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 Sujet du message: carnets ALG NALF Th. LALANNE
MessagePublié: 12 Oct 2024, 09:26 
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Administrateur

Inscrit(e) le : 26 Jan 2009, 15:06
Message(s) : 1036
0001 NALF_ALG/CNRS
33_ABZAC
E_Lalanne
I1_M_Largeteau/cultivateur/64a
I2_M.Berneteau/68a/cultivateur
Q001-006 1950 LEXIQUE
questionnaire_DAUZAT
carnets_num/ALG123
&Q_001-006/annonce&
E_Lalanne
agulha
alucar
brelièra
balaja
METHODES_recueil_données
IMPORT_data
EXPLOR_data/Carnets/SERIE_1/2/3/4
EXPLOR_archive_sonore/numérique NALF_ALG/CNRS
fonds_Jean SEGUY/ALG123/carnets/maquettes/cartes
REF_base_données/carnets/4Dquadra/ALG123 17 VOLUMES
archive_num carnets/CliD: 2893 données canets_Lalanne
SPECIMEN
BASE_LALANNE-1950/occiton.free.fr cf. GEOLINGUISTIQUE 16 (Fossat).
Humanistic data collection and interpretation
Data pre-processing
Fouille_données/Data_Mining
classification techniques
treillis
Fuzzy modeling
Linguistic Data Mining
Data visualisation techniques
Speech ans Audio Data Processing
Polynomie lexicale
Indépendance des aires lexicales cf. Fossat dans Geolinguistique 16 Grenoble
Typologie lexicale, polynomie lexicale


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MessagePublié: 23 Oct 2024, 09:11 
Hors-ligne
Administrateur

