiels (traits), et les univers catégorisables suppose une vivacité extrême pour penser ce qui se passe aux charnières, aux marges, dans un univers d’entredeux, on le sait d’expérience.
Pour n’être pas injustes, on observera que, cependant, les observations antérieures à l’enregistrement analogique de données, peuvent dans tous les cas de figure, constituer des observables utiles à l’analyse, tout au moins si l’on n’est pas exigeant sur la granularité des connaissances. L’essentiel est de dire avec précision quel est le point de départ, et le point d’arrivée temporaire, lieu de retour à la case Départ..
Ici, on pense tout haut entre soi /edZ ‘us / eds usat’Es d a’as / era l’it_us’Era /, dans un cadratif local qui se définit sur un axe Bas-Haut (Down-Top), et non l’inverse.
On ne pense pas générique : les brebis, les moutons, encore moins cheptel ovins ; on pense cabal , en termes de relations complexes entre production et société des marchands (Poujade 2008) ; on pense « telle brebis, » tel agneau, - l’anhèl de las Cabessas, pris dans un jeu de relations et d’interactions, et le tout en termes de manœuvres, d’expérience, d’expérimentation ; on ne pense pas OURS ; mais on sait que tel ours, sur tel circuit a déjà égorgé son lot de brebis, et notamment telle brebis, de tel escabòt ; le diable sémantique est dans les détails et dans les interactions entre systèmes, bête et homme, espace et temps, mis en fresque composée en mise en rétrospective, par un travail demémoire sociale..

5.2 THÉORISATION ET MODÉLISATION : LANGAGE, PENSÉE, TRAVAIL PROFESSIONNEL ET FORCES SOCIALES
Il est un fait connu que la dialectologie descriptive statique entretient des rapports douloureux et chaotiques avec la théorisation externe aux Sciences du Langage, la modélisation ergonomique des situations, par exemple, la modélisation en Sciences Sociales ; du fait, notamment de son approche « exemplarisante » des formes locales de l’information énonciative, hors toute théorisation, hors modélisation du statut de l’information.

Ici, on ne pense pas au départ en termes de « dialectologie générale », de généralisations abruptes et rhétoriques ; autrement dit on ne pense pas en termes de généralisations venues d’en haut ou d’ailleurs (top_down) , mais on pense en termes de corrélats langagiers des situations de travail.
On n’est toutefois pas dépourvus d’hypothèses de départ internes, déjà anciennes et bien validées : mise en évidence des organisations de périphérie, gauche ou droite, par exemple, sur les lignes des mélodies intonatives, dans un cadratif énonciatif et prédicatif. L’essentiel est alors de dire clairement quelles sont ces hypothèses sur la catégorisation prosodique, l’apprentisage de règles et de contraintes sur la discursivité prosodique, et d’où elles proviennent (Ferdinand Brunot, entre autres, au départ ; Albert Dauzat ; Grammont ; Mazaleyrat), dans l’histoire de la description prosodique. La connaissance des organisations prosodiques des langues indo-européennes ne date pas d’hier : rappelons_nous nous enfances dans les Humanités gréco-latines: « Tu sais, Euthydème, combien de dents il avait ? »

5.3 CONTEXTE SOCIO-POLITIQUE : DISCOURS OU FORCES SOCIALES ? Ce que nous commençons à peine à mieux comprendre
OCCITON_2010_01 et le cadratif NALF (Albert Dauzat)
5.3.1 La dialectologie descriptive, hors projet politique, hors cadre pragmatique.
On ne le redira ici qu’une bonne fois, sans avoir jamais à le répéter : nous n’avons vraiment pas de comptes à régler, tout au contraire, avec les élaborateurs de thesaurus occitans qui ont accordé priorité absolue aux données empiriques des atlas linguistiques du cadre NALF, voire ALF : ils ont accumulé des volumes impressionnants de données de terrain, avec les moyens des temps révolus ; nous sommes simplement intervenus « après », ie à la fin de la phase de recueil et d’analyse des données sur carnets et au tout début des enquêtes analogiques, gravées sur support ; cette entreprise de recueil de données gravées analogiques était en voie d’achèvement quand nous apprenions les rudiments de l’analyse dialectale sur les bancs de l’école ou sur le tas, dans les années 60. Ces données ont constitué de toujours pour nous le point de départ d’un parcours critique orienté soutenu pas des pratiques de numérisation dès les années 80.
On ne dira jamais assez le rôle de ces recueils de données primaires numérisées rendues comparables dans l’acquisition de connaissances critiques ordonnées et la formulation d’hypothèses de travail.

