HOLOTYPE EN GRAMMAIRE POLYLECTALE Il s'agit d'un concept majeur si l'on doit interroger la variabilité dialectale pou une ou (n) populations linguistiques, et non plus 1 ou (n) individus. J'emprunte ce terme à J. Ruffié , parce qu'il semble particulièrement indiqué, s'agissant de définir non les propriétés d'un individu, mais d'une population, en termes de dynamique des populations. Dans cette perspective, la structure linguistique d'une population linguistique ne peut se définir qu'à partir de caractères linguistiques fréquentiel pour un specimen donné, appelé spécimen type, qui constitue une classe, un groupe, une famille. Ainsi Dalbéra-1984 établit qu'une population linguistique alpine se fragmente en (n) holotypes ou spécimens types, comme Jean Séguy l'avait déjà établi pour le gascon (ALG6), avec validation par les travaux ultérieurs de validation, par représentation cartographique (distance de Ward, Fossat et alii 1994-2024.). Il n'est pas inintéressant de constater qu'un de ces spécimens types est localisé cartographiquement dans la vallée de la Roya, vallée de contact de deux États, français et italien, donc d'interférence des parlers occitanophones alpins, de français et d'italien, comme de dialectes italo-romans; on pourra aussi se référer à la situation polylectale et polynomique du gascon aranais, entre gascon, catalan occidental et espagnol (CF. Atlas Linguistique ARAN Griera; VA la situation dialectale andorrane dans ses relations problématiques avec les holotypes languedociens (pays de Foix).. Dans ce cas, avant toute interprétation, on remontera aux méthodes d'analyse de ces faits par Hugo Schuchardt: 1° les individus sont linguistiquement semblables et génétiquement apparentés. 2° les individus sont apparentés, mais linguistiquement dissemblables. Ainsi peut se reconstituer en objet de science la problématique des "frontières" d'ordre linguistique.
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