Inscrit(e) le : 26 Jan 2009, 15:06
Message(s) : 1036
Réponse de HANS GOEBL àJL FOSSAT_GEOLINUISTIQUE 16 Présentation de l'oeuvre de TH. LALANNE thèse de doctorat Uiversité de Toulouse, directeur Pr. Jean Séguy
Cher Jean-Louis,
Me revoilà avec des considérations et des commentaires relatifs à ton bel article dans Géolinguistique 16, 2017 sur l’œuvre de Th. Lalanne.
1) Biographie de Lalanne :
Quelles sont les dates de sa vie ? Qu’a-t-il fait après sa thèse ? Qui était son patron scientifique ? Dauzat seul ou aussi (déjà ?) Séguy même ?
2) Son travail de 1949/50 :
Je l’ai relu avec beaucoup de plaisir. Il est bien évident que sa thèse centrale (= indépendance des aires linguistiques [IAL]) est tout à fait correcte. Mais il ne faut être dupe de certaines « réinventions de la roue » qu’il a commises.
a) l’IAL est connue depuis les années 70 du 19e siècle et était, surtout dans les pays de langue française, un des mobiles les plus puissants pour l’avènement de la géographie linguistique, entendue comme collecte systématique d’informations spatiales précises sur un nombre aussi grand que possible de variables linguistiques. Réalisation-modèle : l’ALF.
En Allemagne, les premières expériences de G. Wenker allant exactement dans cette direction datent également des années 70 du 19e siècle.
b) Coïncidence (ou non) d’aires comme défis (carto)graphique :
Évidemment, le tracement « libre » (= à la main) d’isoglosses – dans l’espoir de voir naître ainsi des faisceaux bien reconnaissable à l’œil – est complètement ingénu. La moindre des choses qu’il faudrait prévoir rebus sic stantibus (= en travaillant avec une matrice des donnés de N localités fois p attributs linguistiques) est de transfigurer au préalable le réseau d’enquête « naturel » en géométrie de Voronoi (= polygonisation) et d’y insérer les aires primesautières dans une forme graphiquement « corsée ».
Les principes et l’utilité de cette méthode en matière de géolinguistique sont connues depuis 1898. Mais hélas, les insurmontables barrières et frontières linguistiques…
c) grand mérite de Lalanne : d’avoir abordé le problème de la poly-o-nymie des cartes linguistiques. Malheureusement, il n’est pas allé jusqu’au bout. La bigarrure d’une « carte linguistique » [cl], gagnée par la typisation (linguistique) d’un vecteur (avec N entrées linguistiques) d’un atlas linguistique peut aller, en théorie, de 2 types par cl jusqu’à N types par cl.
Une cl avec un seul type est dépourvue de variation et, de ce fait, manque de « sens ». Une cl avec N types ne montre plus d’aires : c’est l’isolement complet (des points d’enquête) ou le « chaos total ». En règle générale, de telles cl ont fait peur aux linguistes. Ils l’ont donc écartées de leurs réflexions.
En matière de dialectométrie (DM), la considération « universelle » (= sans exceptions aucunes) de tous les niveaux de la polynymie – comme moi, j’appelle ce phénomène – est de mise. C’est ainsi que j’ai découvert un fait que l’on pourrait qualifier, à la rigueur, de « fractal » puisqu’il est caractérisé de phénomènes d’auto-similarité.
Quand on réunit un nombre suffisamment grand de cl avec des degrés polynymiques échelonnés (réduits : p. ex. 2-4-nymes, moyens : 5-12-nymes, et grands : 13-100-nymes) et que l’on en analyse les respectives structures de profondeur, l’on obtient les mêmes résultats.
Ceci signifie que les structures de profondeur ont des assises très solides (ou redondants), dont les différents « étages » sont donc auto-similaires dans une certaine manière.
J’ai trouvé ce phénomène dans tous mes corpus-DM qui embrassent la Romania entière (avec exclusion du roumain), tous les « linguistic atlases » dérivés de l’atlas linguistique anglais de base SED et aussi un atlas germanique (celui de la Suisse alémannique).
Je t’enverrai un tiré à part en fr., publié dans la Festschrift pour W. Mańczak, où je décris ce phénomène pour les données de l’ALF. Si tu ne veux pas patienter jusqu’à l’arrivée du papier, tu peux télécharger le PDF respectif sous l’adresse suivante :
https://www.sbg.ac.at/rom/people/prof/g ... k_2014.pdf
Je t’enverrai également un autre article, en anglais, ou je traite, à l’exemple de données tirées de l’ALF et du SED, des relations qui existent entre le nombre des cl analysées et leur polynymie interne, et le nombre des aires « taxatoires » (contenus dans la matrice des données d’un projet-DM) et leur taille (mesurée en points d’enquête). Ces deux relations disposent d’une très grande stabilité et accusent en outre une grande régularité mathématique. Une fois de plus : j’ai pu observer tout ceci dans tous mes corpus-DM.
Voici l’adresse pour le téléchargement :
https://www.sbg.ac.at/rom/people/prof/g ... ics_23.pdf
3) Ta bibliographie : voir la scannérisation en annexe :
Je te serais très reconnaissant, si tu pouvais m’envoyer (= rendre accessibles) les textes des numéros 3, 8 et 9.
Question relative aux numéros 4-7 : pourrais-tu m’en envoyer des copies une ou deux pages « significatives » de chacun de ces carnets ? Seulement afin que je puisse « comprendre » ce de quoi il s’agit.
3) Occiton :
J’ai consulté ton site avec beaucoup d’intérêt tout en mesurant la grande part du bricolage informatique y ayant trait.
Me voici avec plusieurs questions en la matière :
a) Thésoc :
Est-ce tu as remis toutes les données répertoriées sur ta liste bibliographique (dans l’annexe) au Thésoc de Nice ?
b) les données de base de l’enquête-Lalanne (49 points fois 700 questions, si je ne m’abuse) :
Sont-elles librement accessibles ? Sous forme numérisée ? Et en quelle forme : avec toute la splendeur des transcriptions phonétiques ? Ou seulement comme données typisées (selon certains critères) ?
c) Autre question (très différente): où se trouvent les carnets originaux de l’enquête de G. Millardet sur les Landes (1910) ? Il serait très intéressant de les dialectométriser en bonne et due forme pour voir si les lois dialectométriques se manifestent aussi dans des réseaux au maillage très fin.
4) Fossat-Choeb : (à paraître) (= no. 10 sur ta liste bibliographique) :
Je te serais très reconnaissant, si tu m’en envoyais une copie après la parution :
Hans Goebl
Fachbereich Romanistik
Erzabt-Klotz-Strasse 1
5020 Salzburg
Autriche

5) Conseil précieux:
Il est bien connu que depuis Paul Meyer (1875) et Gaston Paris (1888), il est strictement défendu, (seulement) en France, d’admettre l’existence de dialectes, et d’activer son cerveau dans cette direction. Telle était encore la position de G. Brun-Trigaud, Y. Leberre et J. Le Dû en 2005 ( !!!) dans leur livre (très utile, du reste) sur l’ALF. (J’espère que tu le connais.)
Il est également bien connu que dès le début ce ver-dict (mieux : « fals-dict, car il s’agissait d’une sottise pur crin) a été valeureusement combattu par un certain nombre de « sudistes » (le Baron de Tourtoulon, F. Castets et surtout Joseph-Pierre Durand [de Gros]).
De ce dernier je te conseille instamment non seulement l’introspection, mais aussi (et surtout) la lecture attentive du livre suivant :
Aperçus de taxinomie générale, Paris : Alcan 1899, 267 pp.
C’est une œuvre géniale qui dément toutes les sottises typophobes commises en France (= seulement par les dialectologues !!!) depuis 1875.
(Depuis plus de quarante ans j’utilise la paire terminologique typophobe et typophile pour qualifier les deux pôles de cette opposition logico-conceptuelle.)
Si Séguy l’avait connu, il serait sauté de joie. Même chose avec le premier volume de taxonomie numérique, publié par R. R. Sokal déjà en 1963.
Je conclus là-dessus en t’assurant que toutes tes réponses me seront bienvenus et très utiles.
Très cordialement
Hans


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