5.3.2 Réseaux de sociabilité et fabrique de la cohésion des forces sociales.
Mais qu’allait-il donc faire à Las Cabesses (hameau non répertorié dans les index des communes de Midi-Pyrénées) ? Est-ce un fait, un indice., une trace ?
Quand on pense en termes de « réseaux de sociabilité », on ne pense pas dans cadratif territorial des brigades de dialectologie générale ou romane, d’onomastique, évidemment. Toutefois, en Piémont comme en France, en Italie, en Espagne, ces brigades ont vu, écouté, et entendu bien des choses dela plus haute importance, même si l’on est tenté parfois d’en tirer des conclusions diamétralement opposées aux leurs.
Toutefois, on commence à penser en termes de réseau de sociabilité dans le cadratif atlas, du moment que ce cadre met en évidence des aires, des volumes, et, en un certain sens, faits de densité constituant indices, des « forces », qui ne sont pas étrangères aux forces historiques, forces sociales : brigades alpines de Rigoni ; brigades pyrénéennes du Couserans et du pays de Saurat, brigades méridionales au sens large donnée au terme méditerranéen dans la pensée de Fernand Braudel. Mais jamais on ne pense ici dans un cadre politique.

5.3.3 Politique linguistique, cadratif sociolinguistique : lexiques dialectaux polynomiques : las oelhas, las gojatas/le cheptel.
M. organise ses périodes dans un occitan mixte, alternant, çà et là, dans son discours de cadre occitan avec une sorte de français lui-même rythmant la production occitane, - il faut entendre ce dernier terme hors chicanes une bonne fois pour toutes. Sa langue n’est pas le français, langue réputée fade et monotone, mais une langue relevée d’une grande flexibilité prosodique.
Déjà dans le cadre du recueil des données empiriques du plan NALF , il n’est pas malaisé de rencontrer des traces non éparses, non aléatoires, plus ou moins compactes des rapports critiques entre forces sociales parlantes et langue de l’Etat, il s’agit ici de l’Etat spécifié français, donc des formes mêmes prises ici et là par les langues de France ; J.B. Marcellesi, autant que Maurice Tournier, chacun dans ses orientations propres, ont sû mettre en évidence le caractère essentiellement polynomique des situations linguistiques décrites, en rapport avec un cadratif défini en termes de politique linguistique ; chaque production discursive est alors le lieu d’un conflit général instancié à tous les moments TOP_Down _DOWN-TOP : à un schéma de PCA qui dirige les actions de l’Etat (français, ou autre) et de ses brigades, s’oppose toujours un schéma de PCA des actions locales contraintes, et vice_versa. Cela est surtout visible dans le cadre analytique des « décisions multiples » (L. Léonard), en rapport avec la problématique de l’accès lexical. Qui est au cœur même de toutes les stratégies de recueil de données de terrain.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:33 
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5.3.4 RÉFÉRENTIEL ET CONTENUS: Marcel: SES CADAVRES DE BREBIS ET NOUS, en perspective DFG.

