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MessagePublié: 03 Oct 2007, 22:19 
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PARCOURS OCCITAN/PARCOURS ROMAN
TYPOLOGIE, MODELISATION CENTRE OBJET, CARTES DISTRIBUTIONNELLES, CAHj, CAHi, distances fractales

Envoyé par: FOSSAT J.L. erss_clid UTM <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.175.20)
Date: Lundi, 14 Juin 1999, ˆ 4:34

Une récente circulaire datée du 3 mars 1999 fixe les conditions de mise en place d'un PARCOURS OCCITAN, défini par rapport à une catégorie englobante libellée PARCOURS ROMAN (langues romanes de contact de la Gallo-mania Narbonnaise, par exemple; catalan, aragonais, castillan). Sans me prononcer sur le dispositif scolaire proposé et sa faisabilité, qui n'est pas de notre ressort, nous voudrions prendre position, en termes scientifiques, sur le concept de PARCOURS, par rapport aux méthodes de DESCRIPTION d'un domaine ici le domaine OCCITAN (domaine linguistique cerné juridiquement par la charte des Langues (1999) qui n'apporte rien de plus par rapport à la loi DEIXONNE (1951) tout au moins au plan de la dénomination 1° VISIBILITE DU DOMAINE OCCITAN Puisque ce domaine, autant que les autres, donne lieu à des interprétations flottantes, contradictoires, qui n'émanent pas seulement d'hurluberlus ou de sujets marginaux, la première proposition consiste à donner du domaine une VISIBILITE: comment, par la construction de CARTES DE DISTRIBUTION LINGUISTIQUES; je rappelle que toute personne a la possibilité d'accéder à des cartes linguistiques analytiques, sur le site même erss/clid/occitan (cartes de distribution pour le basque; l'occitan; le poitevion saintongeais; le gascon pyrénéen etc. certaines de ces cartes sont des cartes de CLASSES-OBJET, définies en termes de CLASSE-OBJET (J.-B. GRIZE, 1979; MIEVILLE 1981; LESNIEWSKI ; les classes de LESNIEWSKI nous intéressent notamment parce qu'elle sont des représentations collectives; elles permettent de classer ce que D. Philps (Philps 1985) a appelé cartes primaires, secondaires et tertiaires. C'est cela que nous appelons, pour notre part PARCOURS OCCITAN; tout sauf le vagabondage d'un troubadour à un autre, la divagation esthétique; mais un apprentissage nécessairement intensif de ce que sont des classes-objets, hors de tout contexte discursif 2. DESCRIPTION DE CLASSES-OBJETS Pour notre part, dans une approche ensembliste des classes-objets, nous appellerons classe-objet toute classe ensembliste et calculable, par calcul exact (distances) d'éléments • éléments LOCALITES (points géographiques à coordonnées X,Y) regroupés en SITES ou classes-objets calculées par classification hiérarchique ascendante ou descendante (DRAWCARTE.base; EDA etc.) • éléments variables langagières, décrites par niveau de la description (classe-objet de description phonétique diachronique; de phonologie; de morphologie; de syntaxe; même en lexique, il est possible de calculer, avec difficulté certes des classes-objets, mar mesure de proximité, de voisinage). Ces derniers objets constituent une première approche, certes fragmentaire, des contraintes sur le domaine (ici OCCITAN); les cartes calculées sont alors autant de REPRESENTATIONS possibles sélectionnées, à une échelle ou à un niveau de la classification. • classes-objets d'invariants Pour réussir un parcours occitan, il ne suffit pas de faire un parcours discriminatoire; la discrimination des VARIABLES ne prend de sens que si l'on a établi des classes oibjets d'INVARIANTS, poar exemple sur les mots occitans, aux positions fortes. Quelle que soit la réalisation particulière de l'objet ENTENDU, il y a permanence d'une repprésentation d'un OBJET unique (Jorn; l'objet J, par exemple"); même si le descripteur est amené à distinguer N aspects de l'invariant (VARIANTES territorialisées, décrites par leurs propriétés articulatoires et acoustiques). Qu'est-ce qu'une classe objet de géolinguistique: c'est ce que les géolinguistes appellent une AIRE, qui permet de cerner le rapport du POINT à sa classe-objet appelée AIRE délimitée par ses frontières N, S, E, W. Dans u parcours de type THESOC ROMAN, on peut parcourir une ligne dont le point de départ soit URDOS (SOMPORT) et le point d'arrivée ISOLA (domaine alpin); ou Malbouzon (Lozère), le tout en domaine occitan (parcours occitan).; chaque POINT est défini par ses POSITIONS O ou 1, mais aussi par sa position HESITATION (polymorphisme), sur l'ensemble des ASPECTS de la description: nous appellerons MODALITES ces ASPECTS, pour pouvoir (1) les calculer (2) représenter cartographiquement les résultats du calcul). OUTILS DE VISUALISATION DE CLASSES-OBJETS Une méthode (un outil) permet de balayer; l'ensemble du domaine des données (data saisis); on dispose, avec ce donné (data) de la possibilité modeste de conbduire des observations systématiques sur le parcours que fait l'auditeur de deux formes discriminées de VERGONHA: de A[bErg'uNo/ a B[briG'un3o]; le calcul de proximlité ou de distance s'entend en termes d'opération de discrimination. Une description, par conséquent est (1) soit statique (2) soit négociée; on réservera le terme PARCOURS au travail de reconnaissance, en situation de marchandage, de négociation, que fait le sujet qui reçoit le produit B et l'interprète comme le répondant de son propre prooduit (A); la géolinguistique, par conséquent définit des configurations spatiales STATIQUES; par opposition, le concept de PARCOURS fait