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MessagePublié: 19 Oct 2007, 08:04 
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Réf. RUDELLE 1967 RCP AUBRAC
DECOUVERTE D'UNE FRONTIERE LINGUISTIQUE/DIALECTALE INTRA domaine arverne entre CURRIERES et CONDOM (domaine exploré par Camproux, Nauton, Hallig)
Dans sa corresponsdance scientifique à G.-H. RIVIERE, Jean SEGUY en date du 11 mai 1967 écrit à ce propos:
" Le résultat le plus frappant est sans doute la découverte d'une frontière entre Currières et Condom, qui ne coïncide avec aucun obstacle physique sérieux (ce qui est le cas de St_Chély-Nasbinals). D'une façon générale et en dépit d'une opinion commune, les notions de "frontière" et de "dialecte" sont contradictoires, et c'est perdre son temps que de rechercher les fameuses "limites dialectales". En effet, le propre du dialecte, par opposition à celui de la langue, est de concilier un certain démarquage avec les nécessités de l'intercompréhension immédiate. Cette conciliation est obtenue par l'étalement et par l'imbrication des différences pertinentes. Si les isoglosses s'accumulent en cordon frontalier, l'intercompréhension est coupée, et on a une situation de langue (par exemple breton ~roman armoricain; parlers savoyards): les communautés en présence doivent alors avoir recours à une langue véhiculaire (le français en France). Le bourrelet d'isoglosses entre Currières et Condom simule vaguement une limite de langues. C'est là un fait rare, dont l'étiologie ne peut être qu'extra-linguistique (ségrégation tribale, hostilité immémoriale, rivalités économiques, que sais-je?). En conséquence, il ne faut pas se montrer trop regardant sur les critères linguistiques qui ont permis de révéler cette "frontière". Il est d'ailleurs remarquable que les différences phonétiques _ simples "couleurs" - soient bien plus nombreuses que les différences lexicales, lesquelles pourraient gêner le trafic".
Il serait intéressant de voir comment les dialectologues qui analysent des états de choses dialectaux, raisonnent en la matière en 2007 (LEEDS 2007). On pose pour cela quelques questions de débat préliminaires.
Comment sait-on qu'on est en présence d'une "bonne pratique" en géolinguistique.
Quelles sont les "bonnes" entrées d'onbservation, les "bonnes" données initiales?
Quelles sont les "bonnes" manipulations? donc les bonnes données "dérivées" de ces manipulations?
Quels sont les "bons" résultats (les meilleurs?)
Quels problèmes sont, à vos yeux, solubles et d'autres insolubles? Examen de cas tels que GEMINATION EXTERNE, ACCOMMODATION INTYERNE ET EXTERNE?
Quelles sont les bonnes pratiques en matière de calcul de coefficient de polyonymie? (Lalanne 1951, Séguy 1973 ALG4 données LEX 170 tabulaires)
Quelles sont, en géolinguistique, les bonnes géométries? et quelle est la bonne analyse des figures résultantes de l'analyse exploratoire de données tabulaires?
Quelle sont les "bonnes" distances et quelle est leur nature? distances euclidiennes ou distances non euclidiennes?
Quelle est la "bonne" analyse ou interprétation des distances mesurées?
Quelle est la bonne pratique en matière de choix d'une sémiologie de représentation des diastances, lexicales, phonétiques, phonologiques, morphologiques, syntaxiques?
Enfin qu'est-ce qu'une bonne pratique de recueil et analyse de données prosodiques
"pertinente" (?) en géolinguistique.
On se propose ici de mettre en analyse exploratoiure, avec discussion, un corpus d'énoncés de type:
(1) Il faut faire cuire les choux (carte CHOU TESOC)
(2) il faut faire sécher les draps (carte DRAPS TESOC)
(3) il faut faire sécher le linge (CARTE LINGE TESOC).
(4) il faut atteler dételer les boeufs [ kar dets'u~ntse ] 81 Andouque, Valdériès, Energues (carteJOINDRE TESOC)
(5) il faut faire les contournières [ f'a las kuñturnj'Ros ] 81 Energues
(6) la talvera (calcul de coefficient de polyonymie sur l'étendue du domaine occitan accessible par TRSOC 2007)
(7) far prodèl, far los crosèls, far la garbièra, far lo plonjon 81 Energues: calcul de coefficient d'idiomatisation en LANGUE, à partir d'une opération (projet) de regroupement généralisé de dictionnaires dialectaux, comparés, et analysés (théorie des graphes de synonymie, polysémie".