LANGAGE ET PENSÉE TECHNIQUE : LE PEAU DE 38 BREBIS : voilà ce qui nous rassemble.
Etat de la question des ontologies concrètes.
RETOUR A LA CASE DEPART : L’UNIVERS RÉFÉRENTIEL DE M (MD) et L (LD) : Marcel et Léonie ; Emile et Nathalie, en Chalosse et Marensin ; Noélie Capitaine au Cap de l’Omi.
Ici, dans le fameux « quadrilatère massatois » des philologues romanistes, les acteurs ne pensent pas par procuration ; et nous n’avons pas à penser pour eux, à leur place : ici M, L pensent « brebis, vaches » du Tarasconnais, du Castillonnais, du Massatois, évoquées dans les actes de discours du Tarasconnais, du Castillonnais, ou d’ailleurs. M pense avec plus de précision encore à tel agneau : « l’anhèl de lai Cabessas », celui du 30 mars, en relation avec les contraintes, nécessités des modes de vie des sociétés de montagne. On ne pense pas encore « quadrilatère géométrique massatois » (P. Bec) ; on ne pense pas distances géographiques orthonomiques ; mais bien au contraire en termes de « réseaux de sociabilité » concrète et plans concrets d’expérience à l’intérieur de ce cadratif (Poujade 2008)..
On pense donc activités langagières concrètes en contexte évolutif sociopolitique délimité , analysées en science concrète (Poujade 2008)..

FORMES ET CONTENU : ODYSsEE PYRÉNÉENNE RYTHMÉE.
Quand, à 25 ans de distance, on réécoute les données sonores numérisées, produites et créées dans les conditions dialogiques vérifiables, on pense « Odyssée » avec JPV, Paul Veyne, E. Benveniste . Odyssée racontée en occitan, en gascon mixte, en languedocien hybride. Odyssée racontée, donc Odyssée rythmée, limitée ou illimitée. M. se fait « rappeur» dans sa langue, tout autant que BM wagnérien dans la sienne (BM 1955 : Accidents « un coup de tonnerre dans les Lettres occitanes, dans l’histoire de la parole occitane mise en scène (Nicole Loubère et patrice Vieira 2009, Jurançon, Médiathèque 31.10.09)..
Par conséquent, « vive l’Odyssée » : ainsi concluait JPV, s’adressant aux jeunes d’Aubervilliers, quelque jours avant de disparaître physiquement. Oui : vive L’Odyssée gasconne, occitane, catalane, basque, et, pourquoi pas française, thibétaine, népalaise, mahoraise, canaque, malgache.

LOCALITÉ ET UNIVERSALITE : LA BIBLIOTHEQUE SONORE ARIEGEOISE.
On pense ici mouvements localisés entre Eychelle, Lai Cabessas, col de la Crouzette, aux portes du Tarasconnais d’hier, par rapport aux projets des acteurs localisés « en chair et en os » , confrontés à l’externalité de projets venant d’ailleurs, d’en haut.
Les données recueillies ici sont toutes des données attribuées : aux portes du Languedoc (Pays de Foix) et de la Gascogne orientale (Couserans, Colt de Port, Castilonnais, Bethmale, Biros, Bellongue, Ger, Coulédous, col des Mourères, cot deth Ho, Portet d’Aspet ). La scène évoquée à Auragnou et Boussenac (Caplong, Biert, Massat), aurait tout aussi bien être relevée, dans des conditions identiques, dans les montagnes d’Aulus, Soulan Le Port, Saurat, Vicdessos, Auzat, Lapège, Rabat, Saurat, Alliat, Miglos, dans tout le Lordadais, dans la baronnie de Gudanes, Mercus, Arnave, Cazenave, Seix, Ustou, Buzan, Saint_Lary, Sentein., Vèbre, Luzenac, Unac, Orlu, Sentenac_de_Sérou, Balagué, Bethmale, Bordes-sur-Lez, Irazein en Bellongue, Orgibet, Illartein, Eylie, Tredos, Salardu.
Dans le cas contraire, les données sont dites anonymes.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:35 
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LES CORPUS DIALECTAUX DE PAROLE A ÉCOUTER EN STATION PILOTE D’ÉCOUTE POUR MIEUX COMPRENDRE
OBJECTIF : CATÉGORISATION LINGUISTIQUE des propos tenus de vive voix, sur la scène.
Référence : Bibliothèque sonore digitale ercvox_2009
S’agissant de catégorisation de l’oralité discursive, j’ai voulu décharger les ethnographes, historiens, anthropologues, grammairiens comparatistes, des tâches de basse besogne relevant de notre activité catégorisante, si imparfaite que puise être notre tentative, elle constitue une nécessité conditionnelle préalable à toute analyse prosodique de l’énergie parlée. L’essentiel réside dans les possibilités de formuler des requêtes de type conjonctif, pour diagnostiquer les homomorphismes catégoriels à l’écoute, et faciliter les opérations de manipulation.
Catégorisation phonologique
Catégorisation morphologique (périphérie gauche, droite)
Catégorisation syntaxique
Catégorisation stylistique et énonciative ; dislocation, relief rythmique
Catégorisation prosodique
Catégorisation lexicale
Factualité et bases de faits organisés en collections, listes :
bardatura Scheuermeier 2010 ; Occiton_01 lexique NALF ALG4
Bibliographie
De Mauro (Tullio). Capire le parole., 1999.
Hintikka (Jaako). Fondements d’une théorie du langage. Paris, PUF, 1994
Hintikka (Kaakp). Les principes de mathématiques revisités. Paris, Vrin, 1996.
Rossi (Mario), Di Cristo (A.) Hirst (D.), Martin (Ph), Nishinuma (Yukihiro). L’intonation. De l’acoustique à la sémantique, 1981.