appel à une conception DYNAMIQUE. DISCUSSION Pour construire ce concept de PARCOURS, le géolinguiste a eu besoin de simplifier à l'extrême l'objet même de son observable, le plus souvent limité à un corpus de mots phoniques sonores; hors énoncé/énonciation; mais avec la méthode DRAWCARTE, il est désormais possible d'opérer ce parcours sur des objets énonciatifs, à partir d'une base de textes, ou d'une base de dictionnaires de prononciation: le parcours se fait alors d'une prononciation (n) de départ à une prononciation (n+1); on crée alors un FAISCEAU de réalisations. Loin d'être limité à nos parcours romans et occitans, la réflexion proposée a un caractère général; soit un parcours, en situation de langues en contact (arabe dialectal marocain et berbère marocain d'ELKSIBA: sur une position données, admettons position forte, combien d'objets sont négociables. La question aui arrive à discussion ici est de savoir si de tels parcours sont ou non des parcours linéaires. La description de l'occitan consiste à expliciter l'ensemble des principes organisateeurs. EXEMPLE DE PARCOURS: ALG, carte 226 Fossé On commence, à phase préalable par déterminer l'ensemble des composantes indexées. On recommence cette opération 170 fois; on construit alors le tableau de contingences; on calcule des distances lexicales; on sélectionne alors les classes spatiales résultantes, et on les donne à voir, en précisant comment se construit la maison CARTE. DESCRIPTION ET PREDICTION Une fois décrite une classe objet stable en [tS] déterminant une classe spatiale objet bien déterminée, on peut prédire que les N occurrences de cet invariant[tS] caractérisant entre autres fragments, ce segment couserannais du domaine occitan; il est vrai qu'une telle caractéristique acoustique et articulatoire peut tout aussi bien, en d'autres contexte, caractériser unbe configuration languedocienne en domaine nord-occitan (MARVEJOLS); d'où le danger des cartes statiques parcellaires susceptibles de renforcer chez plus d'un savant les risques d'une illusion d'optique, et une vision fermée des choses. Mais qu'on le veuille ou non le LIEU singularisé, la localisation singulière, la localité singularisée, fait partie intégrante du NOYAU descriptif: décrire, c'est d'abord singulariser; c'est singulariser un geste articulatoire, une combinaison morphologique singulière, singulartiser une classe spatiale ouverte ou fermée. Par conséquent le travail de singularisation conduit toujoyurs à une vision typifiée des choses; c'est pourquoi, un parcours occitan qui conduit l'observateur de CHIRAGAN (quartier roman de Martres-Tolosane) à GERM-POUCHERGUES, conduit nécessairement à typifier deux classes-objets de comportrements; donc à les nommer: parlure bas-commingeoise; contrastée avec la parlure "haut-commingeoise", dans le cas de figure discuté. Si la DESCRIPTION est donnée comme un outil de construction des connaissances, il ne faut pas s'étonner du poids à accorder à l'activité de schématisation et de représentation dans l'activité descriptive de tout sujet exécutant une tâche d'apprentissage d'une langue, objet à caractère nécessairement symbolique (lieu symbolique) et territorial. Il y a alors lieu de s'interroger sérieusement sur les mécanismes et les degrés de l'activité descriptive. On ppropose par exemple d'aller à l'encontre d'une pratique discutable, celle de la description morphographique du verbe occitan, pour classifier les classes-objets sonores que perçoivent des sujets occitans de trois groupes, associés à des sujets "contrôle" (tests de contrôle): on propose de construire la batterie de tests évaluatifs à partir des conjugaisons occitanes prononcées des verbes COURIR, LEVER, BATTRE, POUVOIR. On pourra ainsi mesurer (1) ce qu'est un micromonde de l'occitan tel qu'il est (2) par rapport à un ordre occitan "serein" (occitan culturel hors de portée: le verbe dans la langue des Troubadours occitans, par exemple); mais de quelle utilité, si la question de l'utiliuté mérite d'être prise en compte, représenterait l'acquisition d'un monde occitan EN SOI? A l'opposé d'une telle conception, nous concevons tout processus d'obnservation "comme un processus inéluctablement dialectique" (Bronckart 1998, dans REUTER 1998 La description): comment deux sujets, l'un landais du MARENSIN, l'autre AUROIS, négocient-ils leur morphologie verbale de l'Indicatif présent (positions faibles, positions fortes) ? loin de proposer un nouvel interactionnisme socio-discursif, objet bien trop complexe pour nous, nous proposons de commencer par la mise en place d'un dispositif expérimental interactif fondé sur l'ECOUTE. Comment l'élève s'approprie-t-il la prononciation de suites VILLENEUVE SUR LOT LA RIGAUDIE PAYS D'OLT On gage qu'aucun, dans le réel, ne proposera l'anomalique [l'o] sur le modèle de [p'o m'o ] etc. Pramont que, gent, -T en occitan, aquò sona ! La réussite générale est du côté de la solution [l'Ot]; si obstacle il y a c'est pour un linguiste qui appliquerait à un dictionnaire de prononciation occitane les règles et contraintes qui régissent le dictionnaire de prononciation française monoglossique; à l'encontre du dictionnaire des prononciations du monde réel que donne le modèle d'A. Martinet et H. Walter.
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* Re: PARCOURS OCCITAN/PARCOURS ROMAN (views: 21)
LANDAIS (193.55.175.20) -- Lundi, 14 Juin 1999, ˆ 5:10

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