Si l'occitan est, notamment, ou a été la langue principale des agriculteurs du sud et sud-ouest de la France, on peut comprendre que son déclin, au 20ième siècle, ait accompagné le mouvement d'intégration de l'agriculture française dans la logique capitaliste. Réf.: Gérard Noiriel.- Une histoire populaire de la France.- De la guerre de cent ans à nos jours, Agone 2019 Mémoires sociales p.p. 652-653. Expérience personnelle Dans les années 1936, à l'école communale de Montfort-en-Chalosse, seuls les enfants du bourg, qui ne parlaient que le français, rentraient à midi manger à la maison; en revanche ceux qui étaient des enfants de paysans métayers des Castets ou des Dupaya, des Sampayo, les Lux de la Mariole, les Mongin, les Casaux de Bertruque, seuls parlaient à la fois patois et français, et apportaient dans leur besace leur dîner. Le mercredi, jour de petit marché ou de grand marché, au marché de la volaille, les femmes parlaient patois entre elles mais français avec ceux du bourg , patois ou français avec les négociants; les hommes, au marché aux veaux et aux porcs, parlaient patois ou français dans leurs échanges verbaux avec les négociants, les Barucq, par exemple; de retour du marché les paysannes s'approvisionnaient en viande chez Emile, - lo minon- et s'exprimaient librement soit en patois, soit en français tel qu'il se parlait en Chalosse: sur ce point, cf. Fossat (Jean-Louis). - Particularités du français parlé en Moyenne Chalosse (Lahosse Hinx, Habas etc.), dans Annales, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de la Faculté de Toulouse tome III fascicule 6, décembre 1967 , XIV VIA DOMITIA XIV , pp. 17-40. Anecdote illustrative: nous citons toujours entre nous la façon de parler francais du bourg de la Catuhe: alors qu'elle pense en patois OS D'ESQUIA.D de porc, elle demande pour faire poli: " autrement.R = [=autament.D sousjacent]_ vous n'en auriez pas, de la colonne vertébrale.F, Emile? "
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