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:39 
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PRINCIPES DE BASE : ET EXPLORATION DE CORPUS ORAL TRANSCRIT CONFRONTANT UNE ARCHIVE SONORE NUMERIQUE MULTILINGUE.
CONVENTION GRAPHIQUE : Le gascon , l’IEO et nous.
CONVENTION PHONÉMATIQUE : phonologie métrique
CONVENTION MORPHOLOGIQUE : accès paradigmatique
CONVENTION SYNTAXIQUE : calcul de prédicats, proformes
CONVENTION PROSODIQUE ; groupes intonatifs

CORPUS O9 PYRENEES ARIEGEOISES 09 MASSAT
Référence : Phonothèque difitale ariégeoise.

PRINCIPE DE SEGMENTATION
*t001 *i M *001gra Ací, quavem totjorn profitat … qu’avem tostem profitat de la montanha, comprènes. *001phon / as˙i k aβem tustεm prufitat … / k aβem tust’εm prufit’ad de la mũnt’aNo / kũmpr’εnes / *001wav
*t002 *i BBC *t002gra en alargar eth bestiar *002phon /§en alarg’a b bestj’a /
*t003 *i M *t003gra en alargar le bestiar *t003phon / §en alarg’a l bestj’a /

La base d’observables constituée est construite sur ce principe conventionnel.
Elle identifie, par rapport à un un contexte énonciatif CE
1° N° de fragment (nombre à 3 colonnes)
2° Identificateur de la source de l’information localisée (Lettre)
4° Zone graphique ZGRA
4° Zone de transcription phonétique (ZTR_api/unicode)
NB : En écoutant, construisez_vous-même votre prpre dictionnaire de variables d’une grammaire de propriétés ; c’est vous, utilisateurs du digital, qui, en dernier ressort, assisté, avez une telle responsabilité.
Exemple : 001 PREDIC ASSERT POSITIF ENONCIATIF_qu PC4_profitar_de NcoP GENRE FEMININ NOMBRE SINGULIER ADV_LOC HOMOLOG_tot_jorn,/tot_tems N_temps. Pensez que ces clés sont représentables en profondeur, autrement dit par arborescence, en méthode descendante ou montante. A un moment donné, vous en viendez à tracer une arborescence de caractéristiques gabaritiques, syllabiques, enfin élémentaires ou particulaires, de caractéristiques prosodiques corrélées aux organisations syntaxiques.

