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NOEUDS: Théorie, applications ling. var.

Envoyé par: FOSSAT Jean-Louis <fossat@univ-tlse2.fr> (193.55.172.157)
Date: Vendredi, 9 Avril 1999, ˆ 10:05

Qu'est-ce qu'un noeud, pour la théorie linguistique variationniste: Un noeud se définit d'abord, comme en histoire des sciences en termes d'opérations abordées de manière intuitive et sans formalisation: - opération de nouage - dénouage - opération de tressage L'image que l'on peut retenir de l'histoire des sciences et de la pensée mathématique, géométrique, est celle du recourbement d'une droite, qui est "tortillé", avec des points d'attache, des points de nouage; les applications sont nombreuses en théorie morphologique et phonologique, en approche linéaire ou non linéaire. Si NOEUD est "classe d'équivalence", on considère que pour manipuler ce concept il faut créer des noeuds qui sont des représentants de cette classe d'équivalence: des noeuds visibles, dans les phénomènes ou faits de surface Application morphonologique VERBE DIRE/díser en occitan: les deux brins attachés On veut constituer PT dis- digu- dis- di- sont trois voire 4 noeuds représentants visibles et audibles attachés à NOEUD = classe d'équivalence BASE; il n'y a donc pas de frontière contrairement à ce que pourrait créer une vue faussée, vue aveugle, représentant des coupures, des frontières non fractales, des croisements dans un espace CARTE à 2D; les trois brins sont noués par BASE (classe d'équivalence); le point de nouage, ou d'attache est la frontière BASE-MORPHEME; si on considère, pour simplifier, que PT occitan a failli être normalisé en [E] , que se passe-t-il à la frontière de la base et du morphème? Un second point de vue sur les actions de nouage, dénouage peut être pris dans la constitution du dictionnaire NOD et ses allophones NOD et formes concaténées (intégrateurs paradigmatiques) desnosader; desnosador ESTACADER, ESTACADERA TRENTSA Chaque carte constitue un brin, un tronçon de connaissance; il s'agit de copier les tronçons, de procéder à des opérations de copie et collage, pour construire à partir des noeuds visibles, NOEUD, classe d'équivalence Le rapport de NOEUD à tresse est intéressant à scruter, en rapport avec les concepts de croisement, frontière, ligne isoglosse, changement de frontières, dans le monde du patrimoine langagier. Il serait intéressant de s'interroger sur l'existence d'agent qui font des opérations telles que COPIER, COLLER, au sein même de la théorie linguistique, pour mieux approfondir relation entre SYSTEME, structures, usages et variété ou diversité; celle-ci n'étant pas un mal en soi; mais il est des constructions qui faussent la représentation du fait langagier; la carte en 2D est un des instruments qui contribuent à fausser la conception de la variété; il faudrait pratiquement être dialectologue métricien aveugle, pour se déplacer dans un espace langagier 3D; or précisément ce point résiste. Enfin, s'il faut du VISIBLE pouir bien comprendre ce qu'est un noeud, il faut encore plus de l'audible, pour mieux comprendre les faits qui seraient soit d'ordre linéaire, soit d'ordre non linéaire. Les faits d'entrecroisement, d'intertissage, donc de métissage en terme de croisement de langues avec nouage seraient de même très intéressants à creuser. On voudrait bien savoir ce que l'Histoire des Sciences, occitane, européenne, mondiale, pourrait nous apporter à cet égard. Et si Gaume CLLE erss s'occupait de cette problématique, en 2007?