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MessagePublié: 19 Oct 2007, 13:30 
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(1) Quelle est la relation entre frontières lexicales, établies à partir de données tabulées de 170, 178, 340 items, et une dynamique définie en termes d'aires culturelles? ( C. Parain RCP AUBRAC 1966 et 5 mars 1967).
(2) Pourquoi une détermination "mécanique" des distances, voire de type "totalisant" est-elle insuffisante? même si elle est fascinante, et difficile à interpréter?
Exemple A ST-CHELY D'APCHER-NASBINALS
D1 PHONDIA 16 isoglosses
D2 LEX 10
D3 MORPHO 9 isoglosses MORPHO
PROBLEME B
CURIERES-CONDOM (trajet et distances)
PHONDIA: 15 distances (isoglosses)
LEX: 4 distances (isoglosses)
MORPHO: 2 distances (isoglosses)
On compare ici deux situations totalement différentes
Pourquoi le cas B présente-t-il une "frontière" moins significative que ne l'est celle du cas A?
(3) Quelles "figures" construisent les données tabulaires de lexique? quelle est leur orientation, leur taille? selon quel axe se fait l'expansion (axe OUEST-EST? axe SUD-nord ? (voir les données tabulaires du lexique BOURCIEZ au pays basque français Videgain, Aurrekoetxea, Iglesias 2007))
(4) Dans les cas de polyonymie, les entrées lexicales appartiennent-elles à des couches lexicales diachroniquement différentes? Voir la question des couches lexicales D, R, F, DF (et la question des couleurs D R F DR)
Le coefficient (indice) de polyonymie carcactérise-t-il des classes ou ensembles lexicaux dotés de leur propre dynamique?
(5) Que répondre à cette perception mécanique, totalisante des expériences de mesure totalisante de la variation linguistique?
(6) La construction de FRONTIERES, donc AIRES, doit-elle prendre en compte des propriétés de SOUPLESSE, MALLEABILITE, PLASTICITE, donc "flexibilité" ?
(7) en quoi la distance entre GEVAUDAN/ROUERGUE est-elle une caractéristique majeure, tout comme l'est la discrimination ALBIGEOIS/ROUERGAT, plus à l'ouest? VA la discrimination CAUSSE/SEGALAS
(8) sur quels axes de poussée (expansion) s'opère la généralisation du lexique français
(9) comment un mode de raisonnement mathématique contribuerait-il à mieux poser, donc résoudre quelques uns des problèmes aisi posés?
Il s'agit moins d'arithmétique totalisante que d'algèbre (le fameux x, comment le manipuler: comprendre comment le manier est capital). Comment raisonner sur ce construit appelé FIGURES?, et surtout commend DEMONTRER en géolinguistique? comprendre comment calculer, pour avoir un résultat qui soit "le bon"; et pouvoir démontrer que, de n résultats possibles, tel d'entre eux est "le bon" (la "bonne distance", par exemple, est-elle d'ordre euclidien ou non? Les frontières isolées ou quantitatives que trace le géolinguistique, sont-elles toutes "fondées" au même titre?
Comment, en termes de "raisonnement mathématique", aborder la question des contradictions entre LOCAL/GLOBAL? INTERIEUR/EXTERIEUR?
Comment relier des applications géolinguistiques particulières (locales, particularisantes) à ces questions d'ordre très généralisant?
Les cartes qu'exploite en 2007 JL Massoure, semblent simuler des fronières de LANGUE entre GASCON et LANGUEDOCIEN (frontières externes), mais aussi une organisation interne de frontières en dedans? Qu'en-est-il de la diversité des critères que retiennent les linguistes diallectologues pour établir ces "frontières", en rapport avec les "figures" construisant des "aires"?
De plus ces questions, sont-elles vraiment "les bonnes"?


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MessagePublié: 19 Oct 2007, 20:36 
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MODELISATION
SIMULATION (alt+b)
REPRESENTATION
CONSTRUCTIONS DE FIGURES
SEMIOLOGIE ADEQUATE
GEOMETRIE ADEQUATE
DISTANCES ADEQUATES
On sait depuis 1967 (SEGUY 1967 RCP AUBRAC) que les recherches sur les fameuses "limites frontières dialectales" constituent le type même du faux problème. Comment le démontrer, à partir des données initiales et dérivées, manipulée par diverses méthodes adéquates?


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