PRINCIPE D’ÉCOUTE SYSTÉMATIQUE DE SUITES DISCURSIVES POSITIONNÉES DANS UN CONTEXTE SÉMANTIQUE.
Texte graphique édité Transcription unicode/api de fichier (wav) transcrit.
001 Ací qu’avem totjorn profitat… qu’avem tostem profitat de la montanha, comprènes. // a'si k aβem tu'dZun prufi'tat ... / k aβem tus'tεm prufi'tad de la mũn'tanho / kũm'prεnes /
002 En’ alargar eth bestiar. /§en alar'ga [e]b bes'tya /

003 En’ alargar le bestiar. / en alar'ga l bes'tja /

004 Alavetz, quand fasiá bon, que viraban lai oelhas amont, e anar las cercar la niet; /a|a'Bets / kwan fazjO 'bu / ke Bi'raBOn laj 'weLoz am’ũn – e a'na las ser'ka la 'njet/


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 15:58 
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THÉORISATION ET MODÉLISATION : LANGAGE, PENSÉE, TRAVAIL PROFESSIONNEL ET FORCES SOCIALES
Il est un fait connu que la dialectologie descriptive statique entretient des rapports douloureux et chahotiques avec la théorisation externe aux Sciences du Langage, la modélisation ergonomique des situations, par exemple, la modélisation en Sciences Sociales ; du fait, notamment de son approche « exemplarisante » des formes locales de l’information énonciative, hors toute théorisation, hors modélisation du statut de l’information.

Ici, on ne pense pas au départ en termes de « dialectologie générale », de généralisations abruptes et rhétoriques ; autrement dit on ne pense pas en termes de généralisations venues d’en haut ou d’ailleurs (top_down) , mais on pense en termes de corrélats langagiers des situations de travail.
On n’est toutefois pas dépourvus d’hypothèses de départ internes, déjà anciennes et bien validées : mise en évidence des organisations de périphérie, gauche ou droite, par exemple, sur les lignes des mélodies intonatives, dans un cadratif énonciatif et prédicatif. L’essentiel est alors de dire clairement quelles sont ces hypothèses sur la catégorisation prosodique, l’apprentisage de règles et de contraintes sur la discursivité prosodique, et d’où elles proviennent (Ferdinand Brunot, entre autres, au départ ; Albert Dauzat ; Grammont ; Mazaleyrat), dans l’histoire de la description prosodique. La connaissance des organisations prosodiques des langues indo-européennes ne date pas d’hier : rappelons_nous nous enfances dans les Humanités gréco-latines: « Tu sais, Euthydème, combien de dents il avait ? »

CONTEXTE SOCIO-POLITIQUE : DISCOURS OU FORCES SOCIALES ? Ce que nous commençons à peine à mieux comprendre. [à clarifier ou éliminer]
OCCITON_2010_01 et le cadratif NALF (Albert Dauzat)
La dialectologie descriptive, hors projet politique.
On ne le redira ici qu’une bonne fois, sans avoir jamais à le répéter : nous n’avons vraiment pas de comptes à régler, tout au contraire, avec les élaborateurs de thesaurus occitans qui ont accordé priorité absolue aux données empiriques des atlas linguistiques du cadre NALF, voire ALF : ils ont accumulé des volumes impressionnants de données de terrain, avec les moyens des temps révolus ; nous sommes simplement intervenus « après », ie à la fin de la phase de recueil et d’analyse des données sur carnets et au tout début des enquêtes analogiques, gravées sur support ; cette entreprise de recueil de données gravées analogiques était en voie d’achèvement quand nous apprenions les rudiments de l’analyse dialectale sur les bancs de l’école ou sur le tas, dans les années 60. Ces données ont constitué de toujours pour nous le point de départ d’un parcours critique orienté souteni pas des pratiques de numérisation dès les années 80.
On ne dira jamais assez le rôle de ces recueils de données primaires numérisées rendues comparables dans l’acquisition de connaissances critiques ordonnées et la formulation d’hypothèses de travail.
Réseaux de sociabilité et fabrique de la cohésion des forces sociales.
Mais qu’allait-il donc faire à Las Cabesses (hameau non répertorié dans les index des communes de Midi-Pyrénées) ? Est-ce un fait, un indice., une trace ?
Quand on pense en termes de « réseaux de sociabilité », on ne pense pas dans cadratif territorial des brigades de dialectologie générale ou romane, d’onomastique, évidemment. Toutefois, en Piémont comme en France, en Italie, en Espagne, ces brigades ont vu, écouté, et entendu bien des choses dela plus haute importance, même si l’on est tenté parfois d’en tirer des conclusions diamétralement opposées aux leurs.
Toutefois, on commence à penser en termes de réseau de sociabilité dans le cadratif atlas, du moment que ce cadre met en évidence des aires, des volumes, et, en un certain sens, faits de densité constituant indices, des « forces », qui ne sont pas étrangères aux forces historiques, forces sociales : brigales alpines de Rigoni ; brigades pyrénéennes du Couserans et du pays de Saurat, brigades méridionales au sens large donnée au terme méditerranéen dans la pensée de Fernand Braudel. Mais jamais on ne pense ici dans un cadre politique.

Politique linguistique, cadratif sociolinguistique : lexiques dialectaux polynomiques : las oelhas, las gojatas/le cheptel.
M. organise ses périodes dans un occitan mixte, alternant, çà et là, dans son discours de cadre occitan avec une sorte de français lui-même rythmant la production occitane, - il faut entendre ce dernier terme hors chicanes une bonne fois pour toutes.
Déjà dans le cadre du recueil des données empiriques du plan NALF , il n’est pas malaisé de rencontrer des traces non éparses, non aléatoires, plus ou moins compactes des rapports critiques entre forces sociales parlantes et langue de l’Etat, il s’agit ici de l’Etat spécifié français, donc des formes mêmes prises ici et là par les langues de France ; J.B. Marcellesi, autant que Maurice Tournier, chacun dans ses orientations propres, ont sû mettre en évidence le caractère essentiellement polynomique des situations linguistiques décrites, en rapport avec un cadratif défini en termes de politique linguistique ; chaque production discursive est alors le lieu d’un conflit général instancié à tous les moments TOP_Down _DOWN-TOP : à un schéma de PCA qui dirige les actions de l’Etat (français, ou autre) et de ses brigades, s’oppose toujours un schéma de PCA des actions locales contraintes, et vice_versa. Cela est surtout visible dans le cadre analytique des « décisions multiples » (L. Léonard), en rapport avec la problématique de l’accès lexical. Qui est au cœur même de toutes les stratégies de recueil de données de terrain.
Dialecte et cadratif politique des langues régionales, langues minoritaires, langues en danger, patrimoine culturel. Tarte à la crème de l’identité, des identités.
Sur ce plan, nous avons beaucoup varié depuis les années 60, comme le reconnaissait ce penseur de haute conscience qu’était Robert Lafont (L’agach del pastre).
Il faut dire avec clarté que nous ne pensons pas la factualité dialectale gasconne en termes d’académies, d’instituts, de cercles (académie gasconne ; cercle d’Oc BP_occitane ; Portes de Gascogne ; DGLF ; MIN_Culture Société Française d’Archives sonores etc.) On ne pense pas davantage le fait occitan, basque, breton, dans le cadratif Top-Down des actions culturelles, opérations ethnographiques ou linguistiques, dirigées par la DGLF ou le Ministère de la Culture, bien tardivement (DGLF et LdF).
Toutefois il ne faut pas être injustes avec les institutions telles que le CNRS, qui ont pris à charge de longue date et de manière continue , avec efficacité dans la durée, une part importante de la constitution de ressources linguistiques et ethnographiques digitalisables, pour les aires culturelles qui nous concernent : France Méridionale de forces populaires, Orients du monde populaire occitan et Espagne populaire du Nord : forces populaires d’Andorre, de Catalogne occidentale et orientale ; de l’occident basque N et Sud..

La peau de l’ours. Les peaux de brebis. Cadratif étatique (interrogatoires dans les brigades de gendarmerie du plan territorial étatique et référentiel dialogique de terrain (RDT).
A la veillée d’Auragnou, M ne parle pas à des fonctionnaires de l’Etat ; il ne parle pas nom plus au nom de l’Etat, des Pouvoirs, et pas davantage au nom des forces sociales qu’il représenterait dans des théories et modèles plus ou moins appropriés aux réalités historiques. : il est une terrible force, - « un véritable sanglier », jusqu’au dernier souffle. Il ne parle pas à des enquêteurs officiels pour une entreprise dirigée sur objectif philologique , mais à des pairs, à ses enfants, comme il parle à ses filles : las gojatas
MD, comme LD, ne pensent ni DFG dans le cadre des développement des grammaires discursives, ni « plan Ours et stratégie de primes » dans un cadre de développement étatique : non ; MD est contraint de penser et parler bourrasques, congères, catastrophes, dangers, /edZ ‘us / eds usat’Es / era l’it_us’Era/, dans un cadratif conflictuel Down_Top VS Top_Down, lieu de négociation difficile : ceci constitue pour nous une constante d’observation quotidienne, et une contrainte à prendre en compte en perspective DFG.
M, SES CADAVRES DE BREBIS ET NOUS, en perspective DFG.
LANGAGE ET PENSÉE TECHNIQUE : LE PEAU DE 38 BREBIS : voilà ce qui nous rassemble.
Etat de la question.

RETOUR A LA CASE DEPART : L’UNIVERS RÉFÉRENTIEL DE M (MD) et L (LD) : Marcel et Léonie ; Emile et Nathalie, en Chalosse et Marensin ; Noélie Capitaine au Cap de l’Omi..
Ici, dans le fameux « quadrilatère massatois » des philologues romanistes, les acteurs ne pensent pas par procuration ; et nous n’avons pas à penser pour eux, à leur place : ici M, L pensent « brebis, vaches » du Tarasconnais, du Castillonnais, du Massatois, évoquées dans les actes de discours du Tarasconnais, du Castillonnais, ou d’ailleurs. M pense avec plus de précision encore à tel agneau : « l’anhèl de lai Cabessas », celui du 30 mars, en relation avec les contraintes, nécessités des modes de vie des sociétés de montagne. On ne pense pas encore « quadrilatère géométrique massatois » (P. Bec) ; on ne pense pas distances géographiques orthonomiques ; mais bien au contraire en termes de « réseaux de sociabilité » concrète et plans concrets d’expérience à l’intérieur de ce cadratif (Poujade 2008)..
On pense donc activités langagières concrètes en contexte évolutif sociopolitique délimité , analysées en science concrète (Poujade 2008).


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MessagePublié: 16 Juin 2024, 16:00 
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PRINCIPE D’ÉCOUTE SYSTÉMATIQUE DE SUITES DISCURSIVES POSITIONNÉES DANS UN CONTEXTE SÉMANTIQUE.
Texte graphique édité Transcription unicode/api de fichier (wav) transcrit.
001 Ací qu’avem totjorn profitat… qu’avem tostem profitat de la montanha, comprènes. // as˙i k aβem tudZ’un prufit’at ... / k aβem tust’εm prufit’ad de la mũnt’aNo / kũmpr’εnes /
002 En’ alargar eth bestiar. /§en alarg’a [e]b bestj’a /

003 En’ alargar le bestiar. / §en alarg’a l bestj’a /

004 Alavetz, quand fasiá bon, que viraban lai oelhas amont, e anar las cercar la niet; /a|aB’ets / kw§an fazjO b’u / ke Bir’aBOn laj w’eLoz am’ũn – e an’a las serk’a la nj’et/


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